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Opinion:

mécanicien, une profession mal perçue

Par: Denis Duquet

19 mai 2020

Même de nos jours, il arrive souvent dans certaines séries télévisées ou même des reportages portant sur le monde automobile, qu’on nous présente un mécanicien aux mains pleines de cambouis, revêtu d’une combinaison qui a connu de meilleurs jours et qui donne l’impression de vouloir vous flouer plutôt que de réparer votre véhicule.

 

Il est vrai qu’à une certaine époque, les réparations automobiles qui ne se déroulaient pas chez un concessionnaire s’effectuaient souvent dans des ateliers dont la présentation et l’organisation n’étaient pas nécessairement recommandables. Et ce même si les mécaniciens qui travaillaient étaient compétents et effectuaient du bon travail. Malgré tout, même de nos jours, lorsqu’on parle de mécanicien, plusieurs personnes s’imaginent quelqu’un qui est en train de bidouiller votre voiture afin de vous facturer le plus cher possible et également d’effectuer des réparations qui vont ne durer qu’un certain temps de sorte que vous allez devoir retourner à cet endroit.

 

Il est vrai que, de nos jours, les taux horaires concernant la réparation de votre véhicule sont passablement élevés, mais il faut également constater que les ateliers de réparation sont souvent ultramodernes, d’une grande propreté et animés par des mécaniciens fort compétents en mesure d’effectuer les réparations qui s’imposent avec célérité et efficacité. Ces ateliers sont également dotés d’équipements de diagnostic et de réparation fort sophistiqués.

La mécanique moderne exgige des mécaniciens bien formés.

À une certaine époque, les cours destinés à former des mécaniciens étaient généralement destinés à des élèves que l’on jugeait ne pas être en mesure d’effectuer des études plus avancées. Dans le jargon du ministère, on parlait du secteur d’enseignement « professionnel court ».

Mais les choses ont grandement évolué de nos jours, et ce au même rythme que l’évolution des automobiles. En effet, la sophistication mécanique, les multiples systèmes de gestion électronique, et un raffinement général de l’ensemble nécessitent une formation avancée et des personnes fortement spécialisées capables de pouvoir effectuer les réparations qui s’imposent sur ces voitures.

Il ne faut pas oublier non plus que les constructeurs exigent de la part des concessionnaires de posséder des ateliers de réparation de la mécanique et de la carrosserie fort bien dotés.

Atelier Ferrari

On ne peut s'improviser mécanicien de mécanique Mercedes-Benz, surtout un moteur AMG.

Même s’il en existe encore, les ateliers de fond de cour embauchant des mécanos plus ou moins compétents que l’on caricature encore de nos jours ne sont pas légion. Il faut également souligner que le raffinement mécanique des nouveaux véhicules sur le marché nécessite un outillage de pointe, ce que ces ateliers ne possèdent pas.

Cette période est révolue.

Il ne faut pas confondre non plus avec des ateliers privés qui se démarquent en raison de leur grande efficacité et de leurs connaissances technologiques poussées. Souvent, ces garages ou ces ateliers se spécialisent dans une marque et sont fréquentés par une clientèle assidue qui ne fait pas nécessairement confiance au concessionnaire une fois la garantie terminée.

On retrouve également des ateliers de réparation associés à des bannières sérieuses qui exigent beaucoup de la part des personnes qui y sont associées.

Certains ateliers privés sont à la fine pointe.

Somme toute, un mécanicien de nos jours est un ouvrier ultra spécialisé à la hauteur des attentes de la clientèle et en mesure de réparer et d’entretenir les véhicules très sophistiqués commercialisés de nos jours. À part  quelques exceptions portant sur des modèles d’entrée de gamme, la mécanique du parc automobile de nos jours n’a rien à voir à ce qu’on nous proposait il y a trois ou quatre décennies. Il faut s’y connaître et être consciencieux pour être en mesure de répondre aux attentes d’une clientèle fort bien informée.