La mutation du moteur thermique vers des solutions plus écologiques va pousser les constructeurs vers des innovations plus spectaculaires les unes que les autres. À ce chapitre, Lexus tente le coup avec
son modèle tout électrique, son premier, le Lexus RZ 450 e. À la base, ce nouveau membre de la famille Lexus reprend la base du Toyota bZ4x et de son clone, le Subaru Solterra. Certains diront qu’il arrive un peu tard mais la réputation enviable de Toyota et Lexus au chapitre de la fiabilité viendra surement compenser.

Son allure se marie parfaitement aux autres produits de la marque. La partie avant en forme de bouclier est respectée mais s’enveloppe presque entièrement d’une partie opaque. Sa silhouette se distingue de son homologue Toyota par un élégant pli qui vient s’évanouir dans la partie supérieure de la porte arrière. Il affiche un style plus élégant que le bZ4x. Même constat pour sa partie arrière qui s’affirme de façon différente. Les feux sont montés à la base de la lunette arrière mais sont plus effilés.

À l’intérieur, la présentation est à deux pas du RX au premiercoup d’œil. Les similitudes sont nombreuses mais les différences également. Ce qui est certain, l’ergonomie est au rendez-vous. L’assemblage est sans reproche et les matériaux de belle qualité. Au chapitre des innovations, un toit
panoramique dont l’opacité peut être varié est proposé dans la version Executive. De plus un système de chauffage radiant vient tempérer la cabine.

Autre innovation ou révolution, le fameux volant dis yoke va faire jaser et pas nécessairement pour les bonnes raisons. Évidemment, ce type de volant associé à une direction appelée Steer-by-wire qui brille par l’absence d’une colonne de direction est proposé en option. Il fonctionne par communication électronique entre le volant et la direction du véhicule. Pour l’avoir utilisé, ce type de conduite demande une période d’adaptation à cause de sa réaction. À haute vitesse, la différence est
négligeable mais à basse vitesse la rapidité de la direction s’accentue pour éviter que le conducteur ais à tourner le volant constamment. Disons que ce type de direction va intéresser une clientèle plus jeune déjà stimulé par les jeux vidéo. Pour les clients de ma génération, pas certain de l'intérêt.

Au chapitre de la motorisation, le Lexus RZ porte deux moteurs électriques. Le premier de 150 kW entraîne les roues avant et un deuxième de 80 kW qui s’occupe des roues arrière. La combinaison des deux moteurs permet d’offrir plus de 308 chevaux au final. Le couple total est de 320 lb-pi. De plus, le RZ s’équipe du rouage intégral adaptatif appelé Direct 4 par Lexus.

Comme tous les véhicules électriques, le silence est de mise à son volant. La lourdeur perçue chez plusieurs concurrents est absente dans ce VUS de luxe. Il demeure tout de même agile et son comportement sur routes sinueuses est neutre et prévisible.

Son autonomie est un peu décevante. Si vous optez pour les roues de 18 pouces, l’autonomie annoncée est de 354 km. Mais attention, si vous optez pour les roues de 20 pouces, l’autonomie passe à 315 km seulement. Tout cela en conditions idéales évidemment. Pour la recharge, il en faudra plus de 9h30 pour une charge complète sur une borne de niveau 2. Sur une borne rapide, vous atteindrez 80 % de sa capacité en 30 minutes selon Lexus. Nous pourrons vérifier ces chiffres en saison hivernale mais disons que l’autonomie idéale actuellement pour un véhicule se situe aux alentours des 400 km.

En terminant, le Lexus RZ arrive déjà chez les concessionnaires de la marque à un prix de départ de 64 950 $. La facture grimpe à 80 950 $ pour la version Executive. Malgré une concurrence de plus en plus féroce, ce Lexus RZ va tirer son épingle du jeu étant propulsé par la réputation enviable du constructeur.