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Kia Stinger 2018

par Jacques Deshaies

16 novembre 2017

Une vraie différence.

Burbank, Californie- Vous connaissez l’histoire des deux marques coréennes? Le tout a débuté lors de la faillite de Kia, le gouvernement sud-coréen avait obligé Hyundai à racheter l’autre grand fabricant. Depuis, les directions respectives tentent de séparer les deux marques du mieux qu’ils peuvent. Il fut un temps où l’orientation de chacun d’eux semblait bien définie. Puis, le chevauchement a recommencé.

Mais l’introduction de la division Genesis chez Hyundai pousse Kia vers sa véritable identité. Miser sur la performance et la sportivité. Voilà ce que représente la nouvelle Stinger. Cette berline coupée vient pourtant s’inscrire dans une catégorie passablement achalandée. Les constructeurs allemands la dominent outrageusement tandis que les Japonais font leur place tout doucement. Mais Kia a le courage de ses ambitions et décide de plonger.

La Stinger est un dérivé commercialisable du concept GT dévoilé en 2011. Mais peu se souvient du concept Stinger appelé GT4 et dévoilé à Detroit. Ce magnifique coupé annonçait pourtant un virage important pour Kia. Il semble que la direction ait préféré cette berline sportive à hayon pour des raisons évidentes de tendance du marché.

Elle porte une silhouette dynamique et déposée sur une plate-forme qui lui est propre. Le capot s’allonge pour laisser peu de place aux porte-à-faux. Son empattement allongé permet d’offrir un immense dégagement aux passagers installés derrière. La partie avant un peu écrasée donne de l’amplitude à la largeur hors tout de la Stinger. La partie arrière est tout aussi originale avec ses feux élancés qui se déposent sur une fine bande réfléchissante qui prend ses origines aux ailes arrière.

La présentation de l’habitacle est moderne et reprend quelques éléments retrouvés chez la concurrence comme cette large bande au centre du tableau de bord qui reçoit trois buses de climatisation/chauffage. De plus, l’écran multimédia se dépose sur la partie médiane du tableau de bord. Le coup d’œil est des plus réussis. Au chapitre de l’équipement, la version GT de base ne manque de rien. Même les dernières technologies en matière de sécurité active y sont. La version GT Limited ajoute la caméra 360 degrés, quelques éléments de sécurité supplémentaires, les sièges arrière chauffants et un écran de 8 pouces plutôt que 7 dans la GT.

Sous le capot, loge le V6 biturbo de 3,3 litres pour 365 chevaux. Il dégage plus de 376 lb-pi de couple. Si en mode Eco, l’un des cinq offerts, les accélérations sont légèrement timides, en mode Sport, votre Stinger peut atteindre les 100 km/h en moins de 4,9 secondes. Et c’est sous cette application que le plaisir de la conduire s’installe. La direction est précise à souhait, le châssis ultra rigide et la boîte de vitesse automatique à huit rapports bien adaptée. Sur un tracé serré élaboré pour la circonstance, notre Stinger n’a pas à rougir devant des concurrentes aussi prestigieuses que la BMW 440i ou même la Porsche Panamera.

En terminant, il faut savoir que la Stinger s’installe en sol canadien avec le rouage intégral seulement. Pour le moteur, seul le V6 est proposé tandis que le moteur quatre cylindres turbo de 2,0 litres pourrait s’ajouter l’été prochain seulement. Et il est encore moins sûr que la version propulsion seulement débarque un jour.

Cette berline sport est vouée à un grand succès. Du moins à court terme. Selon les chiffres fournis, 130 amateurs ont déposé 5000 $ en dépôt pour mettre la main sur les premiers exemplaires livrés au Canada. De plus, les projections nous parlent de 400 unités totales seulement pour les moins de novembre et décembre 2017. Disons que cela s’annonce plutôt bien!