L’Avalon est la preuve sans équivoque que les constructeurs japonais sont déterminés et tenaces. En effet, même si un véhicule connaît un échec commercial pendant des années, on n’abandonne presque jamais. Le plus bel exemple est la Toyota Avalon, une berline pleine grandeur proposant un certain luxe et se situant au-dessus de la Camry en fait de prix et de raffinement.

Les ventes ont toujours été confidentielles et plusieurs considéraient et considèrent toujours ce modèle comme étant « la Buick japonaise ». Il est vrai en effet que sa conduite était soporifique et plusieurs acheteurs potentiels préféraient se tourner vers un modèle Lexus vendu à prix presque égal au lieu d’adopter cette Toyota pourtant bien équipée et tout aussi fiable. Avec pour résultat que les chiffres de vente n’ont jamais été encourageants.

Qu’à cela ne tienne, on a décidé de concocter un nouveau modèle faisant appel à la nouvelle plate-forme TNGA K en plus de donner à la silhouette une présentation plus agressive. En fait, cette agressivité se situe surtout au niveau de la grille de calandre qui est définitivement surdimensionnée et qui ne laisse personne indifférent. On aurait sans doute pu se garder une petite gêne à ce chapitre. Mais, lorsqu’il s’agit de goût et de couleur, chacun a raison.

Chez Toyota, au chapitre des groupes propulseurs, on aime bien faire confiance à des moteurs qui ont fait leurs preuves. C’est ainsi que le V6 3,5 litres est utilisé à toutes les sauces et sur pratiquement tous les modèles faisant appel à un V6. Cette fois, il s’agit d’une version révisée de ce 3,5 litres et la puissance est dorénavant de 300 chevaux tandis que le couple est de 267 livres pieds.

La grande nouveauté sur le plan technologique en plus de la nouvelle plate-forme est l’arrivée d’une transmission à huit rapports de type Direct Shift. Les passages de rapports sont rapides et précis en plus d’être pratiquement imperceptibles. Les six premiers rapports sont rapprochés les uns par rapport aux autres tandis que les rapports sept et huit sont des surmultipliés, ce qui a permis de réduire la consommation de carburant de quelque peu.

Un système de sélection du mode de conduite permet au conducteur de choisir entre les modes Normal, Eco et Sport.

Avant de l’oublier, il faut souligner que ce modèle est disponible en deux versions : XLE, la version plus économique, mais plus sportive à 42 590 $ et la Limited, mieux équipée et plus bourgeoise, affichant un prix de vente de 45 790 $. Peu importe le modèle, on retrouve en équipement de série un système mémorisation du siège, un affichage tête haute de 10 pouces, un système de visionnement en plongée, un système d’alerte de circulation transversale arrière avec freinage et la liste est encore longue. Notre voiture d’essai était une XLE.

Malgré une nouvelle plate-forme et un moteur plus puissant, la vocation première de l’Avalon n’est pas au chapitre de la performance. Même si les accélérations sont nerveuses, le comportement général de cette grosse berline privilégie davantage le confort de la suspension, l’insonorisation et une habitabilité supérieure à la moyenne. Sans oublier un coffre à bagages pratiquement caverneux.

Il faut souligner que la conduite est moins soporifique que précédemment, mais il y a encore des progrès à faire à ce chapitre. Il ne faut cependant pas dénigrer ce modèle pour autant, puisque plusieurs personnes apprécient ce type d’automobiles et se foutent passablement de la tenue de route en virage à haute vitesse et tout autre élément du genre.

Cette nouvelle mouture de l’Avalon est réussie à plusieurs chapitres et on a même réussi à rendre sa conduite plus nerveuse. C’est donc un modèle susceptible d’intéresser les gens voulant quelque chose de supérieur à la Camry. Toutefois, comme son prix est presque similaire à celui de la Lexus ES 350, plusieurs acheteurs vont se tourner vers cette marque en raison de son prestige plus relevé et d’un habitacle plus luxueux. Celui de la Toyota est élégant et d’une excellente finition, mais il n’y a pas cette petite différence que possèdent toutes les Lexus.

En terminant, il est important de souligner que seul le marché américain propose des versions à moteur hybride de ce modèle. Il semble que la faible diffusion de l’Avalon au Canada ne justifie pas les investissements nécessaires pour « canadianiser » ce modèle.