Revenir au site

Opinion

La planète en danger

les automobilistes doivent faire leur part

Texte : Denis Duquet

13 août 2021

 

Le dernier rapport de l'ONU sur la situation climatique de la planète est alarmant. Si on ne réagit pas d'ici quelques années,ce sera une catastrophe irrémédiable. Mais pas besoin de ce rapport pour le savoir. Depuis des années, la situation s'aggrave partout sur la planète. Des sécheresses interminables, des ouragans à la chaîne, des incendies de forêt géants tandis que la banquise fond à vue d'œil tout comme les glaciers. 

Même si un certain président des États-Unis aux cheveux orange a déjà déclaré qu'il s'agissait d'une rumeur fromentée par la Chine, le réchauffement climatique est là et ne cesse de s'accélérer. Pire encore, ça progresse plus rapidement que prévu. 

Les coupables sont nombreux, et ce dans plusieurs catégories. Bien entendu, l'industrie est un facteur primordial, mais la pollution automobile est l’un des grands facteurs de cette catastrophe. On a déjà fait plusieurs efforts pour rendre les voitures moins polluantes, et ce avec un certain succès. Mais, la prolifération sans cesse croissante des automobiles, l'intérêt des gens pour les gros véhicules  et les camionnettes, le manque d'entretien, tout cela contribue à rendre les choses encore plus catastrophiques. 

Jusqu'à présent, plusieurs pays qui ont signé le traité de Paris, se sont contentés de promesses ronflantes, mais sans que la réalité suive ces paroles. Comme on dit au Québec, il faut que les"bottines suivent les babines". Et malheureusement, pour cela, il va falloir adopter des mesures semblables à celles des mesures de guerre, car la situation est catastrophique. Personnellement, je trouve quasiment indécent que des constructeurs automobiles, compte tenu de la situation actuelle, consacrent temps et argent à produire des véhicules dotés d'un moteur ultra puissant, de camionnettes promouvant davantage la performance que le caractère utilitaire et qu'à ce jour, seulement quelques véhicules électriques sont sur le marché. 

Pourtant, les promesses sont là. Par exemple, General Motors a récemment annoncé qu'il allait commercialiser pas moins de 25 véhicules électriques d'ici 2025. Il y a du chemin à faire, car jusqu'à présent, seul le Bolt est sur le marché tandis que la Cadillac Lyric n'est pas toujours arrivée. 

La Cadillac Lyriq 2023

Pour atteindre les objectifs  des accords de Paris, il faudra que les gouvernements interviennent de façon assez radicale. Sans cela, nous sommes cuits. Il devrait donc y avoir un contingentement des voitures à venir, des taxes plus élevées sur les véhicules à moteur thermique et en plus des taxes additionnelles si vous vous procurez un véhicule aux dimensions hors normes doté d’un moteur thermique. Il ne s'agit pas d'une invention récente, puisqu'en Europe, après la guerre, on imposait une puissance fiscale aux véhicules moteurs afin de favoriser des véhicules relativement économiques de prix et de consommation. 

Honda ne prévoit que fabriquer uniquement des véhicules électriques d'ici quelques années. On parle de 2025 ?

La prochaine Volkswagen sera électrique.

Je sais, c'est radical, et la sacro-sainte économie va en prendre tout un coup. Mais le choix est facile entre enrichir les corporations ou sauver la planète.

Et je suis certain qu'il y aura toute une confrontation et un sérieux problème de gestion du parc automobile lorsque les constructeurs ne pourront plus commercialiser des véhicules à moteur thermique et que seuls les véhicules électrifiés pourront être vendus. Pour certains, ce sera une ruée vers les anciens modèles qui, du coup, verront leur  prix augmenter de façon substantielle. Ce sera peut-être le contraire, il pourrait y avoir désaffection des modèles du passé. Puisque le marché de l'automobile est probablement l'un des moins logiques que l'on puisse trouver. 

Une chose est certaine, la situation est urgente et catastrophique. C'est bien beau de nous montrer des photos de glaciers qui ont fondu, de la banquise qui s'émiette et des ours polaires  qui meurent de faim faute de banquise pour pouvoir aller chercher leur proie. Mais dans la situation actuelle, il faut diminuer le parc automobile polluant et trouver des solutions à court terme. La renaissance des transports par train et par autobus serait une solution. L’empreinte écologique de 300 personnes empruntant le train est certainement moindre que 300 véhicules allant dans la même direction. 

Cette fois, le rapport des Nations unies a vraiment activé la sonnette d'alarme. Reste à savoir si, cette fois, on va réagir de façon convaincante. Et si on refuse de croire ces prévisions jugées trop sombres, il faut savoir que dans  quelques semaines, en Californie, certaines villes vont manquer d'eau potable. Nous ne sommes pas en Afrique ou dans le sud-est asiatique, mais bien en Californie dans les États-Unis d'Amérique. 

Une image vaut 1000 mots !

Et dire que notre ami Donald  avait révoqué les normes antipollution adoptées par Barack Obama sous prétexte que ça coûtait trop cher et ne servait à rien.  

Jusqu'à ce jour, on s'en est toujours tiré d'affaire  et on vit dans l'espoir d'une solution miracle qui remédiera tout. Cette fois, le problème est trop grave et il faut adopter des mesures coercitives qui devraient tout au moins atténuer les effets désastreux de notre comportement. 

Pour plusieurs, l'automobile est une passion, ce qui explique les Ford Bronco Raptor et les Dodge Challenger Hellcat, mais dorénavant, il ne faut pas être passionné, mais être rationnel .Incidemment, même chez Ferrari un accueille avec enthousiasme l’arrivée de ses  modèles hybrides. 

Ferrari prévoit commercialiser une voiture électrique.