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GMC Sierra Elevation. Anatomie d’un best-seller

par Denis Duquet

9 juin 2019

Compte tenu de la grande popularité des camionnettes sur le marché actuel, les constructeurs sentent le besoin de diversifier leur offre par le biais de modèles aux caractéristiques différentes. La Division GMC suit cette tendance alors que son modèle Sierra est offert en quatre configurations différentes. Il y a tout d’abord les versions plus économes pour ensuite grimper dans la hiérarchie avec les versions Elevation, AT4 et Denali. De ce groupe, le dernier nommé est le plus luxueux et donc le plus cher. C’est le modèle de prestige de la gamme Sierra. Pour les aventuriers, on a concocté tout récemment l’AT4 qui est doté d’une suspension spéciale pour la conduite hors route et d’un groupe de présentation extérieure pour une conduite aventurière.

Par contre, en comparaison avec ces deux versions passablement ciblées, l’Elevation se veut le choix du juste milieu. Son apparence réussit à elle seule à convaincre les acheteurs. En effet, la grille de calandre de couleur coordonnée à la carrosserie, les poignées de portières de couleur harmonisée, les roues en alliage de 20 pouces ainsi que différents autres éléments de présentation sont autant d’éléments d’influence.

En plus, avec un prix nettement inférieur à celui de l’AT4 et de la Denali, les gens ne se font pas prier pour signer au bas de la page. Incidemment, l’an dernier, il s’est vendu 14 000 Elevation au Canada tandis que chez nos voisins du Sud, on n’en a vendu que 9000. Je suis certain que les représentants de GMC Canada doivent se faire un plaisir de souligner la chose à leurs confrères américains.

Mais il y a plus que la présentation esthétique, ce modèle est livré avec un moteur de base qui est nouveau et qui mérite notre attention. Il s’agit d’un quatre cylindres turbo de 2,7 litres qui a plusieurs atouts plaidant en sa faveur.

Du muscle!

Il faut tout d’abord souligner que ce nouveau moteur a été conçu pour une utilisation dans une camionnette. Ici, on a refusé de modifier une motorisation d’automobile pour la placer sous un capot de camion. Et par rapport à la cylindrée, les chiffres sont impressionnants. En effet, sa puissance est de 310 chevaux et son couple de 348 lb-pi pieds. Ce moteur est associé à une boîte automatique à huit rapports.

En plus de sa puissance, de son couple élevé et de sa robustesse annoncée, ce nouveau groupe propulseur est doté d’un système de désactivation des cylindres et de la technologie arrêt/départ. Et pour plusieurs, la seule mention d’un moteur quatre cylindres signifie performance décevante, moteur rugueux et consommation excessive puisque cette motorisation doit toujours travailler à plein régime.

Cette perception est erronée dans le cas qui nous concerne puisque le traditionnel 0-100 km/h est bouclé en 6,8 secondes tandis que la consommation de carburant est de 11,8 l/100 km avec la version deux roues motrices. Somme toute, ces chiffres sont passablement impressionnants puisqu’il faut se rappeler qu’on a affaire à une camionnette quand même assez imposante.

Soulignons au passage, s’il est possible de commander un modèle Sierra avec soit un moteur V8 de 5,3 litres de 6,2 litres. De plus, un peu plus tard dans l’année, un moteur diesel six cylindres en ligne fera son apparition dans la gamme et sera associé à une boîte automatique à 10 rapports.

Il ne faut pas oublier non plus que le rouage intégral Traction Select est disponible et permet de régler le fonctionnement de la transmission intégrale aux conditions d’utilisation et de la chaussée. Et pour les gens qui sont amateurs de conduite hors route extrême, le Sierra Elevation propose en option le groupe X31 qui comprend une suspension avec amortisseurs spécialisés Rancho, un différentiel arrière à blocage, le contrôle en descente, des plaques protectrices, un filtre à air renforcé et une boîte de transfert à basse vitesse AutoTrac.

Sans problème

Notre parcours d’essai au volant d’une Sierra Elevation nous a amenés dans les Cantons de l’Est sur un parcours varié allant de l’autoroute 10 à des routes sinueuses et vallonnées de cette région. C’était un trajet bien adapté pour pouvoir déterminer la valeur de ce nouveau moteur quatre cylindres de 2,7 litres. Soulignons au passage que cette cylindrée inférieure à 4,0 litres permet également d’épargner à l’achat en évitant la surtaxe sur les moteurs de 4,0 litres est plus.

Cette version est dotée des mêmes caractéristiques techniques que les autres Sierra au chapitre de la suspension, de la direction et de la rigidité latérale et longitudinale. Il faut également souligner que la caisse standard permet de transporter des motos, des VTT, des kayaks et que sais-je encore ?

Malgré la hauteur de l’habitacle, l’accès à bord est relativement facile grâce à une poignée d’accès placée sur le pilier A et d’un marchepied qui n’est pas encombrant, mais efficace. Une fois en place, la planche de bord est semblable à celle de toutes les autres Sierra et elle se démarque par l’excellent positionnement des commandes et leur simplicité. Soulignons entre autres que le bouton d’activation du volant chauffant est placé là où il devrait être, sur le rayon gauche du volant.

Sur la route, la suspension est confortable, l’insonorisation impressionnante tandis que la camionnette se conduit comme une automobile. Jusqu’à présent, je n’avais conduit que des modèles Sierra à moteur V8, j’étais donc intrigué de prendre contact avec ce quatre cylindres. En fait, difficile à redire aussi bien en raison de son rendement, de ses accélérations et surtout d’une sonorité pas trop intrusive. Bien qu’il s’agisse d’un moteur turbo compressé, le moteur répondait instantanément et ne se faisait pas prier pour monter en régime. Cependant, en raison d’un couple généreux obtenu à un régime relativement bas, les réponses sont instantanées.

Par contre, sur la route, lorsqu’est venu le temps de doubler un véhicule, la transmission a rétrogradé avec une secousse relativement importante et cela s’est produit à au moins deux reprises. Cela ne s’est pas réalisé dans le cadre d’une conduite sportive, mais un simple dépassement.

Il semble que la transmission adaptative a été décontenancée par un changement de style de conduite. Mais comme il s’agit de véhicules de pré–production, on devra attendre afin de vérifier s’il s’agit d’un problème récurrent.

Somme toute, une camionnette Sierra Elevation se veut une intéressante combinaison de caractéristiques esthétiques, d’un habitacle exclusif à cabine d’équipage et se révèle très intéressant même lorsque associé au moteur de base qui est le quatre cylindres 2,7 litres turbo compressés.

Cette version est la plus populaire des camionnettes GMC, et cette nouvelle mouture devrait accélérer cette tendance.