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Hyundai Sonata N

Un second contact positif

Texte et photos : Denis Duquet

27 mai 2021

L’an dernier, en octobre, j’ai eu l’opportunité de prendre contact avec la version « N » de la Sonata 2021. Cette berline à la silhouette fort élégante avait été dévoilée l’année précédente, mais en ce millésime, c’est la version plus musclée et plus sportive qui nous était présentée.

Comme c’est le cas lors de ces événements, l’expérience de conduite est relativement courte et dans le cas qui nous concerne, il a été plus court que d’habitude puisque dans l’avant-midi, on nous avait confié le volant de la nouvelle Elantra. Soulignons au passage que cette dernière a remporté le titre de « Voiturenord-américaine de l’année », rien de moins.

Mais revenons à notre Sonata aux stéroïdes. Dans le cadre de ce premier contact, la voiture m’avait impressionné par sa polyvalence, ses prestations, son agrément de conduite et tout ce que nous propose une berline à vocation sportive . Cependant, la voiture était blanche, ce qui atténuait   quelque peu sa ilhouette. Le hasard a voulu que je sois en mesure de prendre à nouveau le volant d’une Sonata « N », mais cette fois l’essai a duré une semaine.Parfois, ce genre d’exercice a pour effet d’atténuer notre enthousiasme enregistré suite àun essai de quelques heures dans le cadre d’une présentation de nouveaux modèles. Dans le cas qui nous concerne, mon impression de cet essai répartisur plusieurs jours a confirme.mes impressions préliminaires.

On la remarque

La version« N » de la Sonata ne compte pas sur des décorations extérieurs exagérées pour attirer l’attention. En fait, c’est l’élégance de ses lignes, les  ajouts aérodynamiques apportés à la carrosserie et quelques autres détails de la présentation qui la différencient de la version plus familiale. Et je dois avouer que c’est réussi pour la simple et bonne raison que les gens ralentissaient lorsqu’ils circulaient devant ma résidence afin de jeter un coup d’œil à cette voiture qui était tout simplement stationnée dans mon entrée. C’est un phénomène assez rare puisqu’au fil des semaines et des voitures essayées, rares sont les véhicules qui provoquent une telle réaction. Compliments donc aux stylistes qui ont réussi à concocter quelque chose de bien. Les parois encavées, le prolongement tout au long de l’aile des feux de route, les échappements doubles jumelés et oblongs, le déflecteur arrière parsemé de renflements aérodynamiques, des jantes très stylisées, trois ouvertures verticales d'aération  sur les ailes avant et une foule d’autres détails permettent à cette Sonata d’avoirfière allure.

L’habitacle n’est pas vilain non plus. L'écran d’affichage des cadrans indicateurs est logé dans une grande nacelle aux dimensions généreuses ce qui a permis aux décideurs de nous en offrir passablement en fait d’information. Mieux encore,lorsqu’on actionne le clignotant de gauche ou de droite, une caméra nous informe de ce qui se passe de chaque côté de la voiture.

L'écran d’information est de type en relief par rapport à la planche de bord et il est encadré par des éléments tactiles qui permettent de naviguer sur cet écran.Soulignons que c’est passablement facile.

La position de conduite est bonne et le volant se prend bien en main. Comme sur toutes les voitures de nos jours, les rayons horizontaux du volant abritent diverses commandes que l’on peut actionner du bout des doigts. Soulignons au passage la qualité de la finition et des matériaux.

Une berline en baskets

Excusez cet anglicisme emprunté à un texte d’une revue française que je ne nommerai pas, mais je trouve que cela représente très bien le caractère de cette voiture. Élégante avec son style de coupé quatre portes, elle est passablement spacieuse avec des places arrière relativement confortables et un coffre de bonne dimension. 

Après une telle description, on peut en conclure qu’il s’agit d’une paisible voiture familiale destinée à amener papa ou maman allant travail et à être utilisé lorsdu week-end pour des promenades familiales. Tout cela est vrai, mais cette voiture cache fort bien son jeu, car en plus, elle est dotée, si on veut, de caractéristiques sportives impressionnantes.

Cette vocation s’amorce avec la présence sous le capot d’un moteur quatre cylindres de 2,5 litres turbo d’une puissance de 290 chevaux et d’un couple de 311 livres pieds. Il faut également préciser que le couple optimal est obtenu à 1650 tr/m et le demeure jusqu’à environ 4000 tr/m. De quoi permettre des accélérations et des reprises assez impressionnantes. Nous avons enregistré un chrono de 6,1secondes pour le 0-100 km/h. Cette puissance est gérée par une transmission automatique à huit rapports et à double embrayage, une réalisation de Hyundai.

Augmenter la puissance sans changer les éléments de suspension serait sacrilège. Heureusement, la présence d’Albert Berman,  ce sorcier de la sportivité chez BMW Motorsport recruté par Hyundai, permet de pouvoir compter sur des réglages adéquats. C’est ainsi que les ancrages du moteur sont plus rigides de 22 %, les ressorts de 5 % plus rigides à l’arrière tandis que les barres de stabilité sont plus grosses de 5 % à l’avant et de 18% à l’arrière. Bien entendu, les freins plus puissants et de plus gros diamètres sont utilisés.

Les  ingénieurs n'ont pas ignoré non plus de faire appel à des amortisseurs mono tube modifiés pour une conduite plus sportive. Somme toute, la table est mise pour être en mesure de bénéficierd’un agrément de conduite relevé.

La meilleure 

Cette Sonata N est selon moi la berline sport la plus intéressante de sa catégorie,  humiliant pratiquement les Honda Accord et Toyota Camry à tous les chapitres. La Mazda 6 lui tient tête en version régulière, mais se laisse distancer par la  « N ».

Le pilote a le choix entre quatre modes de conduite : régulier ou normal, sport, sport+ et réglages personnels. Avec le mode sport, les performances sont plus relevées, la direction est moins assistée et les passages des rapports plus rapides. Dans les virages serrés, la précision  de la direction, la fermeté des amortisseurs et le rendement du moteur sont appréciés. Et tout cela sans effet de couple dans le volant. Pas mal pour une traction

Si on enclenche le mode sport +, les choses se précipitent. Les accélérations sont instantanées, les passages de rapports se succèdent plus que rapidement tandis que la direction est nettement plus ferme. Là, on est au volant d’un modèle sport.

Pour en ajouter davantage, on peut bénéficier du mode « catapulte » ou« launch ». Après avoir sélectionné le mode sport +, débranché le mode ESC en appuyant sur le bouton de désactivation pendant plus de trois secondes, mis la boîte de vitesses à la position D, appuyer fermement sur la pédale de frein tout en appuyant à fond sur la pédale d’accélération. À ce moment, le message « Launch Controi Ready » s’affichera au tableau de bord. Vous avez alors quatre secondes pour enlever votre pied de la pédale de frein et vous allez expérimenter ce qu’est un départ canon.

Mais ils’agit plus d’un gadget qu’autre chose. La grande qualité de cette coréenne est son équilibre général, son comportement routier impressionnant aussi bien en mode « famille » qu’en mode« sportif », tout cela sans sacrifier le confort. Et elle est jolie en plus !