Si vous suivez un tant soit peu les activités de la Formule 1, vous avez sans doute remarqué sur les carrosseries de certaines voitures, les McLaren en particulier, le nom de Richard Mille. Ceci n’est pas sans susciter la curiosité de bien des gens puisqu’en général, ce ne sont pas des noms d’individus, mais essentiellement de compagnies internationales qui sont affichées sur ces voitures.

En fait, Richard Mille est à la fois une personne et une compagnie d’envergure internationale. En effet, cette personne a fondé la compagnie d’horlogerie qui porte son nom en 2001. Basé en Suisse, cette horlogerie de luxe produit des montres d’une grande sophistication technique et se vendant plusieurs dizaines de milliers de dollars, car ce ne sont pas des centaines de milliers de dollars.

Sans vouloir trop entrer dans les détails, cette société d’horlogerie a été officiellement reconnue en 2001 après à deux années de mise en place. Avant de fonder sa compagnie, Mille était directeur général de la division horlogerie chez le joailler Mauboussin de la Place Vendôme à Paris. C’est un désaccord avec la politique de mise en marché de cette entreprise que Richard Mille a décidé de lancer sa propre compagnie en partenariat avec Dominique Guenat. Il faut également souligner que ce dernier était déjà propriétaire des Montres Valgine. Après deux ans de préparation, la nouvelle marque Richard Mille voit le jour.

Le but de la nouvelle entreprise est de développer et de produire des montres d’une grande complexité technique tout en étant très légères. Le slogan de la nouvelle compagnie est : « Une machine de course au poignet ».

Au fil des années, la société helvétique ne cesse de développer des montres proposant des innovations historiques mariant légèreté, mouvements tourbillons inédits, conception esthétique exclusive et association à la course automobile, notamment la Formule 1.

Tout au long des années qui ont suivi le développement de la compagnie horlogère, celle-ci s’est impliquée à différents niveaux du monde automobile, notamment à des rassemblements mondiaux de voitures de grandes collections, à des courses de voitures anciennes ainsi bien entendu au monde de la Formule 1.

Cela signifie une association avec des pilotes reconnus, des écuries de course prestigieuses et même des dirigeants de la course automobile. Dans ce dernier cas, l’horloger suisse a conçu une montre pour souligner le 50^e anniversaire de Jean Todt ancien directeur technique de Peugeot Sport, de l’écurie de Formule 1 Ferrari et maintenant grand patron de la FIA. Parmi les premiers pilotes de Formule 1 à porter une montre Richard Mille on note Sébastien Buemi ainsi que Felipe Massa, il faut également mentionner Simon Pagenaud d’Indy Car, le légendaire pilote de rallye Sébastien Loeb, Charles Leclerc de chez Ferrari, Mick Shumacher pilote automobile et fils du légendaire Michael Schumacher ainsi que Stoffel Vandoorne autrefois chez McLaren.

Il y a également plusieurs sportifs associés à ces montres, notamment le tennisman espagnol Rafael Nadal ainsi que le joueur de golf américain Bubba Watson.

L’horloger suisse a conclu une entente avec l’écurie McLaren et sa division de voitures sport pour développer des matériaux d’une grande légèreté et d’une résistance extrême. Deux caractéristiques des matériaux utilisés pour les montres ultrasophistiquées et de haute technologie de la marque. En retour, certains éléments sont utilisés par McLaren dans ses voitures.

Par exemple, les cinq cents acheteurs de la McLaren Senna auront la possibilité de commander leur montre RM 11–03 avec le numéro de série correspondant au numéro de châssis de leur super voiture. En outre, la McLaren Speedtail utilise pour la première fois en automobile la technologie Thin-Ply Technology (TPT) développée par l’horloger. On la retrouve sur le panneau de commande supérieur, la base du volant et les palettes de commande de vitesse.

Le 7 mars 2014 en compagnie de Richard Mille, Dominique Guenat, Élisabeth Baume–Schneider (président du gouvernement jurassien), Régis Labaume (Maire de Québec) et Charles Juillard (ministre des Finances de la Suisse), l’Horloge du Québec a été remise à la ville de Québec par le canton du Jura. Ce cadeau symbolique voulait souligner l’amitié qui lie la république et canton du Jura à la ville de Québec dans le cadre du 400^e anniversaire de la ville de Québec.

Tout en reprenant à une échelle beaucoup plus importante les caractéristiques des montres Richard Mille, l’Horloge du Jura a nécessité :

• 6560 heures de développement
• 5451 composantes
• 3952 heures de montage.

Quant à ses dimensions, elle mesure 3,5 m de hauteur 2,5 m de largeur et 1,3 m de profondeur pour un poids de 1913 kg. Ce chef-d’œuvre de technologie et d’art est installé dans les jardins de l’hôtel de ville de Québec.

Bref, les montres produites par cet horloger de grand luxe sont essentiellement réservées à des personnes riches, très très riches même. Nous avons une fois de plus la preuve que l’horlogerie de haut niveau continue de prospérer. Ces chefs d’œuvres intéressent une clientèle qui est prête à payer des sommes exorbitantes pour pouvoir arborer une œuvre d’art et de technologie à leur poignet.

Et c’est une fois de plus la preuve que le monde de l’automobile et de l’horlogerie font toujours bon ménage.