Lorsque la première version de ce modèle a été dévoilée, c’était en 2008, alors que la situation financière de General Motors était inquiétante et devait même mener à un dépôt de bilan. On se serait attendu à ce que ce modèle soit déficient en raison d’un manque de ressources financières pour son développement. Pourtant, rien de tel. En fait, aussi bien l’Acadia que les Buick Enclave et Chevrolet Traverse étaient parmi les véhicules les mieux cotés de la catégorie. Il y avait bien quelques omissions, notamment un système intelligent de verrouillage-déverrouillage des portières ainsi que le lancement du moteur à l’aide d’un bouton poussoir. Mais dans l’ensemble, c’était for compétitif.

Tant et si bien que cela a permis à ces modèles de connaître une carrière commerciale fort honorable et ce pendant presque une décennie sans connaître de changement majeur. Mais, le temps était venu de moderniser ce trio et le premier modèle à connaître une cure de jouvence a été l’Acadia dévoilé à l’automne 2016 en tant que modèle 2017. Reste à voir si les changements apportés ont permis d’améliorer le produit.

En tout premier lieu, force est d’admettre que les changements esthétiques ont été relativement modestes. Il faut pratiquement avoir l’ancien et le nouveau modèle côte à côte pour déceler des changements dignes de mention. Dans le cas du modèle Denali on retrouve sa grille de calandre chromée qui est l’apanage de ce modèle. C’est distinctif et élégant à la fois même si certains trouvent que c’est trop ostentatoire. La transformation de l’habitacle est plus impressionnante avec une planche de bord d’une discrète élégance qui se démarque surtout par une excellente ergonomie. De plus, en raison de ce modèle de haut de gamme, des appliques en bois sur la planche de bord, la console centrale et en quelques autres endroits donnent un cachet de luxe. Tout comme la sellerie de cuir perforé que l’on retrouve sur les trois rangées de sièges. Incidemment, les sièges avant sont chauffants et ventilés. Quant à la troisième rangée, elle est correcte pour une randonnée de quelques kilomètres et ce même pour les adultes. Mais il ne faut pas exagérer non plus.

La version précédente nous proposait un seul moteur, un V6 de 3,6 litres qui respectait les normes de l’époque. Cette nouvelle édition se tourne vers la tendance actuelle en offrant un moteur quatre cylindres de 2,5 litres d’une puissance de 193 chevaux. Ce modèle ne devrait pas intéresser les personnes prévoyant remorquer une charge allant jusqu’à 4000 livres. On devrait le choisir si on ne prévoit pas charger le véhicule à bloc et remorquer quelque chose de lourd. Comme avec le moteur V6 optionnel, la boîte automatique à six rapports est la seule offerte. On aurait pu espérer deux rapports de plus, mais on n’en ressent pas le besoin en conduite. Et pour réduire la consommation de carburant, le mécanisme « arrêt–départ » est offert.

Par contre, si vous optez pour le moteur V6 de 3,6 litres, il faut souligner qu’il s’agit d’un tout nouveau moteur nettement plus sophistiqué et doté de l’injection directe. Même si la cylindrée est identique, il n’y a aucun lien avec le V6 de la version précédente. D’ailleurs il produit 22 chevaux de plus. Ce moteur est le seul disponible pour la version Denali, la plus luxueuse de la gamme.

Sous sa nouvelle mouture l’Acadia a subi une cure d’amaigrissement et d’amincissement. En effet, ses dimensions ont rétréci alors que l’empattement a diminué de 163 mm tandis que la longueur hors tout est réduite de 183 mm. On n’en a profité également pour réduire la largeur de 88 mm. Mais l’élément le plus important est un allégement de 317 kg, toute une réduction de poids.

Deux rouages intégraux sont disponibles. Le premier, celui qui équipe le Denali, est relativement conventionnel alors que le couple est réparti aux roues arrière lorsque l’adhérence des roues avant diminue. Par contre, le modèle All Terrain propose une transmission intégrale à double embrayage actif en plus d’une suspension modifiée afin d’optimiser le rendement hors route. Détail à souligner, ce modèle fait fi de la troisième rangée de sièges. De plus il se démarque par quelques caractéristiques visuelles pour souligner sa vocation de baroudeur à temps partiel.

Avec un prix de peu plus de 65 000 $ compte tenu des options, ce n’est pas donné. D’autant plus qu’aux yeux de plusieurs, la marque GMC et le modèle Denali par surcroît ne sont pas considérés comme étant prestigieux. Quoiqu’il en soit, il s’agit d’un véhicule fort bien équipé, on peut même le doter d’écrans vidéo insérés dans les appui-tête avant, qui se débrouille fort bien sur la route et qui est d’un bel équilibre général. L’agrément de conduite n’est pas excitant, mais c’est un véhicule efficace peu importe l’utilisation qu’on songe à en faire. De plus, son allégement le rend plus maniable et plus agréable à piloter. Et si vous trouvez que le prix de base du Denali est trop élevé pour vous, la version régulière est à considérer car elle propose à prix moindre la majorité des caractéristiques positives du modèle plus luxueux.