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Hyundai Palissade

Un grand pas en avant

Texte et photos : Denis Duquet

16 mai 2021

L’an dernier, le Palissade est venu remplacer le Santa Fe XL dans la gamme de ce constructeur. Ce n’est pas le fait que le Santa Fe XL n’était pas à la hauteur de la tâche, mais il commençait à démontrer une certaine vétusté aussi bien sur le plan esthétique que mécanique. Son remplaçant est à des lieux de ce dernier en fait d’améliorations, de raffinements et d’agrément de conduite. Notons au passage que la compagnie sœur, Kia, nous propose le Telluride, un modèle plus ou moins similaire qui, pour ma part, me semble plus élégant. D’ailleurs, c’est le Kia Telluride qui a décroché le titre d’Utilitaire  nord-américain de l’année en 2020. Mais revenons à Hyundai qui avec le Palissade propose un véhicule à trois rangées de sièges nettement mieux configuré que le modèle qu’il remplace.

Calandre impressionnante, habitacle cossu

S’il est vrai que j’ai un faible pour le Kia Telluride en fait d’élégance, son équivalent chez Hyundai ne laisse personne indifférent lui non plus. En effet, son imposante grille de calandre, encerclée par une bande en aluminium brossé est l’élément visuel qui saute immédiatement  à nos yeux. En plus, les feux de  positionnement verticaux sont sans doute la signature visuelle de ce VUS. Par contre, la section arrière est plus sage. Et si ce n’était des feux de position verticaux et un déflecteur arrière en aluminium brossé, cette section serait pratiquement anonyme.

Mais quand même, l’ensemble est réussi. De profil toutefois, on ne peut s’empêcher de réaliser jusqu’à quel point ce véhicule est tout de même de dimensions importantes. Mais, c’est dans l’habitacle que tout se joue. En effet, dès qu’on ouvre la portière et qu’on jette un coup d’œil à l’intérieur, on est immédiatement impressionné par la disposition de la planche de bord, par les sièges en cuir et les garnitures de portières qui sont surpiqués en pointe-de-diamant comme on peut le retrouver sur des modèles vendus beaucoup plus cher. Il y a vraiment abondance de luxe et d’équipement. Au centre horizontal de la planche de bord, on est confronté à une rangée de pavés permettant d’accéder à différents réglages du véhicule. C’est élégant, mais il arrive assez fréquemment que les rayons du soleil rendent impossible la consultation de ces pavés. Sur la très large console centrale, on gère les passages des rapports avec de très grands boutons très faciles à détecter et à utiliser. À la droite de ces  boutons, on trouve un commutateur circulaire qui permet de passer d’un mode à l’autre.

C’est ainsi que le conducteur peut choisir entre trois principaux soit Normal, Sport et Smart. Quant au mode Snow, il adapte la configuration de la performance dans la neige. Le rouage intégral HTRAC s’est bonifié au fil des années et fait appel à un embrayage électronique afin d’optimiser la répartition de la puissance entre les roues avant et arrière. Si on revient à l’habitacle proprement dit, la disposition des commandes est généralement bonne, la qualité des matériaux est impeccable et il faut souligner que les cadrans indicateurs de type-écran nous proposent des caméras latérales qui sont engagées individuellement lorsqu’on actionne le clignotant gauche ou droit selon les circonstances.  L’habitabilité est loin de faire défaut, et tous les occupants peuvent  prendre leurs aises sans problème tandis que les sièges capitaines à l’arrière se déplacent pour accéder à la troisième rangée qui est, de façon surprenante, confortable et passablement généreuse pour la catégorie. Soulignons que sur certains modèles, le déploiement de ces  sièges arrière est motorisé afin de faciliter l’agencement de la cabine.

Motorisation : un seul choix

 Souvent  les acheteurs doivent effectuer un choix qui est parfois difficile en raison des différentes configurations d’accessoires d’une motorisation à l’autre. Cette fois-ci, aucun problème puisque seul un moteur V6 atmosphérique de 3,8 litres est proposé. Sa puissance est de 291 chevaux et son couple de 262 livres pieds. Ce dernier est associé à une boîte automatique à huit rapports et la transmission intégrale est offerte selon les modèles. Soulignons que notre véhicule d’essai était une version Calligraphy , la plus luxueuse de la famille. Ce moteur V6 a fait ses preuves tout comme la transmission à huit rapports. Soulignons également que la capacité de remorquage est de 5000 livres. Ce qui est plus ou moins la norme proposée par les modèles concurrents de cette catégorie.

Conduite sans histoire 

Si vous cherchez un véhicule utilitaire privilégiant une conduite relativement sportive, ce Hyundai n’est pas pour vous. Mieux vaut considérez des modèles comme le Mazda CX 9 et même le Volkswagen Atlas. En effet, cette élégante coréenne propose un type de conduite sans surprise et sans problème. Les performances du moteur sont adéquates, les accélérations correctes et j’ai enregistré une moyenne de 11 litres aux 100 km en conduite mixte route et ville. Il faut également préciser que le moteur devient nettement plus bruyant en accélération franche. Et même si je ne suis pas un grand fan des boutons de sélection des passages de vitesses, cette disposition est plus facile que sur d’autres véhicules et je me suis habitué à ce système. Par contre, si vous voulez gérer la climatisation arrière, il faut passer par l’écran  d’affichage, ce qui est un certain inconvénient.

Le Palissade est un autre témoignage de la progression positive des produits offerts par ce constructeur, il est d’une certaine élégance, doté d’un habitacle que l’on peut juger de luxueux et offert à  un prix compétitif par rapport à son niveau d’équipement et les performances sur la route. Avec un prix de base d’environ 40 000 $ et un maximum d’environ 60 000 $, il se compare sans problème à ce que la concurrence propose. Tout en se voulant plus luxueux que la majorité des autres marques.