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Échangeur Turcot. Embâcle à la circulation, chantier impressionnant

par Denis Duquet

26 avril 2019

Depuis l’annonce du remplacement de l’échangeur Turcot, la plupart des médias d’information ont mis l’accent sur les chambardements à la circulation automobile. En effet, cet échangeur est le centre de toute la circulation provenant et se dirigeant vers l’Ouest de l’ile sans oublier le boulevard Décarie qui est un axe majeur nord-sud.

Depuis le tout début du chantier, les reportages imprimés, radiophoniques ou télévisuels ont essentiellement mis l’emphase sur les bouchons de la circulation, sur les artères bloquées et les détours que les automobilistes devaient emprunter pour se rendre à destination.

Sans oublier non plus les fermetures de certains points d’accès au cours des week-ends. Bref, pour toute personne résidant dans la grande région de Montréal, la seule mention de l’échangeur Turcot n’est pas nécessairement bienvenue.

Tout cela est vrai. Depuis les débuts des travaux, les habitudes des automobilistes et même des gens qui empruntent les transports en commun en provenance de l’ouest de l’île ont dû changer leurs habitudes et leurs horaires.

Cependant, j’estime que l’on n’accorde pas suffisamment d’importance à ce chantier et sur la manière dont on a géré les éventuelles entraves à la circulation routière.

Des travaux pharaoniques

On a fait grand état du chantier du nouveau pont Samuel de Champlain. On a surtout parlé de l’envergure des travaux, des difficultés rencontrées par les ouvriers en raison d’une météo capricieuse sans oublier les retards apportés au chantier en raison de matériaux qui ne respectaient pas les normes ou qui étaient de mauvaise qualité sans oublier quelques grèves qui n’ont rien fait pour arranger les choses.

Sans vouloir ne rien enlever aux ouvriers qui travaillent sur ce pont, ils avaient au moins l’avantage de construire du neuf, de ne pas avoir à se préoccuper d’une circulation automobile existante. Dans le cas de l’échangeur Turcot, on doit démolir l’échangeur toujours utilisé, modifier son parcours pour favoriser un écoulement de la circulation pas trop problématique tout en construisant du neuf. Et cela avec des dizaines de milliers de véhicules fréquentant les différentes voies ouvertes.

Il suffit de traverser le chantier d’est en ouest ou en sens inverse sans oublier du nord vers le sud pour se rendre compte de l’immensité des travaux. Présentement, si vous passez dans le secteur, vous allez être témoin du travail de dizaines de pelles mécaniques, de travaux de remblaiement ou de dégagements, et tout cela alors qu’on est toujours en mesure de rouler de façon adéquate.

Dans la planification du chantier, les ingénieurs ont établi un plan de travail qui permet d’ouvrir une nouvelle voie, temporaire ou permanente, qui remplace celle que l’on vient de fermer. Tant et si bien que lorsqu’on circule, il est difficile de savoir si c’est une voix temporaire ou permanente. Puis lorsqu’on jette un regard à gauche ou à droite de notre véhicule, on se rend compte qu’on traverse un bout de terrain en voie de transformation.

Bien entendu, il faut continuer d’informer les automobilistes des dérangements et des fermetures de certaines voies aussi bien en semaine que durant le week-end, mais on devrait quand même accorder plus d’importance à l’ampleur des travaux et leur exécution. Lorsque le tout sera terminé l’an prochain, du moins on l’espère, on sera très heureux de profiter des améliorations que ces travaux vont apporter, mais il faudrait rendre hommage aux travailleurs, ingénieurs, et concepteurs qui travaillent sur un chantier hors norme qui ne se déroule pas trop mal malgré tout.

Il est vrai que rien n’est parfait, mais de mon point de vue, c’est un chantier impressionnant, bien planifié et qui semble bien exécuté en plus.