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Hyundai Tucson. Mise à jour

par Denis Duquet

1 juillet 2019

La concurrence est tellement vive dans toutes les catégories de VUS, qu’aucun constructeur automobile ne peut se permettre de ne pas être au diapason des modèles et des tendances. Et c’est d’autant plus important en raison de la lutte intense qui sévit dans la catégorie des VUS compacts.

C’est ce qui a incité Hyundai à réviser assez sérieusement son modèle Tucson aussi bien au chapitre de l’apparence que de la motorisation. On a également profité de la situation pour relever le niveau d’équipement standard et ajouter quelques options supplémentaires.

Ce faisant, on a été en mesure de régler l’une des principales faiblesses de ce modèle qui était son moteur optionnel de 1,6 litre qui a connu sa part de déboires.

Le 2,4 litres entre en scène

L’édition 2018 proposait en option un moteur 4 cylindres de 1,6 litre turbo compressé dont le rendement était décevant et qui a connu quelques pépins au chapitre de la fiabilité mécanique. Chez Hyundai, on a pris la bonne décision en l’abandonnant pour le remplacer par un moteur de cylindrée plus importante et dont le dossier de fiabilité n’est pas problématique. C’est ainsi que le quatre cylindres de 2, 4 litres d’une puissance de 185 chevaux équipe dorénavant les versions de haut de gamme de ce modèle. Il est associé à une boîte automatique à six rapports avec mode manuel. Cette boîte de vitesses est également couplée au moteur 2,0 litres d’une puissance de 164 chevaux.

Ces modifications représentent une amélioration, mais on aurait pu faire encore mieux en faisant de ce moteur de 2,4 litres la motorisation de base et en offrant sur les modèles plus onéreux le moteur 2,0 litres turbo déjà utilisé sur le Kia Sportage. Ses 237 chevaux permettraient de rendre l’expérience de conduite plus intéressante. Cela dit, les kilomètres passés au volant de mon modèle d’essai qui était propulsé par le moteur de 2, 4 litres atmosphérique n’ont pas été désagréables non plus.

On retrouve également plusieurs améliorations et ajouts au chapitre de la sécurité. On note un avertissement de changement de voie, les feux de route automatiques, le régulateur de vitesse adaptatif ainsi qu’un système de visualisation du périmètre à caméras multiples. Ce système fonctionne à merveille et il est fort apprécié lors des manœuvres de stationnement. À ce chapitre, le Tucson n’a rien à envier à la concurrence. J’ai même été en mesure d’expérimenter l’avertisseur d’endormissement au volant alors que le système a jugé que mon comportement était suffisamment erratique derrière le volant pour m’avertir de prendre une pause. En fait, je ne m’endormais pas, je tentais tout simplement de sortir une pièce de monnaie de ma poche pour la donner à un itinérant.

Allure plus moderne

Sans vouloir insulter les stylistes de ce constructeur, on peut admettre qu’ils n’avaient pas été tellement créatifs lorsqu’est venu le temps de dessiner la section avant du Tucson. Ils ont fait amende honorable cette fois alors que la grille de calandre est nouvelle et davantage en évidence. Mais c’est surtout la disposition des feux de route et des phares antibrouillard qui donne une allure vraiment plus agressive et plus jeune à toute la section avant. On a également profité de l’occasion pour redessiner le bouclier avant. On peut se demander toutefois quelle sera l’efficacité des phares antibrouillard alors qu’ils semblent éclairer le côté de la route et non celle-ci comme telle. Il n’y a pas eu de brouillard lors de mon essai, mais quelques randonnées nocturnes m’ont permis de conclure que le rayon est projeté au bon endroit. Parlant de conduite nocturne, l’illumination bleutée des différentes commandes est du plus bel effet.

Si on a modifié la section avant, les parois latérales demeurent les mêmes avec une ligne de caractère qui surplombe les poignées des portières, un renflement en partie inférieure de ces portières et un applique de bas de caisse de couleur noire. Ces éléments allègent la silhouette et lui donnent une allure plus jeune.

À l’arrière, on a redessiné les feux, en plus de façonner le hayon de façon à ce qu’il soit plus élégant.

L’habitacle a été modifié avec une planche de bord renouvelée comprenant un écran détaché de la planche de bord qu’il surplombe. Cet écran domine les buses de ventilation qui à leur tour superposent les différentes commandes de climatisation et de chauffage. Les modèles d’entrée de gamme proposent un écran de sept pouces alors que les versions plus cossues sont dotées d’un écran de huit pouces. Dans les deux cas, ils sont encadrés par des pavés de commande gérant les principales fonctions du véhicule. Comme il se doit, les systèmes Apple CarPlay et Android auto sont en équipement de série.

À part les changements esthétiques et une nouvelle garniture des sièges en cuir, les autres éléments tout comme l’habitabilité et les espaces de rangement sont demeurés inchangés.

Un bel équilibre

Mon modèle d’essai était bien entendu la version Ultimate, soit la plus luxueuse de la famille Tucson. J’ai donc été en mesure d’apprécier le rendement du moteur 2,4 litres dont les performances se sont révélées être à la hauteur des attentes. Quant à la boîte de vitesses automatique à six rapports, elle fait oublier sa présence. Je n’ai pas eu l’occasion de faire l’essai d’une version avec le moteur 2,0 litres, mais sa réputation n’est pas tellement impressionnante. C’est adéquat tout au plus si je me fie aux différents essais routiers réalisés par certains de mes collègues.

Avec ses 181 chevaux, le 2, 4 litres permet d’obtenir des accélérations correctes- 0-100 km/h en 9,9 secondes- et une consommation de carburant inférieure à 10 litres aux 100 km. Ce qui est dans la bonne moyenne de la catégorie. À part la motorisation, ce modèle se démarque par une conduite sans histoire, une direction juste assez assistée pour que cela ne soit pas désagréable et c’est le genre de véhicule que l’on conduit jour après jour sans percevoir d’irritants majeurs. Tout en ajoutant que les places arrière sont correctes et que la capacité de la soute à bagages est plutôt généreuse.

Somme toute, sans être spectaculaire ou ultra performante, l’édition 2019 du Tucson représente une bonne valeur par son rapport équipement-prix puisque ce VUS en offre beaucoup, et ce à un prix inférieur à la concurrence. Et si son expérience de conduite n’est pas nécessairement enivrante ou exaltante, jour après jour, ce véhicule livre la marchandise sans problème et se fait apprécier au fil des kilomètres.