Avec la sensibilisation de plus en plus accrue pour réduire les gaz à effet de serre et combattre la pollution, l’achat d’un véhicule électrique est parmi les préoccupations d’un plus grand nombre d’automobilistes. Et l’occasion est meilleure que jamais non seulement en raison de rabais gouvernementaux pour faciliter leur achat, mais l’offre est meilleure que jamais également.

Si on fait abstraction des modèles se vendant plus de 75 000 $, le Chevrolet Bolt est sans doute l’un des meilleurs choix non seulement par rapport à son prix qui devient plus attrayant en raison des subsides, mais surtout parce que son autonomie est d’environ 383 km.

Voilà autant de raisons pour que les gens s’intéressent à ce modèle. Mais le Bolt doit offrir plus qu’un prix compétitif et une rassurante autonomie. Son comportement routier et son caractère pratique doivent également être au premier niveau.

La Chevrolet Bolt est un véhicule cinq portes à rayon dont la silhouette est très sympathique. À l’avant, la grille de calandre est minuscule et ne sert apparemment qu’à arborer le légendaire nœud papillon de la marque. Elle est encadrée de phares oblongs se prolongeant sur l’aile, ce qui contribue à lui donner une allure dynamique. Cependant, on aurait pu améliorer le coefficient de traînée qui est de 0,32. Compte tenu de la catégorie du Bolt, on se serait attendu à une cote inférieure.

Toujours à l’avant, la prise d’air est remplacée par un pare-chocs de couleur noire destiné à associer ce hatchback à la présentation d’autres modèles de la marque propulsés par un moteur thermique. Les parois latérales sont dotées d’une ligne de caractère en partie supérieure et d’une autre en bas de caisse juste au-dessus d’une applique de couleur contrastante.

À l’arrière, le hayon est relativement vertical et surplombé d’un becquet intégré qui permet d’alléger la silhouette et sans doute d’améliorer l’aérodynamique. L’habitacle est spacieux compte tenu des dimensions extérieures, mais plusieurs déplorent le manque de support latéral des sièges avant et une banquette arrière réservée à deux adultes de taille moyenne. Sans doute pour « faire tendance », la partie inférieure de la planche de bord est de couleur blanche tandis que l’élément supérieur sur notre voiture était de couleur grise. Un agencement plus ou moins réussi, du moins à mon avis. On retrouve au centre un écran d’affichage de 10,2 pouces, ce qui est quand même digne de mention.

Les cadrans indicateurs sont à affichage numérique et proposant des graphiques de différentes couleurs. Personnellement, je crois que la Volt avait une meilleure approche. En effet, sur la voiture tout électrique, il m’a fallu un certain temps pour m’adapter.

Chassez le naturel et il revient au galop, ce constructeur nous en souvent habitué par le passé à l’utilisation abondante de plastiques durs, et on est revenu à cette tendance sur cette voiture.

Les cartésiens prêchent en faveur de la multiplication des véhicules à propulsion électrique pour des raisons d’écologie. Un véhicule zéro émission, c’est bon pour la planète. Par contre, il est toujours surprenant que les constructeurs tentent d’inciter les gens à rouler électrique en insistant sur la puissance et les temps d’accélération.

En ce qui nous concerne, le moteur électrique produit 200 chevaux et est alimenté par une pile de 60 kWh/h contenue dans un module placé sous le plancher et occupant pratiquement tout l’espace entre les roues avant et arrière. Ce moteur assure non seulement des performances décentes, mais il permet de boucler le traditionnel 0–100 km/h en 6,5 secondes.

Je ne suis pas ingénieur, mais je me demande si on aurait pu trouver un moyen d’augmenter le rayon d’action plutôt que de nous offrir des accélérations pratiquement sportives. Mais pour la mise en marché, une voiture qui accélère rapidement est un bon atout de vente. Et des reprises nerveuses, c’est un élément de sécurité. Il faut également ajouter que grâce à l’utilisation d’une prise de recharge combinée permettant de brancher le véhicule à un chargeur rapide, il est possible de bénéficier d’une recharge qui permet d’obtenir une autonomie de 145 km en 30 minutes.

Pour compléter cette fiche technique, la suspension avant est indépendante tandis qu’à l’arrière on retrouve une poutre déformante. Pour ralentir et freiner ce véhicule, on compte sur des freins à disque à l’avant et à des tambours à l’arrière. Quant à la direction, elle est à assistance électrique, on n’aurait pas su faire autrement.

Dans le cadre de mon essai, plusieurs propriétaires de ce modèle sont venus m’aborder pour vanter les qualités de leur Chevrolet 100 % électrique. Ils ne tarissaient pas d’éloges sur le rayon d’action de leur Bolt, du caractère pratique de la carrosserie cinq portes et espéraient que ce constructeur commercialise d’ici peu des modèles de catégorie supérieure afin de pouvoir accéder à un modèle plus spacieux et plus luxueux.

Cependant, il faut souligner que mon essai s’est effectué par temps froid et le rayon d’action a été amputé de plus de 70 km. Mais c’est quand même supérieur à la moyenne. Un autre essai effectué par temps chaud nous avait permis de compter sur une autonomie de 380 km.

Quoi qu’il en soit, la Bolt nous offre un excellent agrément de conduite avec des accélérations nerveuses, une bonne tenue de route malgré une carrosserie relativement verticale et bien entendu une autonomie rassurante. Cependant, l’empattement court ne fait pas nécessairement pour ménage avec les chaussées en mauvais état qui sont pratiquement la norme dans notre province.

Comme c’est le cas pour plusieurs véhicules fabriqués par General Motors, on se fie aux applications Apple CarPlay et Android auto pour nous assurer un système de navigation. Pour autant qu’on a souscrit à l’abonnement au système Wi-Fi.

La position de conduite est correcte et une chose que j’ai beaucoup appréciée est cette palette de freinage régénérateur placé à la gauche du volant et qui permet de conduire la voiture en utilisant uniquement l’accélérateur et ce contrôle au volant. C’est surtout apprécié dans la circulation dense alors qu’on ne cesse d’avancer, de freiner pour ensuite avancer à nouveau.

Somme toute, la Chevrolet Bolt est avec la Nissan Leaf Plus et la Hyundai Kona, du moins dans cette brochette de prix, l’une des alternatives intéressantes pour les personnes désireuses de se convertir à la voiture électrique.