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Kia Sportage. Le raffinement se poursuit

par Denis Duquet

27 octobre 2019

Ça fait maintenant deux décennies que ce constructeur coréen est présent sur notre marché. Et pour intéresser le public canadien s’est produit, on avait choisi un VUS compact et une berline : le Sportage et la Sephia. Ces deux modèles se démarquaient par une silhouette moderne et d’une relative élégance. Mais en ce qui a trait aux performances et au comportement routier, les deux étaient nettement en recul par rapport à la concurrence. On se demandait bien ce que le sort réservait à ce constructeur sur notre marché avec une gamme de produits si peu compétitive.

Mais au fil des années, les nouveautés se sont succédé, le raffinement de la mécanique, un comportement routier constamment en progrès sans oublier une présentation esthétique très sophistiquée ont permis à cette marque de s’imposer petit à petit. Le Sportage a suivi cette progression et si à une certaine époque il était plus ou moins compétitif, sa réforme en 2017 a été une amélioration marquée. Mais, comme le veut la tradition dans l’automobile, on a procédé à sa troisième année à une révision essentiellement esthétique, mais qui permet à ce modèle de toujours être compétitif dans sa catégorie.

Plusieurs critiques américaines n’ont pas toujours été impressionnées par la silhouette de ce modèle et encore moins dans sa dernière mouture. Pourtant, chez nous, on apprécie cette silhouette quasiment européenne qui le démarque de la concurrence à une époque où tous les modèles semblent se ressembler. De plus, pour l’année modèle 2020, plusieurs révisions sur le plan esthétique ont été apportées.

À l’extérieur comme à l’intérieur

Dévoilé au dernier Salon de l’auto de Chicago en février dernier, cet utilitaire coréen bénéficie de nouveaux feux de route, des feux de clignotants à DEL, des phares de brume redessinés et il est même possible de commander en option, selon la version, des phares de route à diodes électroluminescentes. Les phares encadrent une nouvelle grille de calandre qui surplombe un nouveau pare-chocs et on retrouve une prise d’air insérée entre les deux tandis qu’une plaque de protection donne un caractère plus agressif à ce modèle.

On ne s’est pas contenté de modifier l’avant, le pare-chocs arrière est nouveau tout comme la plaque de protection sans oublier les embouts de tuyaux d’échappement redessinés ainsi que les phares arrière. Ce ne sont pas nécessairement des retouches majeures comme telles, mais ils ont pour effet de rendre le véhicule plus sophistiqué et sa silhouette moins controversée tout en étant toujours assez spectaculaire.

Les designers ne se sont pas contentés de modifier l’extérieur, ils en ont profité pour améliorer la qualité des matériaux dans l’habitacle, de choisir une cuirette SOFINO pour les sièges tout en ajoutant de série un écran d’information tactile de huit pouces permettant d’utiliser des applications Apple Car Play et Android Auto. Par la même occasion, les buses de ventilation ont été redessinées tout comme le volant.

Il faut également souligner la qualité de la finition qui est nettement supérieure à la moyenne de cette catégorie.

Pour l’année 2020, l’acheteur a le choix entre deux moteurs. Le premier est atmosphérique et sa cylindrée est de 2,4 litres, produisant 180 chevaux et 175 livres pieds de couple. Ce moteur est offert sur la majorité des modèles et il est associé à une boîte automatique à six rapports. Dans sa version de série, il est offert avec roues motrices avant, mais il est possible de commander en option le rouage intégral.

Par contre, si vous optez pour le moteur 2,0 litres turbo, il n’est livré qu’avec la transmission intégrale et je doute qu’on aille se plaindre de cette offre. Sa puissance est de 237 chevaux et son couple de 260 livres pieds. Là encore, seule la transmission automatique à six vitesses est offerte. Ce moteur assure des reprises plus nerveuses et de meilleures performances, mais sa consommation de carburant est plus élevée par rapport au moteur atmosphérique.

Toujours au chapitre de la technique, les suspensions avant et arrière sont indépendantes, et selon le modèle, on retrouve des roues en alliage de 17,18 et 19 pouces.

Au chapitre de la sécurité, le Sportage est dorénavant équipé de l’avertissement de distraction du conducteur, du système d’assistance à respecter les lignes de démarcation, d’un régulateur de vitesse intelligent qui permet des départs et des arrêts tandis que le système de détection des piétons fait également partie de l’équipement potentiel. Enfin, le système de gestion automatique de phares à haute et basse intensité est également présent.

Peu de choses à se reprocher

Même si nos amis américains trouvent à redire quant à la silhouette du Sportage, personnellement, je trouve que c’est audacieux et élégant à la fois. Ce qui permet à ce modèle de se démarquer face à la concurrence. Quant à la présentation intérieure, plusieurs observateurs ont effectué des rapprochements avec certains modèles Audi. Je n’irai pas jusque-là, disons que c’est bien fignolé, d’une finition exemplaire tandis que l’ergonomie est de bon aloi. Et contrairement à la tendance actuelle, on a résisté à vouloir gérer la transmission à l’aide de boutons-poussoirs, une solution boiteuse à mon avis.

Par contre, si à l’avant l’espace disponible est adéquat, les places arrière sont un peu justes pour les personnes de grande taille tandis que l’espace de chargement pourrait être plus généreux, mais il ne faut pas exagérer non plus puisque plusieurs des modèles concurrents sont moins généreux à ce chapitre.

Notre véhicule d’essai était une version SX à moteur 2,0 litres turbo et, bien entendu, doté de la transmission intégrale. Sans être étourdissantes, les accélérations se sont avérées correctes puisqu’il nous a fallu 7,2 secondes pour boucler le traditionnel 0-100 lm/h, et ce avec une boîte automatique à six rapports qui, de nos jours, paraît un peu rétro. Par ailleurs, son fonctionnement a été exemplaire. On ne peut en dire autant de certaines transmissions de 8, 9 ou10 rapports proposées par la concurrence et qui ont de la difficulté à se faire une idée quant à la sélection du rapport adéquat.

Bref, la conduite de ce véhicule est sans histoire et même son agrément de conduite peut se révéler être presque aussi relevé que celui du Mazda CX-5 dont la réputation n’est pas à faire à ce chapitre. Par contre, la consommation de carburant pourrait être meilleure puisque j’ai enregistré une consommation supérieure à 10 litres aux 100 km. Enfin, dernier détail, le système d’info divertissement UVO de Kia n’est pas le plus rapide ni le plus sophistiqué, mais il est simple d’utilisation et pratique.

Somme toute, cette nouvelle mouture du Sportage est loin de se laisser distancer par la concurrence.