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La Mazda 3 2019. Les quatre roues s’activent

par Jacques Deshaies

31 mars 2019

Sacramento, Californie – Plutôt que d’essayer la nouvelle Mazda 3 2019 à rouage intégral dans une région enneigée du Québec, la direction du constructeur nous a offert une route entre Sacramento en Californie et le lac Tahoe au Nevada. Les paysages sont magnifiques et les routes sinueuses en montagne sont uniques. Mais trêve de commentaires sur les décors qui entourent pour nous concentrer sur cette nouvelle génération de la Mazda 3.

En balado, l'essai routier avec Jacques Deshaies et Marc Bouchard

Le dernier CX-9 avait déjà mis la table à une orientation différente de tous les concurrents. Certains proposent un produit distinct afin de séparer la clientèle visée tandis que d’autres se logent dans un marché qui leur est acquis. Malgré une concurrence sans merci, le constructeur d’Hiroshima plonge vers une idée originale. Se concentrer sur un produit qui marie le luxe et l’abordable. Pas facile me direz-vous? Pourtant, Mazda semble approcher l’objectif de ce défi unique.

Les versions Signature de certains modèles ont annoncé également le désir, mais l’introduction de cette Mazda 3 millésimée en est la plus belle preuve. Si la berline se raffine, mais demeure dans la définition même du genre, la version à hayon en jette pour notre rhume. Les stylistes sont allés aussi loin qu’ils le pouvaient, sans limites. Cette compacte plus sportive respecte presque à la lettre les lignes du concept qui avait charmé la presse spécialisée.

D’entrée, cette déclinaison s’adresse aux célibataires ou aux acheteurs sans enfants. Si les places avant sont confortables et assurent un bon dégagement, celles de derrières le sont moins. Vos passagers risquent de manquer d’espace pour les jambes et avis aux claustrophobes. Le pilier C est tellement imposant qu’il en devient envahissant. De plus, le volume du coffre est moins généreux que celui de la berline. Cette dernière est d’ailleurs plus accueillante pour vos invités installés derrière. Ce qui est certain, dans les deux cas, le style est réussi.

À l’intérieur, la présentation et les matériaux qui en font partie sont d’une signature des belles d’un autre niveau. Franchement, si j’enlève tout artifice identitaire, le coup d’œil est digne de mention dans la catégorie. Vous aurez vraiment l’impression d’être à bord d’une voiture de catégorie supérieure. Pour ce qui est de l’aspect pratique, suite à nos commentaires précédents, la berline offre plus de confort pour vos hôtes.

Du côté mécanique, deux moteurs s’offrent à vous. Ce sont les mêmes que la génération qui précède. Le quatre cylindres 2,0 litres est toujours là d’entrée de gamme tandis que le moteur 2,5 litres s’abrite sous le capot des versions GS avec boîte automatique et dans les versions GT, autant avec le mode traction qu’avec le rouage intégral. D’ailleurs, plusieurs journalistes présents ont critiqué la présence du 2,0 litres. Tout est question de prix de vente!

Cette nouvelle Mazda 3 est toujours aussi dynamique en conduite. Sa direction est précise et elle s’invite volontiers à une conduite plus sportive en virages sinueux. La berline se veut tout de même légèrement plus silencieuse que la version à hayon. Pour ce qui est du rouage intégral, pour le peu d’exercice que nous avons pu effectuer, il semble bien adapté et vient assurer un comportement plus sûr sur la neige comme sur la chaussée mouillée. Au final, cette compacte du groupe d’Hiroshima est toujours aussi réussie. Sur le plan esthétique, à vous de voir, mais sur le plan technique, elle est encore une fois le reflet du savoir-faire des ingénieurs qui occupent les bureaux du constructeur.

Deux mots me viennent à l’esprit dans la définition de ce constructeur marginal, audace et passion.

Fiche technique