Il fut un temps où le constructeur allemand dominait outrageusement une partie du marché des compactes avec ses Golf TDi pour Turbo Diesel. Les acheteurs de ces voitures ne juraient que par leur consommation qui frisait le ridicule. Eh oui ! L’autonomie d’un plein d’essence d’une Golf TDi dépassait tout ce qui se faisait sur le marché.

Je me souviens encore mon essai de la dernière génération d’une de ces voitures. Lors de la présentation, l’ingénieur de Volkswagen nous avait offert sa petite présentation avec un papier mouchoir. Il avait démarré la voiture et avait apposé le mouchoir sur le tuyau d’échappement. Après quelques minutes, il en était retiré sans aucune tache de carbone.

Puis, c’est le scandale ! Les responsables de la société ont trafiqué les données à l’aide d’un petit logiciel qui vient contourner les normes antipollutions. Au fond, les émissions des voitures Volkswagen étaient fausses et beaucoup plus élevées que permises.

Aujourd’hui, comme pour faire oublier tout ça, le constructeur mise sur les voitures tout électriques. Voilà donc les deux extrêmes de Volkswagen. D’un côté, la Golf e tout électrique. Cette dernière s’équipe d’un moteur électrique de 99 kW pour 134 chevaux. Comme toutes les voitures de ce type, le couple est élevé pour des accélérations saisissantes. Votre Golf du futur autorise une autonomie de 201 km en mode idéal bien sûr. Il vous en faudra 5 heures pour la recharger sur une prise commerciale ou 240 V, mais plus de 26 heures sur une prise traditionnelle. Votre lampe de chevet pour votre Golf du lendemain ! Sachez que cette Golf e va tirer sa révérence sous peu pour faire place à une gamme complète de voitures électriques.

De l’autre côté du spectre, la Golf R. Cette Golf passe littéralement inaperçue avec sa bouille sans pastiches. Elle reprend uniquement le style des Golf de série sauf pour ses roues stylisées et ses pneus à profil bas. Pour le reste, cette version R se fait discrète. Pourtant, elle a du cœur au ventre cette Golf R. En son ventre, elle porte le moteur quatre cylindres turbo de 2,0 litres pour 292 chevaux. On parle de 306 en 2018 ! Ajoutez le rouage intégral 4Motion et de la boîte DSG à sept rapports et votre bête pourrait bien intimider n’importe lequel des conducteurs au-dessus de ses affaires.

Sommes toutes, Volkswagen ne peut ignorer son ADN, mais la réalité environnementale et les tendances du marché dictées par les paliers de gouvernement couplés au scandale des moteurs diésel truqués viennent changer les plans de la direction. Entre électrique et le plaisir pur, j’hésite encore !