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Chevrolet Blazer

Toujours élégant, mais…

Texte: Denis Duquet

Photos : Lucas Scarfone- Denis Duquet

14 juillet 2020

Blazer RS 2019

Blazer RS 2020

L’an dernier, après une absence de plusieurs années, la division Chevrolet dévoilait une nouvelle génération de son modèle Blazer qui avait connu d’immenses succès par le passé. Cette fois, pas de châssis autonome, mais une plate-forme intégrée dotée de suspensions avant et arrière indépendantes. Dans le cadre de ce lancement, j’avais eu l’opportunité de prendre connaissance de ce nouveau venu.

Il y a quelque temps, j’ai eu l’occasion cette fois de mettre une version RS du Blazer pendant au moins une semaine. Quelle est ma conclusion maintenant par rapport à celle de l’an dernier ?

Presque une Camaro

Suite à mon premier contact l’an dernier, voici ce que j’écrivais.

« Il faut souligner que les feux de route sont placés très bas sur le pare-chocs, dans des nacelles qui accueillent généralement les phares antibrouillard…. Par contre, en partie supérieure, on note les feux de position et les feux de circulation de jour. La silhouette n’est pas tarabiscotée. On a placé des éléments clés aux bons endroits pour donner un coup d’œil très réussi.

Et les stylistes ont également eu le crayon très juste dans l’habitacle. Les buses de ventilation circulaires sont la première chose que l’on remarque en prenant place à bord. Détail à souligner, ces buses servent également à ajuster la température dans l’habitacle en tournant le cercle extérieur. Un bouton de commande au centre permet de gérer le flot d’air.

Les commandes sont bien disposées, faciles à détecter et le bouton servant à actionner le volant chauffant est placé sur le rayon gauche du volant, donc facile d’accès. Les sièges avant sont confortables, le cuir était perforé sur mes modèles d’essai, des versions RS et Premier. Les places arrière sont très généreuses pour la catégorie et cette banquette se déplace longitudinalement afin de mieux gérer le confort des occupants et modifie l’espace de chargement. »

Je n’ai pas changé d’opinion depuis cette première prise de contact. Ce VUS est toujours élégant et se démarque des autres modèles du genre par une silhouette s’apparentent davantage à une voiture sport qu’à un tout terrain. Plusieurs l’associent à celle de la Camaro. Par contre, cette fois-ci, notre modèle d’essai était équipé de roues qui sont plus modernes de présentation, mais dont l’élégance a été loin de me convaincre.

Quant à la planche de bord, j’ai été moins emballé cette fois, surtout en raison des pavés de commande trop petits même si leur disposition est adéquate. Plusieurs ont critiqué la qualité de certains matériaux dans l’habitacle, mais cette critique s’applique surtout aux modèles d’entrée de gamme. La version RS mise à l’essai n’avait rien à se reprocher à ce chapitre.

Détail à souligner, la soute à bagages est dotée d’un système de retenue des objets qui s’avère très pratique et qu’on peut enlever lorsque l’occasion se fait sentir.

Fidèle au V6

La version d’entrée de gamme propose dorénavant un moteur 2,0 litres turbo de 230 chevaux qui vient nous faire oublier le quatre cylindres 2,5 litres atmosphérique produisant 193 chevaux et qui n’était associé qu’aux roues motrices avant. Ce nouveau moteur turbo comme le V6 propose le rouage intégral. Tout comme l’an dernier, la version RS mise à l’essai était propulsée par un V6 de 3,6 litres qui s’était révélé adéquat lors du premier contact.

« Il produit 308 chevaux et comme il s’agit de la seconde génération de ce V6, il est maintenant doté des systèmes de désactivation des cylindres et du système arrêt-départ. En plus, sa capacité de remorquage est de 4500 livres. Quant à sa consommation de carburant, elle est de 11,3 l/100 km en mode transmission intégrale. »

Cette fois-ci, ce moteur est demeuré fidèle à sa réputation. Il s’est révélé doux, performant et capable d’offrir des accélérations intéressantes. Sans effort, il permet de boucler le 0-100 km/h en 6,5 secondes. Il est associé à une boîte automatique à neuf rapports.

Le test du temps

Ma première prise de contact s’est effectuée dans le cadre d’un essai réparti sur deux jours et d’environ 300 km effectués sur différentes routes recouvertes d’une surface impeccable ou fort bosselée sans oublier une section non pavée.

Ma conclusion suite à ce premier contact était la suivante.

« … il est probablement le modèle qui s’apparente le plus au comportement routier d’une auto et la version RS est la plus agréable à conduire en raison d’une direction un peu plus directe et d’une suspension plus rigide que la version Premier, également mise à l’essai, qui se veut plus confortable et plus luxueuse. Personnellement, la RS serait mon choix. »

Je n’ai pas changé d’avis. Cependant, mon dernier essai m’a un peu laissé sur mon appétit quant au caractère plus sportif de ce modèle par rapport aux autres Blazer. Il est toujours aussi performant et offre une tenue de route plus sportive que la moyenne, mais il ne m’a pas épaté comme la première fois. Peut-être que je n’étais pas dans mon assiette.

De plus, il y a un élément qui ne m’a pas nécessairement impressionné cette fois-ci, mais qui m’avait laissé indifférent lors de mon premier essai.

« Un bouton de commande placé sur la console centrale permet de passer d’un mode à l’autre. En plus, on retrouve les modes Sport, Conduite hors route et enfin un mode Remorquage. Lors de mon essai, j’ai noté un certain délai pour passer d’un mode à l’autre. »

Cette commande est différente de ce à quoi les autres constructeurs nous ont habitués avec les modes Eco, Confort, Sport et Individuel. Ce n’est pas parce que c’est différent que c’est mauvais. Mais ce bouton de commande ne m’a pas convaincu. Par contre, si la première fois j’étais plus ou moins chaud à l’idée du rétroviseur intérieur qui affiche les images fournies par la caméra arrière, cette fois-ci, j’ai été enchanté par cet accessoire qui augmente fortement le champ de vision arrière. Cependant, en hiver, il faudra nettoyer la lentille avant de prendre le volant. Sinon, on devra revenir au mode conventionnel.

Parmi les autres éléments qui sont demeurés identiques et qui sont des éléments positifs, il faut mentionner les commandes placées sur chaque rayon du volant, le système d’info divertissement relativement simple à maîtriser et une finition générale tout au moins à la hauteur de la concurrence, sinon meilleure.

Un verdict toujours positif

Bref, la résultante de ces deux essais permet une fois de plus de porter un jugement positif et de placer ce VUS aux prétentions sportives dans le peloton de tête. Même, si cette fois-ci l’esthétique des roues en alliage m’a laissé quelque peu indifférent et c’est peu dire. Et si le moteur V6 ne vous intéresse pas, il faut souligner que le nouveau moteur 2,0 litres turbo est une alternative intéressante. Il s’agit en fait du même moteur qui était offert sur le GMC Acadia depuis le lancement de la plus récente génération de ce modèle.

Malgré tout, les ventes sont toujours en demi-teinte et le Blazer se fait devancer par plusieurs autres modèles qui en ont moins à offrir. L’une des raisons avancées est son prix compétitif. Chez Chevrolet, on nous promet une révision du contenu au fil des mois en le rendant plus généreux et en diminuant le catalogue des options.

Enfin, j’avais déploré l’absence d’une version hybride et je dois malheureusement réitérer cette critique. Cependant, dans cette catégorie, aucun autre constructeur n’a osé se lancer dans cette aventure.

Bref une année plus tard, le Blazer RS est toujours aussi convaincant. Reste à rajuster le prix.