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L’une des belles réalisations d’Enzo Ferrari 

texte et photos de Jacques Deshaies

25 octobre 2022

Le Commendatore nous a légué de superbes voitures qui marqueront à jamais l’histoire de l’automobile. Parmi elles, la Testarossa. Dessinée par Pininfarina, elle se pointe le nez pour la première fois au Mondial de Paris en 1984. Quelques 7 177 exemplaires plus tard, elle quitte la chaîne
de montage en 1996. Elle a cohabité avec la F40 de 1987 à 1992.

Cette avant dernière réalisation de M. Ferrari a tiré son nom de Ferrari 250 Testa Rossa, voiture de course des années 1950. Selon les paroles d’Enzo Ferrari, la Testarossa est le dernier modèle, avec la F40, qui repousse les limites de génie mécanique sans utiliser les technologies d’aide à la conduite. Elle a vraiment marqué son époque.

Elle se voulait la concurrente directe aux Lamborghini Countach, Diablo et Porsche 959. Son châssis est emprunté de la Ferrari 512 BB, sa devancière au catalogue. Son allure est sobre tout comme son habitacle qui s’habille de cuirs de haute qualité. La chaîne audio se cache derrière une plaque amovible qui arbore le cheval cabré. Disons qu’il est tout à fait inutile sous la domination de la mélodie du V12.

La position de conduite est unique en soi avec un pédalier orienté vers le centre et son volant incliné vers le haut. Cette caractéristique était réservée aux italiennes de l’époque. Le pédalier est étroit et on a l’impression de conduire à angle. Derrière les occupants loge un V12 à plat de 4,9 litres quatre soupapes par cylindre. D’entrée, ce n’est pas tout le monde qui peut travailler cette mécanique.

Malgré ses 12 cylindres, cette motorisation propose seulement 390 chevaux, ce qui était énorme pour le temps. Malgré cela, cette Testarossa atteint les 100 km/h en moins de 4,8 secondes. La vitesse de pointe s’élève à 290 km/h. Cette Ferrari colle au bitume comme une monoplace malgré son âge. Notre voiture d’essai est millésimée 1991. Les passages des rapports demandent une certaine adaptation avec ce levier inséré dans une plaque sculptée. Mais après quelques km, tout est devenu facile et intuitif.

Cette Ferrari d’exception s’est présentée sous deux évolutions après son lancement. En 1992, la 512 TR affiche quelques améliorations aérodynamiques et une puissance accrue à 428 chevaux. Deux années plus tard, en 1994, une version M se pointe avec la disparition des phares escamotables et des feux ronds à l’arrière. La puissance de son V12 grimpe à 440 chevaux. Seulement 500 exemplaires de cette version ont été produites.

La Testarossa à aussi stimulé l’imagination de certains designers.Pas moins d’une dizaine de modèle spéciaux ont été présentés en éditions plus que limité. Cette Ferrari a également été mise en vedette dans certains films et séries télé comme Rocky 5, 60 secondes chrono, le Loup de Wall Street et
Magnum Vice.

En terminant, merci à Ricardo Révi pour sa confiance et me laissé filer avec sa superbe voiture. Une autre voiture d’exception accrochée à mon tableau de chasse.