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Mercedes-Benz GLA 250

Les améliorations qui s’imposaient

Texte : Denis Duquet

Photos : Mercedes Benz

21 février 2021

Le modèle GLA est le plus petit dans la catégorie des VUS proposés par le constructeur allemand. C’est aussi le plus abordable sur le plan financier. Jusqu’à cette année, on appréciait quand même ce modèle, mais les critiques soulignaient une habitabilité restreinte, des performances moyennes et une transmission qui n’impressionnait personne. De plus, la planche de bord était quelque peu rétro. Pour cette année, Mercedes-Benz a modifié le GLA tout au tout. Mais avant d’aller plus loin, il est important de souligner que même si on le considère comme un utilitaire sport, n’allez pas vous imaginer que vous allez vous retrouver au volant d’un véhicule capable d’affronter les sentiers quasiment impraticables. C’est tout au plus un véhicule toute route. Son rouage intégral 4Matic, de série, est efficace, mais la garde au sol et la robustesse nécessaires pour aller s’égarer loin dans la forêt sont absentes.

Cette nouvelle version partage sa plate-forme avec la berline de Classe A est le VUS de la Classe GLB. Même si les dimensions ont peu changé, l’habitabilité s’est améliorée, surtout au chapitre de la seconde rangée de sièges alors que les occupants bénéficient d’un dégagement pour les jambes amélioré de 12 cm, tandis que la hauteur plus élevée du véhicule permet de transporter une plus grande capacité d’objets de toutes sortes dans le coffre arrière.

Dans l’habitacle, c’est la planche de bord qui est la plus spectaculaire avec ses buses de ventilation circulaires et en plus il est possible de commander, en fonction des options, deux écrans horizontaux placés en série. C’est spectaculaire, et permet de multiples combinaisons d’affichage. Une partie de ces écrans est contrôlée par une plaque de commande placée entre les deux sièges avant. Comme sur tous les autres véhicules qui possèdent une telle configuration, ce n’est pas inspirant et il est très difficile de gérer toutes les opérations en roulant. Bien entendu, dans la plus pure tradition de Mercedes-Benz, l’emplacement de certaines commandes est assez fantaisiste, notamment la commande des sièges chauffants, placés dans la partie supérieure de la portière. C’est inusité, mais quand même pratique à la longue.

Comme sur plusieurs autres modèles de la marque, on peut communiquer verbalement avec le véhicule, procéder à des changements de réglages et autres, mais je dois avouer que ma conversation avec ce véhicule n’a pas toujours été réussie alors qu’elle semblait sourde à mes sollicitations.

Il faut souligner la qualité des matériaux et de la finition tandis que la possibilité de gérer un éclairage ambiant de multiples couleurs devrait plaire à ceux qui apprécient ce genre. Quant aux sièges avant, ils offrent un bon support latéral, mais sur une longue distance, ils deviennent relativement inconfortables. Du moins selon certaines personnes. Quant à l’auteur de ces lignes, il n’a eu aucun problème avec que ces sièges.

Mécanique plus inspirante

Sur la version 2020, le moteur n’était pas nécessairement l’élément le plus intéressant tout comme la transmission qui avait des problèmes à se décider quant aux rapports à engager. Cette fois-ci, le quatre cylindres 2,0 litres turbo compressé est un moteur modulaire utilisant le même bloc que celui des versions AMG. Sa puissance est de 229 chevaux et son couple de 258 livres pieds. Ce qui permet de boucler le traditionnel 0-100 km/h en 6,8 secondes, ce qui est quand même digne de mention. Il ne faut pas oublier cependant, au chapitre des performances, que le GLA est également offert en version AMG. Le GLA 35 est animé par un moteur de 302 chevaux. Mais ce n’est pas tout ! En effet, la version GLA 45 produit 382 chevaux ce qui permet de réaliser le 0-100 km/h en 4,4 secondes. Mais, la facture pour ce dernier modèle est de 60 500 $, soit un peu plus de 20 000 $ que le GLA 250.

Comme c’est l’habitude chez ce constructeur, il est possible d’agrémenter le GLA de nombreux groupes d’options qui le rendent plus intéressant et plus confortable, mais qui font grimper la facture.

Des progrès marqués

La génération précédente de ce modèle n’était pas mauvaise, mais nous laissait sur notre appétit. Du moins en ce qui concerne le modèle de base. Les versions à moteur AMG proposaient bien entendu des performances nettement plus musclées, mais quand même, cela ne réglait pas le problème de l’habitabilité, de l’agrément de conduite mitigé et de quelques autres irritants du genre. Cette fois, l’expérience de conduite est nettement plus homogène et même par rapport à la version de base. Soulignons que Mercedes-Benz n’a pas changé sa mauvaise habitude de nommer des véhicules de façon alphanumérique, ce que j’apprécie, mais en se foutant de la cylindrée du moteur pour identifier le modèle. En effet, il y a plusieurs années, une GLA 250 aurait été propulsée par un moteur de 2,5 litres. Ce n’est pas le cas puisque la cylindrée du quatre cylindres turbo est de 2,0 litres. Ça ne change pas grand-chose et je suis persuadé que la plupart des acheteurs s’en foutent éperdument. Mais quand même, il semble que le marketing a eu le dessus sur les ingénieurs à ce chapitre.

En tout premier lieu, le contact initial avec ce véhicule se traduit par une certaine frustration puisqu’il faut déchiffrer et décrypter les multiples commandes inhabituelles dont est doté le tableau de bord. Il y a deux commandes pour le volume du radio, mais encore faut-il songer à les trouver. Détail avant de l’oublier, le levier de vitesse semble fabriqué à partir d’une matière plastique empruntée à une Dacia des années 80. Par contre, une fois qu’on a réussi à s’habituer à l’affichage des écrans, c’est nettement fabuleux tandis que les buses de ventilation circulaires sont aussi efficaces qu’élégantes

La conduite s’est améliorée alors que les prestations du moteur sont bonnes, les accélérations passablement linéaires tandis que la transmission à huit rapports à double embrayage nous fait rapidement oublier ce qui nous était proposé auparavant. Non seulement on a ajouté un rapport, mais la gestion du passage des vitesses est grandement améliorée et la réponse est très rapide.

La suspension a été révisée et elle m’a semblé plus souple qu’auparavant alors que précédemment ça cognait passablement sur mauvaise route. Certains trouvent que c’est dorénavant trop souple, mais compte tenu de nos conditions routières, je crois qu’on a choisi un juste milieu qui nous permet d’apprécier le comportement routier sans devoir être secoué outre mesure. Et enfin, la silhouette révisée et plus esthétique est en harmonie avec le caractère général de cette Mercedes Benz qui a progressé dans le bon sens.

Donc, on apprécie le GLA 250 pour autant qu’on ne s’aventure pas trop dans des sentiers presque impraticables.