Revenir au site

Lexus LC 500/LC 500h

par Denis Duquet

18 novembre 2017

Elles font tourner les têtes

Depuis quelques temps, la division Lexus de Toyota s’est progressivement tournée vers la production de voitures possédant autre chose qu’une bonne fiabilité. En effet, au cours des cinq dernières années, ce constructeur nous a proposé plusieurs modèles dotés d’une silhouette nettement plus élégante et moderne tandis que le comportement routier était en progrès en fait d’agrément de conduite.

Cette fois, avec l’arrivée du coupé LC, c’est vraiment la cerise sur le sundae à ce chapitre. En effet, c’est une voiture aux formes spectaculaires, à la configuration mécanique ultramoderne et offrant une conduite qui nous fait oublier les Lexus de jadis.

J’ai eu l’occasion d’essayer les deux versions de ce modèle, soit la LC 500 et la LC 500h, la version à moteur hybride, et dans les deux cas, ces voitures ont fait tourner les têtes à coup sûr. J’ai en mémoire cet épisode au cours duquel je descendais une rue en construction alors que tous les ouvriers affectés à la construction de la route se sont tous tournés pour contempler ma voiture. Le seul hic dans cette histoire, ce c’est que je n’étais pas le propriétaire. Mais au moins j’étais au volant.

En effet, ce coupé est spectaculaire. Sa grille de calandre en forme de sablier est le point d’attraction principal et est également le point d’ancrage des lignes fuyantes de la carrosserie. Les phares de route sont très effilés et intégrés dans les ailes, tandis que les feux arrière très spectaculaires se démarquent avec cette pointe qui se dirige vers le sol. La ligne de toit est très fuyante mais cela n’affecte en rien l’accès à l’habitacle qui se fait relativement facilement pour une voiture aux formes aussi abaissées.

L’habitacle est, comme sur toutes les Lexus, d’une fabrication sans faille avec une finition impeccable et des matériaux très relevés. Mais il y a plus que cela, puisque la présentation est très moderne et tous les éléments s’agencent à la perfection. Il faut également souligner que les sièges avant sont confortables et offrent un bon support latéral. Par contre, oubliez les places arrière qui sont essentiellement symboliques.

Malheureusement, il y a un bémol de taille, soit le fait que l’ergonomie de la planche de bord est quasiment démoniaque. En effet, il faut au moins deux jours pour s’adapter et s’acclimater à des commandes qui sont parfois énigmatiques. De plus, la plaque de gestion tactile placée sur la console centrale est une invention diabolique. On se sert du bout des doigts pour régler et gérer certaines commandes, mais lorsqu’on roule, le moindre soubresaut nous fait rater notre démarche.

Mécanique

Les ingénieurs ne se sont pas contentés d’utiliser une plate-forme déjà existante pour développer ce modèle. En effet, ils ont développé une nouvelle plate-forme destinée aux voitures à propulsion. Baptisée GA-L, elle présente un centre de gravité abaissé et un positionnement centralisé du moteur. On a également développé de nouvelles suspensions avant et arrière. Cette voiture roule sur des pneus à flancs renforcés qui éliminent la roue de secours. Et contrairement à ce qui se produit sur plusieurs voitures équipées de pneus semblables, le confort de la suspension est à souligner. Il faut ajouter que ce modèle peut être commandé avec l’option Performance qui ajoute un différentiel à glissement limité, des roues de 21 pouces en alliage, un affichage tête haute, le toit et l’aileron arrière actif en fibre de carbone et plusieurs autres éléments dont plusieurs visant la sécurité et l’assistance électronique à la conduite. Le modèle de base se vend 101 600 $ tandis que le modèle Performance se vend 115 100 $.

La LC500 est propulsée par un moteur V8 5,0 litres d’une puissance de 471 chevaux associé à une boîte automatique à 10 rapports de type Direct Shift qui effectue des passages de rapports très rapidement. Quant à la version hybride, la LC500h, elle étrenne un nouveau groupe propulseur. Il s’agit d’un V6 de 3,5 litres d’une puissance de 354 chevaux. Il est couplé à une transmission à variation continue, elle-même boulonnée à une boîte automatique à quatre rapports. Le conducteur peut donc choisir manuellement parmi 10 rapports pour obtenir de bonnes reprises. La LC500h se vend complètement équipée pour 118 100 $.

La conduite

Malgré sa sa silhouette très élégante et très sportive, ce coupé est davantage considéré comme une voiture de grand tourisme plutôt qu’une sportive à tout crin. Peu importe le moteur, la conduite est précise, la tenue en virage très neutre et l’agrément de conduite raffiné et sophistiqué à défaut d’être aussi relevé que celui par exemple d’une Mercedes-Benz GT. Elle s’associe davantage à la SL de cette marque.

Bien entendu, au chapitre des émotions et de la sonorité du moteur, c’est la version thermique qui l’emporte haut la main. À chaque fois qu’on lance le moteur, on est impressionné par la sonorité de celui-ci. C’est juste ce qu’il faut aux oreilles des conducteurs appréciant ce genre de chose. Quant au moteur hybride, souvent lorsqu’on lance le moteur, c’est le silence et il faut vérifier le témoin lumineux sur la planche de bord nous informant que la voiture est prête à rouler.

En plus de mes essais en sol québécois de ces deux modèles, j’ai eu l’opportunité de prendre le volant de la version Performance sur le circuit routier intérieur du Texas Motor Speedway. Là encore, les résultats ont été concluants alors que la voiture s’accrochait en virage et que la direction était très précise. Et, bien que sollicités, les freins ont toujours conservé leur efficacité. Bien entendu, le mode de conduite « Sport Plus » avait été sélectionné.

Somme toute, cette voiture rehausse de façon importante le prestige de cette marque. Elle nous prouve qu’elle est capable de faire autre chose que des berlines endormantes aux lignes anonymes. Impossible de savoir si cette silhouette agressive et originale saura bien vieillir, mais pour l’instant, c’est un coup de poing visuel qui fait tourner les têtes.

Pourquoi acheter

Les arguments plaidant en faveur de cet élégant coupé sont fort nombreux. Il y a tout d’abord la silhouette, la mécanique, l’habitacle très sophistiqué ainsi que l’agrément de conduite passablement relevé. Ajoutez à cela la fiabilité de la marque, une finition impeccable et une bonne insonorisation. Bref, ce n’est pas une question de si et de pourquoi, c’est surtout le fait d’avoir les possibilités financières pour se payer une telle voiture.