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Croisières Citroën: 1ere partie, le Sahara

texte de Denis Duquet

3 novembre 2023

André Citroën n’était pas uniquement un constructeur automobile de génie, il avait également le don de la promotion de ses véhicules. En effet, alors que l’automobile entreprenait la phase deux de son évolution, il a eu l’idée dans un premier temps de traverser le désert du Sahara à l’aide de ses autochenilles qu’il avait développées en s’attribuant la technologie Kégresse, dont il s’était procuré le brevet, de ces véhicules à chenilles.

Dans un premier temps, une expédition de quatre autoschenilles K1 entreprend avec succès la traversée du Sahara effectuant un aller-retour entre Touggourt et Tombouctou.

À la suite de ce succès enregistré entre 1922 et 1923, la demande populaire et même celle du président de la République française l’ont incité à s’embarquer dans un projet plus ambitieux, celui de la traversée du continent africain de part en part. Toujours à l’aide de ces véhicules à chenilles.

Cependant, le projet est abandonné suite à des informations négatives, et ce après deux ans de préparation. Une fois que l’on a constaté que les rumeurs de révolte sur le trajet étaient non fondées, la caravane s’est mise en branle en juin 1925 et le périple s’est terminé en octobre 1924.

À la suite de cela, André Citroën a concocté un projet encore plus ambitieux, celui de suivre les traces de la route de la soie qui avait été empruntée il y a plusieurs siècles auparavant par l’explorateur vénitien Marco Polo. Baptisée Croisière Jaune, celle-ci a été la plus difficile en raison des obstacles du terrain, des émeutes raciales et également des
fluctuations atmosphériques qui ont obligé la modification du trajet.

Finalement, celle que l’on a appelée la Croisière Blanche n’est pas à proprement parler une initiative de la compagnie Citroën, mais de Charles Bedaux , un millionnaire français établi en Amérique qui s’est porté acquéreur de cinq véhicules PT17 à chenille. Malheureusement, en raison de pluies diluviennes qui ont rendu les routes extrêmement boueuses, on a découvert que les véhicules n’étaient pas adaptés à ces conditions et
l’aventure débutée en juillet 1934 s’est terminée sans atteindre le but en octobre de la même année.

Croisière des sables

Désireux de mettre en valeur les qualités mécaniques des véhicules Citroën et de tirer avantage du système de propulsion par chenille Kégresse, on construit quatre autos-chenille K1 pour entreprendre la traversée du Sahara. L’expédition quitte Touggourt en Algérie le 17 décembre 1922 et une dizaine de jours plus tard, on atteint Tombouctou au Mali à temps pour le Nouvel An. Ils repartent ensuite vers leur point de départ original et le tout est complété en 21 jours.

À cette époque, c’était la nouvelle du jour. Nouvelle qui a été l’objet d’un battage publicitaire fort important de la part de Citroën.

À suivre.....