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Septuagénaire, Donald Trump serait-il apte à conduire ?

par  Denis Duquet

13 mars 2018

Avant que vous ne trouviez cette question farfelue, je sais que le président des États-Unis n’a pas le droit de conduire. Il passe donc toutes les journées de son mandat à prendre l’avion présidentiel Air Force One ou se déplacer en limousine blindée encadrée dans un cortège de véhicules de protection.

Cependant, il faut savoir que Monsieur le Président est un amateur de voitures et il possède une collection assez bien étoffée comprenant entre autres des Ferrari, des Rolls Royce ainsi que plusieurs voitures de sport. Il a heureusement résisté, semble-t-il, à la tentation de modifier l’un de ses véhicules en le recouvrant une pellicule dorée.

Il a même failli piloter la voiture de tête, une Camaro, aux 500 Miles d’Indianapolis en 2011.

Les aînés font les manchettes

Mais supposons qu’il ne soit plus président des États-Unis et qu’il retourne à la vie civile. Il pourrait donc conduire à nouveau. Mais si on se fie à la tendance actuelle, son âge serait un empêchement aux yeux de certains. En effet, on retrouve de plus en plus en manchette des reportages montant en épingle l’âge avancé du conducteur lorsque ce dernier est impliqué dans un accident et davantage s’il y a une fatalité. On parle d’une personne âgée qui a fauché un piéton, sans donner plus de détails, mais en insistant sur l’âge du conducteur. Mais il ne faut pas automatiquement sauter aux conclusions.

Pour en venir à Monsieur le Président, ce n’est pas son âge qui serait un facteur d’empêchement. Après tout, son récent examen médical a confirmé qu’il était en bonne santé et le test cognitif Moca- Montréal Congnitive Assesment- nous a prouvé qu’il sait faire la différence entre un lion, un chameau et un rhinocéros. Donc, il ne devrait pas avoir de problème à ce qu’il reprenne le volant puisque son état de santé le permettrait.

Narcissique au volant !!!

Mais il y aurait des doutes sur son état d’esprit. Les psychologues l’ont qualifié de narcissique, une caractéristique psychologique qui l’empêche d’accepter d’être second et qui ne supporte pas de voir quelqu’un le surpasser. Et il n’admettra jamais avoir tort.

Ce type d’état mental ne correspond pas tellement à une conduite automobile sécuritaire. En effet, il ferait partie de ces personnes qui ne tolèrent pas d’être doublées et encore moins d’être précédées d’un autre véhicule. Ce sont des gens semblables qui s’empressent de doubler même s’il leur faut prendre des risques exagérés. Elles veulent être toujours en avant de la parade.

Un examen de révision ?

L’âge comme tel ne devrait pas être un élément de négation du droit de conduire. Si vous avez bon pied bon œil et des réflexes dans la moyenne, vous devriez être en mesure de conserver votre permis de conduire. Cependant, il ne serait pas mauvais si la SAAQ obligeait les conducteurs d’un certain âge de passer un examen théorique, auquel on ne pourrait échouer, afin de réviser leurs connaissances sur le code de la route et de la circulation routière.

En effet, si vous avez plus de 70 ans et que vous avez obtenu votre permis de conduire à l’âge de 18 ans, cela fait au moins 52 ans que vous n’avez pas relu les règlements régissant la conduite d’un véhicule automobile. Il est certain qu’il y a beaucoup de choses qui ont changé depuis.

Du calme S.V.P.

En fait, peu importe l’âge du conducteur ou son sexe, c’est surtout le profil psychologique de certaines personnes qui devrait nous inquiéter. À voir comment les gens se comportent au volant de leur véhicule, aux risques que certains prennent sur la route, il est certain que ce sont des accidents en attente. Les croisements de lignes intempestifs, les coups de klaxon rageurs, les doigts d’honneur, cela n’a rien à voir avec l’âge, mais plutôt l’état mental des conducteurs.

On devrait certainement faire beaucoup plus d’efforts à ce chapitre afin que nos routes ne deviennent pas davantage des champs de bataille avec des gens armés d’un volant.

La limousine pour Donald

Et si Donald Trump ne consomme aucun alcool, on peut se demander ce qu’il consomme, à part les « cheeseburgers », pour avoir un tel comportement et se laisser aller à des sautes d’humeur que l’on dit spectaculaires.

Après réflexion, mieux vaut qu’il continue de circuler en limousine avec chauffeur.