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Chevrolet Traverse 2018

par Denis Duquet

12 janvier 2018

Toute une amélioration.

Après une carrière de presque 10 ans sans connaître de transformation radicale, le Traverse a subi une refonte majeure qui lui permet de mieux s’illustrer sur le marché non seulement très compétitif, mais passablement encombré de véhicules utilitaires pleine grandeur tous aussi réussis les uns que les autres. Auparavant, ce modèle faisant partie du trio comprenant également le Buick Enclave et le GMC Acadia. Des trois, c’était le plus économique, le moins bien fignolé et il s’adressait en partie à des acheteurs recherchant beaucoup d’espace à un prix compétitif tandis que les deux autres modèles se voulaient plus raffinés, plus élégants et plus luxueux.

La direction de la division Chevrolet a décidé de remédier à la situation étant donné que les modèles plus relevés et mieux équipés semblent avoir la faveur du public au détriment de versions plus dépouillées. Et on s’est sérieusement retroussé les manches, car la nouvelle génération du Traverse n’a pas grand-chose en commun avec le modèle de première génération.

Extérieur comme intérieur

La première génération semble avoir été dessinée pour que le véhicule passe inaperçu ou presque. Ce n’est pas le cas de la nouvelle version qui possède une silhouette plus agressive, en partie inspirée du modèle Tahoe entre autres. On aurait pu tomber dans l’exagération, mais c’est juste ce qu’il faut avec des passages d’ailes en relief, une grille de calandre à deux niveaux ainsi qu’une ligne de caractère placée juste sous la ceinture de caisse. L’encerclement des vitres latérales avec une bande de chrome est un élément positif. Bref, ce modèle n’a plus l’air d’un corbillard déguisé un véhicule utilitaire.

Dans l’habitacle, on propose un design plus en harmonie avec les tendances actuelles. Le centre d’attraction est cet écran d’affichage aux dimensions correctes encadrées par des buses de ventilation et superposant des commandes de la climatisation très faciles d’utilisation.

Il faut souligner que deux modèles se distinguent davantage dans la gamme Traverse 2018, soit le Redline et le High Country. Le premier se démarque par des roues en alliage de couleur noire marquées d’un accent rouge, une identification particulière, le nœud papillon de Chevrolet de couleur noire et possédant également quelques retouches à l’intérieur pour le démarquer. Toutefois, la grande vedette est le nouveau High Country qui offre une grille de calandre chromée, des roues en alliage de 20 pouces d’un dessin exclusif. Dans l’habitacle, on retrouve une présentation propre à ce modèle avec sellerie de cuir et de pièces en suède.

Et peu importe le modèle choisi, les espaces de rangement sont multiples et on retrouve une généreuse console centrale. De plus, avec un coffre de 2789 litres, le Traverse surpasse à ce chapitre les modèles concurrents les plus recherchés. Sans oublier un espace de rangement relativement important sous le plancher arrière et un autre sous l’écran d’information qui se déplace vers le haut pour qu’on puisse y accéder. Et le hayon est à ouverture automatique. Le nœud papillon de Chevrolet est projeté au sol, il s’agit de passer le pied au-dessus de cette projection pour que le hayon se déploie.

Soulignons que l’affichage de la caméra arrière est sur le rétroviseur tandis que les systèmes Apple Car Play et Android Auto sont de série.

100 kg en moins

Après une décennie sur le marché, il était en de moderniser la plate-forme. Le Traverse bénéficie donc d’une plate-forme toute nouvelle assurant une meilleure rigidité donc une meilleure tenue de route et une insonorisation améliorée. En plus, elle permet une réduction de poids de 100 kg ce qui est quand même à souligner.

Signe des temps, les suspensions avant et arrière sont indépendantes tandis qu’on retrouve quatre freins à disque pour immobiliser ce mastodonte. Soulignons au passage que le modèle Chevrolet est plus long de 272 mm par rapport aux GMC Acadia.

Le moteur V6 3,6 litres devrait être sans doute le moteur le plus populaire puisque non seulement il est de série sur tous les modèles, mais sa puissance de 310 chevaux assure une capacité de remorquage de 5000 livres. Il est associé à une transmission automatique à neuf rapports. Tout comme le moteur quatre cylindres 2,0 litres turbo offert en option dont la puissance est de 255 chevaux. Cette fois, la capacité de remorquage n’est que de 3300 livres ce qui n’est quand même pas mal. Chez Chevrolet, le modèle RS à vocation plus sportive est équipé du quatre cylindres.

Détail à souligner, le modèle High Country est doté d’un rouage intégral à double embrayage, une exclusivité pour ce modèle. Et s’il faut se fier aux dires de Chevrolet, plus de 14 systèmes de sécurité peuvent faire partie intégrante du Traverse.

Une révélation!

Avant de rédiger cet article, j’ai eu l’opportunité de conduire ce véhicule à trois reprises. Dans un premier temps, ce fut dans le cadre d’une présentation spéciale destinée aux membres du jury de la Voiture nord-américaine de l’année. Il s’agissait de modèles de préproduction et j’ai pu conduire le Traverse avec le moteur V6 et le quatre cylindres. Mais comme il fallait surtout conduire dans une circulation dense sur un terrain inconnu, je n’ai pas été en mesure de vraiment apprécier toutes les qualités de ce véhicule.

Par la suite, un autre essai s’est réalisé dans le cadre d’un programme général de plusieurs manufacturiers, Cette fois, mes impressions de conduite ont été plus positives. Enfin, la troisième prise de contact avec ce modèle a été à Montréal avec un modèle canadien et en version définitive. Dès les premiers mètres, j’ai été impressionné par la rigidité de la caisse, la réaction ultra vive de la boîte automatique à neuf rapports et de la volonté du moteur V6 à offrir des accélérations franches. Ce moteur, l’un des plus moderne sur le marché, permet d’assurer de bonnes accélérations et reprises. Et puisqu’il est équipé du système arrêt–départ, il permet une consommation de carburant raisonnable pour un véhicule de ces dimensions. Lors de notre essai montréalais, la consommation observée a été de 12,1 l/100 km.

En fait, à son volant, je n’avais nullement l’impression de conduire un véhicule au gabarit supérieur à la moyenne. La direction est précise, la suspension est bien calibrée et offre un niveau de confort adéquat tandis que la tenue en virage n’a rien à voir avec les anciens VUS de jadis qui offraient une conduite assez rudimentaire.

Il a fallu une décennie pour Chevrolet afin de réviser le Traverse, mais c’est réussi sur toute la ligne. Une ombre au tableau, si le modèle de base se vend environ pour 35 000 $, la facture grimpe de façon assez spectaculaire dès qu’on se tourne vers des modèles plus luxueux et mieux équipés. Mais lorsqu’on compare ces prix à ceux de la concurrence, il n’y a pas beaucoup de différence.