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Nouveau Ford Ranger. Rien à voir avec l’ancien

Par Éric Descarries

3 avril 2019

Décidemment, le tout nouveau Ranger de Ford n’a rien à voir avec l’ancien «petit» Ranger dont tant d’amateurs du véhicule sont nostalgiques sauf pour le nom et la configuration de la camionnette. Le Ranger est vraiment beau et intéressant mais il est nettement plus élaboré que la version abandonnée en 2012. Au départ, il s’agit désormais d’un format intermédiaire et non d’une camionnette compacte comme l’était l’ancien Ranger. Évidemment, tout y est nouveau, des phares avant aux feux arrière.

Quant au design extérieur, à vous de juger et d’en faire votre opinion (sachez que le nouveau Ranger fait déjà un malheur sur le marché au point où Ford a dû ajouter des équipes à ses usines de montage).

Cependant, sachez que le Ranger est livrable, chez nous, en version à cabine allongée SuperCab XL, SuperCab et SuperCrew XLT et SuperCab et SuperCrew Lariat et la caisse longue pour les SuperCab et caisse courte pour les SuperCrew. En passant, le Ranger est peut-être tout nouveau en Amérique, cette version est commercialisée en Afrique et autres pays du monde depuis presque deux ans. D’autre part, des photos et images d’une version révisée avec avant redessiné circulent déjà dans diverses publications tant imprimées qu’à l’Internet.

Passons maintenant à la mécanique. Il n’y a qu’une seule configuration disponible, un quatre cylindres turbocompressé de 2,3 litres qui fait 270 chevaux et il ne peut venir qu’avec la boîte automatique à dix rapports et la motricité aux quatre roues (sur commande alors qu’aux États-Unis, la propulsion arrière seulement est possible). C’est tout! Quant à l’intérieur, il a été conçu en conséquence avec cinq places et beaucoup d’accessoires électroniques courants.

Le design en est plutôt simple et discret mais il est élégant. Son grand écran dans le tableau de bord inclut le système Sync3 bien apprécié des utilisateurs. Spécifions ici que pour passer en quatre roues motrices, il y a une très simple commande rotative à côté du levier de vitesses. Les sièges avant sont des baquets très confortables alors qu’à l’arrière, il y a une banquette divisible dont les coussins se relèvent pour du transport intérieur. Il y a même de petits espaces de rangement sous ce siège.

Les deux caisses sont aussi d’un design très simple. Et encore une fois, Ford a choisi de continuer la traditionnelle configuration du plancher qui veut que l’écart entre les deux puits d’aile est de 44 pouces au lieu de 48 ou 50 ce qui empêche l’utilisateur d’y loger les traditionnels panneaux de 4 x 8 à plat entre les ailes. Peut-être veut-on protéger ainsi une caractéristiques dédiée aux plus grands camionnettes pick-up? Petite remarque négative, il n’y a pas d’aide pour grimper dans la caisse, pas d’escalier escamotable, pas de marche dans le pare-chocs. La caisse peut accepter une charge maximale de 1560 livres (dans sa version longue) alors que le Ranger est capable de remorquer jusqu’à 7500 livres.

Sur la route, ce Ranger est certes plus rapide que ses ancêtres. Passer de 0 à 100 km/h demande presque moins de sept secondes alors que les reprises sont tout aussi impressionnantes sinon mieux encore. Mais voici la partie intéressante. Ford a dû concocter un système sonore au niveau des tubulures d’admission ou de reproduction du son aux haut-parleurs (comme le constructeur l’a fait pour les F-150 haut de gamme) car le quatre cylindres du Ranger émet un son de voiture de sport lorsqu’on le sollicite!

Autrement, il est très silencieux sur autoroute. Il faut aussi souligner que la suspension du Ranger n’est certes pas aussi ferme que celles de ses concurrents ce qui le rend plus confortable. La direction est un peu légère mais relativement précise. Quant au freinage, il a été difficile à évaluer vu les conditions routières (il faisait froid et le pavé était glissant ou humide). Une courte excursion hors-route m’a prouvé ses capacités de tout terrain, du moins en terrain plus ou moins exigeant.

Question consommation, en usage régulier (mais en conditions urbaines durant des journées froides), j’ai obtenu une moyenne de 14,3 l/100 km alors que l’ordinateur de bord indiquait 13,3 ! Le prix de base des Ranger est de 31 069 $. Le véhicule qui me fut confié, un Lariat SuperCrew à quatre portes bien équipé, affichait un total de 51 859 $ (avec transport et préparation) plus taxes. C’est nettement plus cher que les bons vieux «petits» Ranger du passé.

Toutefois, il ne s’agit certainement plus du même véhicule. Le nouveau Ranger est beaucoup plus élaboré (avec tous les éléments de sécurité auxquels on a droit aujourd’hui) car c’est ainsi que les consommateurs le demandent aujourd’hui. Seul petit regret…il n’y a pas de boîte manuelle au catalogue. Comme la plupart des autres pick-up d’ailleurs, GM venant d’annoncer, il n’y a pas si longtemps, que la boîte manuelle n’est plus au catalogue des Chevrolet Colorado et GMC Canyon…