Il avait révolutionné la mentalité du constructeur en s’offrant le turbo. Mais voilà que cette nouvelle génération recule et se présente avec un V6 traditionnel. Curieuse décision quand l’on regarde ce que la compétition fait. Le Turbocompresseur a la cote depuis quelques années.

Ce changement de cap est justifié par le marché américain. Il faut savoir que le RDX et le MDX permettent à la division Acura de conserver la tête hors de l’eau. Nos voisins du sud aiment la douceur du V6 plutôt que le rugueux quatre cylindres.

Pas de changements pour le RDX 2018. Après sa refonte discrète, il n’y a pas si longtemps, c’est le statu quo. Il porte une silhouette plutôt générique face à ses concurrents. Je soupçonne d’ailleurs que les stylistes sont déjà au travail pour lui offrir une bouille mieux agencée au reste de la gamme. La TLX s’est refait une beauté tout comme la RLX. Même le grand MDX s’est amalgamé à l’image. Il a besoin d’un coup de crayon plus exclusif.

À l’intérieur, c’est à peu près le même constat. L’assemblage est réalisé avec soin, mais l’ensemble fait un peu vieillot. De plus, à quand le regroupement de tous les éléments multimédia et des contrôles sous un même et seul écran? Les deux écrans ajoutent à la complexité du système. Il faut un certain temps pour s’en accommoder.

Sous le capot, un seul choix. Le V6 de 3,5 litres qui délivre tout de même 279 chevaux. Il est puissant et empreint d’une grande douceur. Le rouage intégral est toujours de mise et l’ensemble se complète par une boîte à six rapports seulement. Je dis seulement puisque les concurrents nous ont habitués à mieux depuis quelques années.

Sommes toutes, malgré son style sans éclat et quelques retards au chapitre des technologies, il propose tout de même une grande fiabilité, ce qui est loin d’être négligeable comme atout. Et c’est sans compter qu’il commande une facture relativement raisonnable compte tenu de son rang.

• Fiabilité reconnue
• V6 efficace
• Équipement complet

• Style générique
• Présentation terne
• Un seul moteur