Même si on savait déjà depuis le salon de Genève en mars 2019 ce à quoi le nouveau RVR 2020 de Mitsubishi ressemblerait, on nous l’a tout de même présenté, en même temps que le passage à Montréal du nouveau PDG et directeur des ventes pour le Canada, M. Juyu Jéon, mieux connu sous le pseudonyme « JJ » qui est venu nous parler de l’approche de Mitsubishi pour le prochain futur.

« JJ » nous a parlé de sa vision pour Mitsubishi et d’une période de « transformation » pour cette compagnie qui va célébrer ses 150 années d’existence en 2020. La Mitsubishi Corporation représente près de 1400 compagnies à travers 90 pays dans le monde. « Les 12 à 18 prochains mois seront très riches pour nous au Canada ».

Nous l’avons bien compris puisque le marché canadien est friand pour ces petits utilitaires surtout quand on y trouve une motricité aux quatre roues à un prix raisonnable. Les ventes du RVR pour le mois d’octobre 2019 ont été de 60% plus élevées qu’il y a un an et la tendance s’est maintenue aussi pour le mois de novembre avec de ventes de 79% de plus que la même période en 2018.

«Le RVR s'adresse à une clientèle pragmatique à la recherche d'une fiabilité éprouvée, d'une économie de carburant et d'un excellent système de traction intégrale. RVR fonctionne sur tous les fronts et maintenant, avec des prix très compétitifs, une technologie très en demande à des prix plus bas et un nouveau design audacieux, nous constatons déjà un intérêt croissant des clients », a déclaré Kathryn Soubliere, directrice principale, département des ventes, Mitsubishi Motor Sales du Canada, Inc.

Le modèle 2020 du RVR offre 7 variantes aux consommateurs dont une, d’entrée de gamme, avec la possibilité d’avoir le rouage aux quatre roues, la version ES AWC est à 25 498$ tandis que la version qu’on a eu à l’essai est à 33 998$.

La compétition dans ce secteur est féroce et Mitsubishi le sait très bien. C’est pour cette raison qu’ils continuent à offrir une des meilleures garanties de l’industrie de 10 ans/160 000km sur le groupe motopropulseur.

La « transformation » dont « JJ » nous a parlé est bien visible avec le RVR 2020. Là où on voit la plus grande différence entre le nouveau RVR 2020 et la version précédente est au niveau de la calandre et toute la partie avant du véhicule. Mitsubishi a complètement redessiné la calandre du RVR 2020 et elle est très remarquée. Auparavant cette calandre était plutôt « classique » et sobre mais on peut dire que Mitsubishi a poussé fort sur l’aspect « audace » avec cette nouvelle configuration qui, bien qu’elle plait à plusieurs, peut sembler un peu trop « chargée » avec plusieurs éléments contrastants. Cette calandre attire l’attention et de ce point vu, c’est très réussi. L’arrière du véhicule est une variante actualisée de son prédécesseur.

La version à l’essai, le modèle GT, était dotée du moteur à 4 cylindres de 2,4L qui fournit une puissance de 168 CV (148 CV et 145 Lb/pi. de couple pour le modèle de base avec le moteur de 2,0L) et un couple de 167 Lb/pi. Le mariage entre le moteur et la transmission CVT à 6 rapports est plutôt réussi, sans aucun moment d’hésitation à travers toute la gamme des conditions de conduite. Par défaut, le mode de rouage est à « 2WD » et si les conditions le nécessitent, on peut sélectionner manuellement le mode « 4WD ». Pour des conditions extrêmes, il y a un mode « 4WD LOCK » qui va barrer le rouage des 4 roues pour une traction accrue. Il est, bien sûr, important de désactiver le système anti-patinage pour que la pleine puissance soit livrée aux roues motrices en ce mode

L’habitacle

Une des caractéristiques typiques des VUS de Mitsubishi est que nous sommes assis assez haut sur les sièges et le RVR ne fait pas exception à cette règle. Cette assise nous confère une excellente vision périphérique même en plaçant le siège au plus bas niveau de réglage. Le confort et la position de conduite sont adéquats et l’habitacle peut loger quatre adultes convenablement. C’est plutôt le rangement qui manque dans le coffre arrière qui pourrait être plus généreux mais il faudrait certainement augmenter les dimensions hors tout du véhicule.

Les matériaux de finition

On nous a parlé de la volonté d’introduire un aménagement plus « haut de gamme » à l’intérieur mais, malgré certains efforts, on n’y arrive pas tout à fait puisque la texture des recouvrements de sièges a encore un aspect vinyle prépondérant. On se serait attendu à plus, surtout si on fait référence à du haut de gamme.

Le tableau de bord est simple avec une meilleure homogénéité de textures et matériaux et le système d’info-divertissement est efficace. La très grande taille du toit panoramique est un plus pour ses occupants tout comme la taille agrandie de l’écran central.

S’il y a un secteur où Mitsubishi a encore des devoirs à faire c’est au niveau de la suspension pour mieux absorber certaines imperfections de la route; rien de trop grave pour le RVR mais parfois les secousses se font ressentir jusqu’à l’intérieur de l’habitacle. Vous allez me dire que les routes ici sont dans un piètre état et je suis d’accord avec vous mais il y a d’autres véhicules de même gamme qui compensent mieux ces imperfections. Par contre, de façon générale la conduite est agréable et ses dimensions restreintes permettent de le garer facilement.

Dans la foulé des « transformations » dont M. Jéon nous a parlé on retrouve une nouveauté qui fait référence à l’identité visuelle de la marque. En fait, Mitsubishi Motors a lancé un programme mondial d’image pour ses concessionnaires, qui se développe dans tout le pays.

Le nouveau concept de boutique urbaine Mitsubishi adapte la conception globale de l’image à un format flexible, notamment un puissant portail noir et rouge, un intérieur attrayant et lumineux doté de plafonds noirs saisissants, tout en incorporant une apparence urbaine plus marquée à l’extérieur. Les concessionnaires plus traditionnels seront aussi identifiables avec cette image de marque.

En octobre 2018, Mitsubishi Motor Corporation est allé chercher M. Alessandro D’Ambrosio anciennement directeur du design chez des marques de prestige telle que Maserati et Audi. M. D’Ambrosio aura beaucoup de « devoirs » à faire pour concrétiser cette transformation chez ce constructeur japonais et il est fort à parier qu’il va certainement contribuer à renforcir l’image de cette marque.