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Alfa Roméo Stelvio 2018

Le style de Milan

21 septembre 2017

par Jacques Deshaies

Milan (Italie) : Le constructeur Alfa Roméo a plus de 107 ans d’histoire et peut s’enorgueillir d’offrir des voitures d’une beauté à part. Ce style est même intemporel. À preuve, des Alfas de quelques années sont toujours aussi séduisants. La marque, suite au rachat de Chrysler par Fiat, effectue un retour en force en Amérique du Nord. La sportive 4c s’est pointée la première. Question de positionner la marque italienne dans la cour des voitures de luxe.

Puis la berline Giulia s’est installée l’an dernier. Sous deux déclinaisons, régulière et Quadrifoglio, cette Alfa Roméo tente de faire sa place parmi les BMW Série 3, Audi A4 et Mercedes-Benz Classe C de ce monde. Après l’avoir roulé pendant une semaine, je peux vous dire que la mission s’annonce possible.

Mais la direction italienne n’a pas l’intention d’en rester là. Le Stelvio, un utilitaire intermédiaire vient compléter le trio pour 2018. De plus, la gamme verra s’ajouter encore quatre ou cinq modèles d’ici deux ans.

Le raffinement

Le Stelvio affiche une allure typique à la marque. Des lignes fluides, épurées et biens balancés. La partie avant porte évidemment la calandre triangulée sur laquelle trône l’emblème encavé dans la surface à la base du capot. Les phares effilés ajoutent une touche d’élégance. La ceinture de caisse se découpe par deux plis afin d’alléger le tout. À l’arrière, un diffuseur s’entoure des sorties d’échappement bien encastrées. Les feux sont également bien intégrés aux rondeurs du hayon.

L’habitacle est présenté avec une certaine austérité. Pas d’extravagance! Certains matériaux font quand même un peu bon marché. Une des belles originalités demeure l’emplacement du bouton de démarrage. Il loge à l’intérieur du volant. L’écran multimédia se marie parfaitement au dessin du tableau de bord. Mais le système de navigation qui y réside manque nettement de mise à jour. De plus, il est lent à réagir à l’approche d’un virage à faire ou au recalcul d’un itinéraire.

Les sièges offrent le confort voulu tandis que le coffre propose un volume dans la norme. Le maintien latéral des sièges avant annonce le caractère sportif du Stelvio. Évidemment, la version Quadrifoglio propose des sièges encore plus enveloppants, dont un Sparco en fibre de carbone.

Quatre ou six cylindres

Les versions que nous avons eu le privilège de conduire dans les Alpes italiennes étaient équipées du moteur quatre cylindres turbo de 2,0 litres à injection directe. Avec ses 280 chevaux et ses 306 lb-pi de couple, le Stelvio offre de belles performances. D’ailleurs, il est le plus puissant de sa catégorie. Les accélérations sont franches et linéaires. En mode dynamique, le Stelvio se transforme en voiture de performance. La direction est d’une grande précision et notre utilitaire a avalé les courbes du col de Stelvio avec une aisance remarquable. La boîte de vitesse à huit rapports est bien adaptée et travaille super bien. Il y a peut-être le fameux système stop/start qui devient irritant en ville, mais pour le reste, le Stelvio est agréable à conduire. Et c’est un gars qui n’aime pas beaucoup les utilitaires.

D’ailleurs, je dois vous avouer que j’ai bien hâte de conduire la version Quadrifoglio avec son V6 Biturbo de 2,9 litres. Il en extirpe plus de 505 chevaux et quelque 443 lb-pi de couple. Toujours associé à la boîte à huit rapports, votre Stelvio de haut niveau peut atteindre les 100 km/h en 3,9 secondes pour une vitesse de pointe de 285 km/h.

Et maintenant!

En conclusion, le Stelvio a du talent. Il a les éléments pour séduire, mais il vous faudra également le conduire pour vous en convaincre. Là il vous faudra être conciliant c’est sur sa fiabilité qui demeure un grand inconnu et le faible nombre de concessionnaires au Québec. Seulement quatre sont autorisés, soit trois dans la région de Montréal et un à Québec. Ce n’est pas encore beaucoup pour rivaliser avec les constructeurs allemands qui dominent le segment actuellement. On verra!