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Dodge Hornet 2023 et 2024 :

Tout italien

texte de Jacques Deshaies

photos de Stellantis et Jacques Deshaies

23 mars 2023

La division Dodge présente une nouveauté après 10 ans de disette. Eh oui, la dernière nouveauté remonte à plus d’une décennie. Après tout ce temps, voilà un Dodge italien. Eh oui, le nouveau Hornet partage sa base et sa chaîne de montage avec le nouveau Alfa Romeo Tonale. Le Dodge Hornet est un produit ambitieux pour Stellantis car il s’inscrit dans une catégorie plutôt achalandée.

La cible est, entre autres, le Mazda CX-5. Est-il trop tard? Le VUS de Mazda devrait subir une cure de jouvence sous peu. En 2022, les utilitaires compacts représentaient 19 % du marché total du segment. Plus de 162 000 clients ont opté pour un VUS compact l’an dernier et la direction du constructeur pense que ce marché va augmenter de plus de 70 % d’ici 2027. De plus, le marché le plus important est au Québec.

Mais revenons au Hornet. Il se distingue de son cousin italien par un capot gonflé renfermant des trappes de ventilation, d’une mince grille qui renferme les phares effilés et de feux arrière liés par une bande lumineuse comme sur les autres produits de la marque. Pour ce qui est de l’habitacle, là aussi l’aménagement du Tonale est repris sauf pour les buses de ventilation et le dessin du panneau d’instrumentation. À ce chapitre, les places arrière offrent moins de dégagement qu’un Mazda CX-5. De plus, la console centrale est un peu envahissante, surtout pour le passager au niveau des jambes. Pour le reste, la présentation est honnête et réalisée avec des matériaux de bonne qualité.

Sur le plan des motorisations, vous avez le choix entre deux groupes. Dans le premier cas, la version GT s’équipe du moteur quatre cylindres de 2,0 litres biturbo pour 268 chevaux et 295 lb-pi de couple. L’ensemble se complète par une boîte de vitesse automatique à 9 rapports. Le Hornet GT peut
atteindre les 100 km/h en moins de 6,5 secondes. Notez que la version GT est millésimé 2023 et devrait se pointer chez les concessionnaires dans les prochaines semaines.

L’autre Hornet, la version R/T, est plus écologique. Il porte en son cœur un moteur quatre cylindres de 1,3 litre turbo assisté d’un moteur électrique monté à l’arrière. Étonnamment cet ensemble propose 288 chevaux soit 20 de plus que la version GT. Les accélérations sont aussi plus probantes avec un 0-100 en 5,6 secondes. La boîte automatique à 6 rapports est ici utilisée. Cette version branchable peut rouler en mode électrique seulement sur une distance de 50 km. Toujours dans des conditions idéales évidemment. Le Hornet R/T est millésimé 2024 et arrivera en début de la saison estivale.

Sur la route, le Hornet se débrouille plutôt bien. La suspension est bien calibrée et permet de prendre des virages prononcés en toute confiance. Notre bémol est au chapitre des boîtes de vitesse. La 9 rapports semble hésiter à l’occasion entre deux vitesses tandis que la 6 rapports est mal étagée. Dans ce dernier cas, le passage du 1er vers le deuxième rapport s’étire inutilement.

Si le Dodge Hornet s’introduit de belle façon dans le créneau des VUS compacts, la concurrence demeure féroce et agressive. De plus, la question demeure, comment son jumeau, le Tonale d’Alfa Romeo, pourra se démarquer de ce Dodge? Pour la facture, elle demeure salée dans le cas du R/T.
Le prix de départ est de 50 495 $ et atteint 55 595 $ pour la version PLUS. Dans le cas du GT, le prix s’établi à 37 995 $ pour le modèle de base et 43 995 $ pour la version PLUS. Nous aurons déjà cette année une bonne idée de l’intérêt des consommateurs pour ce nouveau joueur.