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Subaru Crosstrek

Couleur vive, moteur plus puissant, même robustesse

Texte/ photos : Denis Duquet

18 mars 2021

Cette année, Subaru a remanié quelque peu le Crosstrek, son VUS compact, afin de continuer à le rendre plus compétitif, notamment par quelques retouches esthétiques, mais surtout avec l’arrivée d’un moteur plus puissant qui sera plus attrayant pour certains acheteurs recherchant de meilleures performances.

Depuis son arrivée sur le marché, ce modèle a connu une augmentation régulière de ses ventes et de plus en plus de gens ont apprécié sa silhouette qui lui donne les airs d’un authentique VUS, mais propose également un excellent rapport qualité-prix. Cette fois, notre véhicule d’essai était la version Outdoor, nouvelle pour 2021,  se démarquant par quelques artifices esthétiques à l’avant, des jantes spéciales de 17 pouces et surtout le moteur 2,5 litres de 182 chevaux. Ce moteur de type Boxer  est nouveau sur le Crosstrek. Mais il est déjà utilisé sur les modèles Forester, Legacy et Outback. Seule la transmission CVT est disponible. Bien entendu, comme tous les véhicules Subaru, la transmission intégrale est de série, une mécanique qui a fait ses preuves et qui est un système à prise constante.

Wow ! Un jaune  éclatant !

Par le passé, ce constructeur ne nous a pas habitués à des carrosseries aux couleurs flamboyantes. Si vous croisez un Subaru sur la route, il sera généralement gris, noir, blanc, vert foncé ou ce gris cuirassé de plus en plus populaire. Mais jaune vif ! Peu importe, cette couleur est associée au modèle Outdoor et son nom officiel est « Jaune Plasma Perle». Comme les goûts et les couleurs de se discutent pas, je vous laisse le soin d’apprécier ce choix. En général, ce genre de couleur est d’un bel effet en plein été, mais fait parfois triste mine dans la « slush » de l’hiver. Et si cela peut en rassurer certains, il y a d’autres couleurs que l’on peut choisir.

Cependant, les éléments comme la grille de calandre gris canon de fusil,  des rétroviseurs extérieurs de même couleur, des écussons, des nacelles pour les phares antibrouillard ainsi qu’une antenne de forme spéciale sont propres à cette version. C’est réussi dans l’ensemble et la voiture se démarque facilement.

La planche de bord est plus ou moins reconduite, mais sur notre modèle d’essai, le rayon vertical du volant était doté à sa partie inférieure d’une applique de la même couleur que la carrosserie tandis que les surpiqûres de la planche de bord étaient de même couleur. Comme sur toutes les Subaru, la qualité des matériaux est sans reproche tout comme la finition. Cependant, en fait de stylisme, c’est plus fonctionnel qu’esthétique. Ce qui n’est pas surprenant puisque ce constructeur est surtout géré par des ingénieurs qui privilégient l’efficacité. De plus, encore une fois, la présentation est une affaire de goût. Cependant, il semble que la petite console d’information supplémentaire placée sur le dessus de la planche de bord semble être une arrière-pensée plutôt qu’un élément planifié. Les informations qui sont dispensées sont utiles, mais parfois, les rayons du soleil nous empêchent de le consulter puisque rien n’y paraît au grand soleil.

Soulignons finalement que la plupart des commandes sont placées au bon endroit et faciles d’opération, notamment les commandes visant à gérer la climatisation.

Du solide

Le Crosstrek ne fait pas nécessairement dans la dentelle en ce qui concerne sa silhouette. Les stylistes lui ont volontairement donné une allure de véhicule aux allures robustes. De plus, les garnitures d’ailes en relief ajoutent à cette impression. En fait, c’est plus une réalité qu’une impression, puisque la plate-forme de ce modèle est très robuste, ce qui explique en bonne partie les excellentes notes en matière de sécurité des Subaru.

Ajoutez à cela une garde au sol plus élevée, et vous comprendrez que ce n’est pas un VUS essentiellement urbain, mais un modèle qui est capable de se démarquer sur des routes et sentiers en fort mauvais états, et même on peut se permettre de piquer à travers les champs sans trop de problèmes. Pour accentuer cette vocation, le Outdoor  comprend le X-Mode double fonction comprenant le contrôle de descente et une traction intégrale autogérée.

Oops !

La principale amélioration apportée à ce modèle est la présence d’un moteur plus puissant qui permet de compenser pour les prestations passablement anémiques du moteur 2,0 litres qui était le seul disponible jusqu’à cette année. Ce dernier est toujours offert sur certaines versions, mais pour plusieurs, on choisira une version dotée du 2,5 litres dont les 32 chevaux additionnels font toute la différence. Il faut également souligner que Subaru maîtrise relativement bien la technologie de la boîte automatique à rapports infiniment variables avec simulation des passages des rapports.

Mais il y a définitivement un os dans la soupe. En effet, ce moteur est doté du système arrêt-départ. Cette technologie est à souligner puisqu’elle permet de réduire la consommation de carburant puisque le moteur coupe à l’arrêt. Jusque-là, tout va bien. Malheureusement, lorsque le moteur est lancé à nouveau, c’est passablement brutal et son manque de sophistication. Ce qui est d’autant plus agaçant que le reste du véhicule s’est nettement amélioré en matière de sophistication au fil des ans.

Ce n’est pas dramatique, mais c’est quand même surprenant. Il se peut également que cette caractéristique soit propre à ma voiture d’essai. Je l’espère.

À la hauteur

Tout récemment, l’AJAC, l’Association des journalistes automobiles du Canada, a décerné le titre de « Meilleur petit utilitaire au Canada » et ce site n’est pas usurpé. En effet, même si la sonorité du moteur n’est pas de la musique aux oreilles de certains, que sa remise en marche du système arrêt-départ est brusque, que la présentation intérieure est plus utilitaire qu’esthétique, son comportement routier, ses qualités de conduite en route, sa sécurité et sa robustesse sont autant d’éléments en mesure d’intéresser les acheteurs.

Par contre, en comparaison avec une Mazda CX-30 essayée la semaine précédente, cette dernière l’emporte au chapitre de l’agrément de conduite, de la présentation raffinée de la planche de bord et d’un système à rouage intégral qui tient tête à celui de Subaru, bien que celui-ci soit mieux reconnu du public. Par contre, le Mazda se révèle moins pratique avec un espace de chargement moindre. Les gens doivent donc choisir entre l’esthétique et  l’agrément de conduite du Mazda ou le côté pratique du Crosstrek.