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Mazda CX-5: Test ultime dans un hiver québécois!

Denis Duquet

18 avril 2018

En général, les essais à moyen terme des véhicules s’effectuent au cours de l’été alors qu’on peut profiter de la belle température de cette saison pour découvrir les charmes et les qualités d’un véhicule au fil de quelques milliers de kilomètres. Dans le cas qui nous concerne, nous avons préféré opter pour la période hivernale, la saison la plus difficile pour une automobile et son conducteur. Nous avons donc mis à l’épreuve une Mazda CX-5 alors que dame nature se défoulait sur nous avec des froids sibériens, des pluies glaciales et les chutes de neige.

En temps normal, cette Mazda est considérée comme la meilleure de sa catégorie par plusieurs spécialistes et publications. Il était intéressant de savoir ce qu’elle avait à nous proposer lorsque les éléments sont moins propices.

Maudit hiver !

Le mois de décembre a été relativement clément et notre véhicule d’essai n’a été nullement handicapé par les quelques chutes de neige relativement légères et le froid saisonnier qui ont sévi pendant cette période. Mais c’était le calme avant la tempête, alors qu’une forte vague de froid s’est abattue sur notre province pendant la période des fêtes. Dans mon patelin, le mercure est descendu à maintes reprises sous les -25 degrés centigrades et même plus froid encore certains matins.

Afin de connaître des capacités de ce véhicule à résister à la froidure, il est sagement demeuré dans le stationnement pendant plus de 72 heures sans être démarré et sans être branché à un système visant à réchauffer le moteur. Une fois le délai terminé, c’est avec une certaine appréhension que j’ai pénétré dans un habitacle plus que glacial et tenté de lancer le moteur.

À mon grand soulagement, celui-ci a démarré au quart de tour. Mais il faut bien avouer que c’était anticipé compte tenu d’expériences préalables avec d’autres modèles de cette marque. Curieusement, lorsque j’ai pris la C-X5 pour aller faire des courses, j’ai constaté que quelques dépanneuses étaient stationnées dans la cour de résidences alors qu’un technicien tentait de raviver la mécanique. Et ces véhicules étaient la plupart d’entre de fabrication récente. La CX-5 a passé ce test avec brio.

Une qualité méconnue

Plusieurs constructeurs font grand état des qualités de leur rouage d’entraînement intégral. Contrairement à Mazda qui souligne d’autres avantages de ses véhicules. Pourtant, même lors d’essais comparatifs avec des représentantes d’autres marques reconnues pour leur rouage intégral, les produits Mazda se sont toujours bien défendus et toujours terminés parmi le trio de tête.

À la suite des froids intenses, nous avons eu droit à quelques précipitations d’importance. J’ai même effectué quelques trajets dans des régions où il y avait de la neige à ne plus savoir quoi en faire. Malgré des congères qui tentaient de nous barrer la route, malgré une chaussée recouverte de neige et parfois de glace, le rouage intégral a toujours été à la hauteur. De plus, comme sur les meilleurs systèmes du genre, il est d’une grande transparence et le gage d’une conduite sans stress lorsque les éléments routiers se déchaînent contre nous.

Conduite harmonieuse

Résistant au froid, doté d’un rouage intégral efficace, notre véhicule d’essai était également à la hauteur de la situation au chapitre de la tenue de route avec un comportement neutre dans les virages, une stabilité directionnelle exemplaire et une suspension fort bien calibrée qui ne transmettait pas les chocs de la route à l’habitacle. De plus, le moteur quatre cylindres de 2,5 litres de 187 chevaux est adéquat, mais pourrait bénéficier d’une vingtaine de chevaux supplémentaires ce qui aurait pour effet d’intéresser les personnes qui apprécient des performances plus nerveuses.

Cependant, à l’usage, la répartition du couple modifiée au début de l’an dernier permet d’obtenir des performances fort adéquates. De plus, le système G Vectoring assure une conduite plus coulée grâce à une utilisation astucieuse du couple qui permet automatiquement de ralentir quelque peu le véhicule en entrée de virage pour assurer une négociation sans stress de celui-ci.

Elle nous dorlote

Somme toute, mois après mois, l’expérience de conduite et d’utilisation a été fort harmonieuse. Mais l’élément qui a le plus marqué les essayeurs sont le raffinement et le confort de l’habitacle. Dès qu’on prend place derrière le volant ou dans le siège du conducteur, on remarque d’emblée que la présentation de la planche de bord et de l’habitacle semble appartenir à un véhicule se vendant plus cher.

La finition est impeccable et la présentation très sophistiquée. De plus, l’écran d’affichage est placé en relief sur la planche de bord de sorte qu’il est facile de le consulter et a également permis aux stylistes et concepteurs ergonomiques de concocter des commandes faciles d’utilisation.

Le seul élément négatif : le système d’info divertissement qui, sans être mauvais, n’est pas à la hauteur de ce que la concurrence nous propose. De plus, le système de navigation par satellite a parfois tendance à nous proposer un itinéraire inutilement complexe. Et tant qu’à y être, les sièges arrière sont conçus pour deux occupants et non trois tandis que l’espace de chargement est un tantinet inférieur à ce que la plupart des modèles concurrents proposent.

Malgré tout, après quelques milliers de kilomètres, 6350 au total, l’expérience a été positive à tous les points de vue aussi bien au chapitre de la résistance au froid, du système de chauffage efficace, de l’agrément de conduite et d’un rouage intégral capable de nous sortir de l’impasse.

Ce test confirme ce que plusieurs autres ont affirmé à la suite d’essais estivaux, la Mazda CX5 fait partie de l’élite de la catégorie, toutes saisons confondues!