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Volkswagen Atlas 2024: De mieux en mieux

Texte et photos de Denis Duquet

8 décembre 2023

Lorsque Volkswagen a présenté l’Atlas, son nouveau VUS grand format en 2017, on a avoué que c’était un geste risqué. En effet, il s’agissait du plus gros véhicule jamais produit par ce constructeur. Cependant, sa conception, ses dimensions et ses caractéristiques avaient été établies afin de satisfaire les besoins du marché nord-américain. De plus, ce nouveau venu était assemblé à la toute nouvelle usine de Chattanooga dans le Tennessee.

Heureusement, le public a répondu avec enthousiasme à cette americano–allemande de grand format. Puis, en 2021, on a procédé à de multiples modifications et améliorations afin de pouvoir affronter une concurrence de plus en plus affûtée. On a cependant décidé d’apporter des changements encore plus importants pour l’année modèle 2024 aussi bien au chapitre de la présentation esthétique que de la mécanique. Sans pour autant changer la
plate-forme qui s’est révélée à la hauteur.

Au chapitre de la présentation extérieure, il est certain que le stylisme de la partie avant est le centre d’attention sur le plan visuel. La calandre est modifiée et sur la version R, notre modèle d’essai, la grille de calandre était constituée de volutes de couleur noire tandis que les autres versions sont dotées de baguettes longitudinales chromées. De plus, la ligne de
caractère placée sous la fenestration est plus accentuée tandis que l’on peut choisir parmi des jantes nouvellement redessinées. À l’arrière, la signature visuelle est cette bande lumineuse rouge traversant le véhicule de part en part. Cette approche ajoute du caractère à cette partie du véhicule alors qu’auparavant l’arrière bombé était plutôt neutre.

Mais, les acheteurs à la recherche d’un véhicule de cette catégorie mettent davantage l’emphase sur l’habitabilité que sur la présentation extérieure. Et à ce chapitre, l’Atlas en offre beaucoup.

Beaucoup d’espace

Le marché nord-américain des VUS privilégie l’habitabilité avant tout. Et à ce chapitre, ce Volkswagen polyvalent en offre à satiété. Naturellement, l’espace aux places avant ne fait pas défaut, mais c’est également la même chose pour la seconde rangée de sièges. Sur notre véhicule d’essai, on retrouvait des sièges capitaines passablement confortables et un bon dégagement pour les jambes. Toujours dans la même veine, la troisième rangée est non seulement passablement facile d’accès, mais même les grandes personnes ne manqueront pas d’espace. Quant au confort de cette rangée, disons que c'est acceptable pour un trajet de moyenne durée tout au plus.

Il faut également souligner la présence de multiples espaces de rangement, notamment sous la console centrale, la prolifération de prises USB tandis que la qualité des matériaux et de la finition est tout au moins à l’égale de ce que la concurrence propose. En plus, l’espace de chargement peut être qualifié de généreux alors qu’une fois les deux rangées arrière abaissées, la capacité totale de la soute à bagages est de 2741 litres. À titre de
comparaison, le Toyota Grand Highlander est de 2761 litres. Bref, ce n’est pas l’espace de chargement qui fait défaut.

La planche de bord est dominée par un écran tactile de 12 pouces dont la manipulation est relativement aisée. Toutefois, il faut déplorer le fait que Volkswagen a surtout privilégié les commandes tactiles en remplacement de commandes mécaniques. Par exemple, le bouton de volume audio est absent. Toutefois, sur le rayon gauche du volant, on retrouve une commande mécanique permettant de régler l’intensité sonore. C’est pratique et facile à maîtriser.

De plus, l’écran d’information possède de chaque côté un compte-tours et un indicateur de vitesse tandis qu’en partie centrale modifiable on peut afficher de multiples informations et même la carte du système de navigation.

Moteur : choix unique

Sur la version précédente, l’acheteur avait le choix entre un moteur quatre cylindres 2,0 litres turbo ou l’incontournable VR6. Le premier produisait 235 chevaux tandis que le V6 avait une puissance de 276 chevaux. Pour 2024, les ingénieurs de Volkswagen ont opté pour un seul moteur, soit une version améliorée du quatre cylindres dont la puissance est dorénavant de 269 chevaux. De plus, le rouage est intégral et le tout est géré par une transmission automatique à huit rapports. Cette combinaison permet d’obtenir une capacité de remorquage de 5000 livres. Je n’en ai pas fait l’essai, mais il se peut qu’avec six occupants à bord et une remorque remplie à pleine capacité, il est fort possible que les performances soient moindres que celles réalisées avec un seul occupant alors qu’il a fallu 8,5 secondes pour boucler le 0-100 km/h.

Ce choix de motorisation respecte la tendance actuelle de l’industrie alors que le nombre de cylindres utilisé pour chaque moteur est de quatre ou même trois cylindres alors qu’auparavant les V6 étaient incontournables. Cependant, il aurait été intéressant que le constructeur allemand nous propose un moteur hybride afin d’optimiser la consommation de carburant qui a été de 10,4 litres aux 100 km. Ce qui est quand même attrayant pour un véhicule de ces dimensions.

Prenez vos aises

Somme toute, la conception de ce véhicule privilégie l’habitabilité et le confort de l’habitacle. Dans la même philosophie , la conduite en utilisation normale met l’emphase sur une suspension confortable, une direction précise et un comportement routier rassurant. Lorsque l’Atlas est utilisé aussi bien dans les routes de banlieue que sur les autoroutes, le véhicule est bien insonorisé, la suspension confortable et la stabilité
linéaire sans reproche. Bref, il semble que plus la distance est longue, plus on apprécie notre expérience.

Cela ne signifie pas non plus que le véhicule soit pataud lorsque les courbes agrémentent le trajet. En effet, et ce pour toutes les générations, une conduite agressive sur une route sinueuse m’a impressionné par la stabilité latérale, le roulis bien contrôlé et une direction dont la fermeté augmentait au fur et à mesure de la vitesse. De plus, Volkswagen maîtrise très bien la technologie de la turbocompression, de sorte que le moteur réagit rapidement à toute sollicitation. La puissance n’est pas exagérée, et dans des conditions normales, la réaction est positive et permet des dépassements sécuritaires.

Il s’agit de véhicules conçus en fonction d’une utilisation familiale et quotidienne, et non pas pour impressionner les essayeurs avec des performances plus pointues ou des données supérieures.

Vous recherchez un produit de la marque offrant un peu plus de sportivité dans la catégorie ? On a concocté le Cross sport doté de deux rangées de sièges seulement et dont la silhouette se veut plus agressive avec un toit davantage incliné vers l’arrière. Par contre, la motorisation demeure la même.