Personne ne sait quand cette tendance va ralentir, mais pour l’instant, le marché n’en a que pour les VUS au détriment des berlines qui sont en forte perte de vitesse. Donc, toute modification et tout changement d’un VUS jouissant d’une grande popularité est non seulement un événement majeur, mais qui risque d’avoir des conséquences sérieuses si on fait fausse route. Et c’est doublement important pour Ford en ce qui concerne son modèle Explorer, car il est non seulement le VUS le plus vendu de la marque, mais il est le plus vendu dans toute l’histoire de cette catégorie aux États-Unis.

Heureusement, les ingénieurs avaient un point de départ intéressant puisque ce modèle bénéficiait d’une plate-forme relativement moderne. Cela ne les a pas empêchés de modifier la plate-forme en dessinant un châssis à moteur longitudinal, ce qui signifie que les roues arrière sont motrices. Cependant, pour le marché canadien, toutes les versions de l’Explorer seront à propulsion intégrale. À ce chapitre, il est important de souligner qu’en usage normal, la majorité du couple est dirigée aux roues arrière tandis que les roues avant sont parfois déconnectées du rouage d’entraînement par le biais d’un embrayage spécial.

En plus, on a couvert presque tous les secteurs du marché avec une version à motorisation thermique, une autre à moteur hybride et sans oublier les amateurs de conduite sportive avec le tout nouveau ST.

Les stylistes ont joué de prudence lorsqu’ils ont concocté la nouvelle silhouette en reprenant les principales caractéristiques du modèle précédent, mais en réduisant le porte-à-faux avant, en donnant plus d’importance à la section avant et en affinant l’inclinaison du toit vers l’arrière. De plus, les versions se démarquent l’une de l’autre par certains éléments de présentation extérieure. C’est d’ailleurs le cas de la ST dont la grille de calandre noire, un bas de caisse différent et l’appellation Explorer sur le rebord du capot le démarquent des autres versions. Bien entendu, l’acheteur a le choix entre différentes grandeurs de jantes et de style. On propose incidemment sept styles différents. Ceux de la version régulière sont de 18 pouces et on peut grimper jusqu’à 21 pouces avec le modèle ST.

L’habitacle est doté d’une planche de bord dérivée de ce que les autres modèles de cette marque proposent. Il faut cependant souligner le « tableau de bord électronique » de 12,1 pouces qui abrite les cadrans indicateurs tout en affichant en son centre un système d’information à affichage 3D. Selon les versions, un écran horizontal de huit pouces est accolé au centre de la planche de bord tandis que des modèles, comme le Platinum, sont dotés d’un écran vertical de 10,1 pouces qui assure un excellent affichage du système de navigation, mais qui ne fait pas nécessairement l’unanimité.

Bien entendu, cette catégorie exige la présence d’une troisième rangée de sièges. On y accède par les sièges capitaines ou une banquette coulissante et une fois sur place, on est relativement à l’étroit. En plus, le siège est dur et le dossier relativement plat. Je suis persuadé que dans la majorité des cas, cette troisième rangée sera abaissée et ne servira qu’en certaines occasions. Soulignons également que le dossier 60-40 se rabat électriquement.

L’acheteur n’a pas tellement besoin de se préoccuper de sélectionner une boîte de vitesses, puisque seule une boîte automatique à 10 rapports est disponible. Il faut cependant spécifier que celle destinée au moteur hybride est spécifique à cette motorisation.

Pour les versions XLT - 45,199$- et Limited - 52,199$ – c’est un quatre cylindres de 2,3 litres EcoBoost d’une puissance de 300 chevaux qui ronronne sous le capot. Optez pour la version Platinum -64,599$-, et vous bénéficiez du moteur V6 3,0 litres à double turbo d’une puissance de 365 chevaux. Ce même V6 est plus musclé pour la version ST - 59,099$ – et produit alors 400 chevaux. En fait, le seul moteur qui n’est pas turbo compressé est le V6 de 3,3 litres faisant appel à la technologie hybride. Sa puissance est de 318 chevaux. La facture pour ce modèle est de 57,199$.

De plus, il est impossible de lancer une nouvelle génération de modèles et de ne pas l’équiper d’une panoplie de systèmes d’aides électroniques à la conduite et à la sécurité. C’est ainsi que le nouveau système « Active Park Assist »se charge complètement de l'opération de stationnement, qu'il soit parallèle ou perpendiculaire au trottoir. En fait, le conducteur n'a qu'à se placer au bon endroit pour stationner et appuyer sur un bouton. S'il appuie constamment sur ce bouton, le système s'occupe de tout : la direction, la gestion de l'accélérateur et même le freinage. On fait appel à une partie de ce système, pour offrir le système « Reverse Brake Assist » qui immobilise le véhicule lorsqu'il y a un obstacle à l'arrière. Il faut également ajouter le nouveau régulateur de vitesse adaptatif qui non seulement maintient la distance avec le véhicule qui précède, mais qui observe automatiquement les limites de vitesse affichées.

Et ce n'est qu'une partie de tous les équipements offerts au chapitre de la sécurité. Contentons-nous de n’en mentionner que quelques-uns :

• Assistance pré collision avec freinage d'urgence
• Détection des piétons
• Avertissement de collision frontale et support de freinage dynamique
• Système de maintien voie automatique
• Caméra arrière avec un nettoyeur de lentille intégré
• Feux de route à réglage automatique
• Possibilité de Wi-Fi pour 10 appareils mobiles avec le service d'abonnement au sans-fil.

Enfin, le système « FordPass Connect » permet de gérer plusieurs éléments à partir de votre téléphone. Et j’ai laissé plusieurs éléments de côté. En résumé, la nouvelle génération de l’Explorer est bien nantie au chapitre de l’électronique.

Bien entendu, vous en avez déjà conclu qu’avec ce choix de motorisation et de versions, il est relativement facile de trouver le modèle susceptible de vous intéresser au chapitre de la puissance et des caractéristiques techniques. Par exemple, la version ST est la plus performante, possède la meilleure tenue de route et l’agrément de conduite le plus relevé. Il faut également souligner l’excellence du moteur quatre cylindres 2,3 litres qui a impressionné la majorité des essayeurs qui étaient présents au lancement. Ce moteur manque quelque peu de souffle à certains régimes, mais dans l’ensemble, ses prestations se sont nettement améliorées par rapport à ce qu’il était précédemment. Et son couple est suffisamment important pour offrir de bonnes sensations en conduite hors route. De plus, cette version étant plus légère que celle dotée du moteur V6, on bénéficie d’une meilleure maniabilité.

Par ailleurs, la Platinum et son moteur V6 plairont aux amateurs de versions plus cossues et d’un moteur V6. Quant à la version hybride, les performances sont un peu plus atténuées et la gestion de l’entrée en scène du moteur électrique et de la régénération de l’énergie sont plus intrigantes qu’autre chose. Il faut parfois appuyer sur le frein pour s’assurer que le moteur électrique s’active. Il s’agit de détails, mais un peu plus d’homogénéité serait le bienvenu.

Plus moderne, nettement plus agréable à conduire, mieux équipée qu’auparavant, la nouvelle génération de l’Explorer devrait permettre à ce modèle de poursuivre sa mainmise sur la catégorie et de connaître des succès encore plus importants qu’auparavant.