La Fit en est à sa troisième génération et au fil des modifications et améliorations, elle promet beaucoup en fait de polyvalence et même d’agrément de conduite pour la catégorie, même si on n’a pas toujours réussi à corriger certains défauts d’enfance qui ont persisté au fil des générations.

Écoutez le verdict de Denis Duquet ci-dessous

Comme en témoignent les photos qui accompagnent ce texte, le modèle Sport demeure la version la plus intéressante du moins sur le plan visuel et on peut même noter que, dans l’habitacle, quelques touches exclusives pourraient inciter les gens à opter pour ce modèle.

Cependant, malgré le titre de Sport, aucune amélioration au chapitre des performances et de la puissance du moteur n’a été effectuée. Cependant, la suspension est légèrement modifiée afin d’optimiser l’agrément de conduite.

Toutefois rares sont les personnes qui se procurent une voiture de cette catégorie pour son comportement routier et ses temps d’accélération. L’économie de carburant, l’habitabilité malgré ses dimensions et la polyvalence sont les éléments qui sont considérés en premier. Est-ce que la Fit répond à ces besoins ?

Dessiner une voiture sous compacte à hayon de manière à la rendre sympathique et même d’une certaine élégance n’est pas une mince tâche. Cependant, les stylistes de Honda ont réussi l’exploit en faisant appel à une section avant très réussie et très dynamique avec une grille de calandre se terminant à chaque extrémité par les feux de route placés légèrement plus haut tandis qu’en partie inférieure du bouclier, on retrouve des modules abritant les phares antibrouillards.

Sur les parois, on note la présence d’une ligne de caractères à la hauteur des poignées tandis que le renflement en partie inférieure vient équilibrer l’ensemble. L’arrière se distingue par des feux encadrant le hayon tandis que la partie inférieure voit son pare-chocs doté à chaque extrémité de réceptacles accueillant un grillage noir contrastant.

L’habitacle est similaire à celui qu’il y avait sur l’édition précédente à l’exception du retour du bouton du volume de la radio, un retour à la logique fortement apprécié. L’espace ne fait pas défaut pour les occupants tandis que les sièges avant offrent un support moyen pour les cuisses, mais rien de dramatique. La position des commandes est bonne et en plus, le volant possède de multiples commandes placées sur chaque rayon horizontal.

Ce qui le démarque de tous ses concurrents, c’est sa grande polyvalence. Non seulement la capacité de chargement est nettement supérieure à celle de la concurrence, mais le siège arrière que Honda appelle « Siège magique » est vraiment astucieux. La relocalisation du réservoir de carburant permet d’obtenir un plancher plat et relativement profond ce qui, associé au fait de pouvoir relever verticalement le siège arrière, permet de bénéficier d’un espace de rangement vraiment impressionnant permettant entre autres de loger une bicyclette sans aucun problème. Et si on rabat le siège arrière, la capacité du coffre est de 1492 litres.

L’acheteur d’une Fit n’aura pas tellement de difficulté à choisir l’option moteur, car il n’y en a qu’un seul. Il s’agit d’un quatre cylindres de 1,5 litre produisant 130 chevaux et 114 lb-pi de couple. La boîte manuelle à six rapports est de série tandis qu’on peut se procurer en option une boîte à rapports continuellement variables géré par des manettes placées sur le volant. Celle-ci est plus onéreuse à l’achat, mais sa consommation de carburant est moindre aussi bien en ville que sur la grande route.

Cependant, cette voiture est étonnamment bruyante pour un modèle qui en est à sa troisième génération et l’ajout d’une boîte CVT ne fait rien pour arranger les choses, bien au contraire. En effet, à 100 km/h, le moteur tourne à plus de 3000 tr/min et le niveau sonore dans l’habitacle devient agaçant à la longue. Pas de problème si vous circulez en ville, ou si vous vous servez de la voiture pour effectuer l’aller-retour de la banlieue à votre travail, mais si vous effectuez un trajet Montréal–Québec ou encore Montréal–Ottawa par exemple vous allez trouver que le niveau sonore devient agaçant.

Ce défaut est-il suffisant pour éliminer la Fit de votre liste d’achats ? Pas du tout et voici pourquoi.

Polyvalence et agrément de conduite

Oui, il est vrai que le niveau sonore sur une autoroute peut devenir lassant, mais de toute façon le niveau de tolérance de chaque personne varie de même que le volume de la radio que vous écoutez. Pourquoi acheter une Fit ?

Il y a plusieurs raisons. Tout d’abord, même si le moteur aime les hauts régimes, il n’y a aucune inquiétude quant à sa fiabilité et à son endurance. En plus, comme on le mentionnait précédemment, la polyvalence de ce modèle supplante tous les modèles concurrents de sa catégorie. Pour certaines personnes, même si cette Honda était déficiente à tout autre point de vue, il en ferait l’acquisition en raison de sa polyvalence. En plus, il est d’une agilité quasiment démoniaque et il aime se faufiler dans la circulation urbaine avec une grande facilité. De plus, sa fenestration passablement généreuse offre une excellente visibilité périphérique.

Enfin, notre modèle d’essai était équipé de la boîte manuelle à six rapports et même si elle n’est pas parfaite, elle est nettement plus agréable à gérer que plusieurs autres. À titre de comparaison, j’avais conduit la semaine précédente une Toyota Corolla à boîte manuelle et ce fut une semaine fort désagréable en raison d’un pédalier trop rapproché, d’un levier de vitesses imprécis et d’un embrayage dont le point de friction était pratiquement fantaisiste.

Il est vrai que la direction pourrait avoir un peu plus de précision, que les amortisseurs sont relativement fermes, mais rien ne peut ternir l’ensemble de l’œuvre au point de vue d’agrément de conduite pour la catégorie, de la capacité de chargement et de polyvalence. En fait, son plus gros défaut est un prix légèrement supérieur à la catégorie.

Alors ?