Pourquoi les femmes, directement ou non, ont une influence sur les décisions d’achat d’auto ?

Dès ses débuts, l’automobilisme est investi et organisé par les catégories culturelles de la masculinité et de la féminité. Par le biais de l’automobile, on perpétue les croyances et les valeurs associées à chacun des sexes, puisque c’est l’homme qui en détient le contrôle exclusif.

Au début du siècle, on croit les femmes incapables de maitriser la technologie ; elles n’auraient ni la force physique ni les connaissances et les nerfs nécessaires à la conduite de l’automobile. Or, selon les historiennes féministes, l’automobile a représenté pour les femmes un objet de pouvoir, un moyen de prendre cette autonomie qu’on leur refusait ; la femme automobiliste étant vue comme un symbole fort de l’égalité entre les sexes.

Quoi qu’il en soit, dès la fin des années 1920, l’industrie automobile semble bien consciente des revenus potentiels à tirer du marché féminin. Des études montrent aujourd’hui que les femmes représentent 80 pour cent des décisions d’achat de voitures !!

Sauf pour un groupe d’hommes qui n’ont pas l’habitude de consulter les femmes, ce sont les collectionneurs d’automobile.

D’ailleurs, plusieurs reportages publicitaires démontrent que les constructeurs tiennent compte de l’avis du public féminin dans l’élaboration de leurs nouveaux modèles. Ils expliquent en quoi ils l’ont ont adaptés aux goûts, aux besoins, voire aux capacités physiques des femmes. Loin de remettre en cause leurs compétences d’automobilistes, ils cherchent plutôt à adapter un produit inventé par des hommes et pour des hommes à un marché féminin en forte croissance.

Ainsi, pour le bonheur de ces dames, les constructeurs disent avoir muni les automobiles de sièges et de colonnes de direction ajustables, de pédales d’accélérateur qui n’abîment pas les talons des chaussures et de spacieux compartiments à bagages.

En 1927, c’est plus de 16 % des détenteurs de permis de conduire du Québec qui sont des femmes. Dans Chatelaine, au début des années 1930, une chronique automobile est même tenue par une femme. Le regard féminin dans la construction d’une culture de l’automobile. Si, à première vue, l’automobile a incarné et incarne toujours dans la culture populaire la masculinité, les femmes ont su très tôt inscrire dans l’automobile leur aspiration au changement social : que ce soit l’indépendance (au sens propre et figuré), la possibilité de se mouvoir librement, d’investir l’espace public ou tout simplement d’avoir droit au plaisir.

Les Canadiens vérifient leur budget avant d’acheter une voiture et se renseignent auprès de plusieurs sources. Interrogés sur le financement de leur véhicule, plus de la moitié des Canadiens vérifient si leur budget leur permet de faire cette dépense. Les deux facteurs les plus importants sont ensuite le taux d’intérêt sur le prêt et le montant des versements mensuels. Pour la majorité des Canadiens qui possèdent une voiture ou qui prévoient en acheter une. Il est plus important de rembourser un prêt rapidement que d’avoir des versements mensuels peu élevés. La moitié des Canadiens demandent conseil en premier à leur famille et à leurs amis, puis aux concessionnaires automobiles. Les journaux et magazines et les forums en ligne sont aussi des sources d’information souvent consultées.

Les femmes se concentrent sur le coût global d’une voiture
 

Si un nombre à peu près égal d’hommes et de femmes ont l’intention d’acheter une voiture, ils approchent cette importante décision un peu différemment :

Une voiture est un gros achat pour lequel il faut faire des recherches et demander des conseils. C’est un choix très personnel, et il est important de vérifier si vous avez les moyens d’en assumer le coût en plus des versements mensuels.

Que ce soit au Canada Europe ou USA, l’époque est désormais révolue où les femmes n’avaient que peu voix au chapitre en matière d’achat automobile. Quand un homme achète une voiture, il y a souvent une femme derrière la décision, globalement, les femmes sont “la décision finale sur plus de 60 % des achats de voitures neuves.

Voici une autre statistique : si 74 % des femmes estiment qu’elles sont mal comprises par les commerçants de voitures, mais elles influencent jusqu’à 95 % de nos achats automobiles, c’est un énorme potentiel perdu. Bref, plus que jamais les femmes ont leur mot à dire dans l’acte émotionnel, rationnel et identitaire que constitue l’achat d’une voiture neuve.

De plus on apprend que les femmes consultent en moyenne 3 concessionnaires avant d’acheter et que 47,5 % des femmes qui ont acheté une nouvelle voiture sont allées à la concession seule.

Selon ces sondages, lorsqu’il s’agit d’acquérir une automobile neuve, 60 % des femmes savent quel modèle les intéresse. À l’inverse, seulement 8 % d’entre elles se fient à quelqu’un d’autre pour faire leur choix. Et, parmi les 32 % d’indécises, 27 % s’informent sur Internet — contre 22 % auprès de la presse spécialisée — pour arrêter leur décision. Lorsque cet achat concerne la voiture principale d’un couple, même si le choix se fait avec le conjoint en très forte majorité — 82 % —, dans 17 % des cas les femmes prennent seules la décision.

Mais que les concessionnaires se le tiennent pour dit : 24 % des femmes interrogées affirment que négocier en concession est une partie de plaisir pour elles ! Plus sérieusement, 60 % considèrent cet acte comme un mal nécessaire ! Et si la majorité — 65 % des femmes interrogées — se rendent dans des concessions, 35 % affirment qu’elles pourraient acheter leur véhicule sur Internet !