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Volvo en altitude. Escapade nocturne à Vail.

par Denis Duquet

9 juillet 2020

Au cours d’une carrière de plusieurs décennies en tant que chroniqueur automobile, Denis Duquet a amassé beaucoup de souvenirs. Cette fois, il nous raconte un épisode d’un dévoilement de Volvo en altitude et d’un retour passablement humide à son hôtel.

Depuis plusieurs années maintenant, Volvo connaît une résurgence spectaculaire. En effet, après avoir été considérée comme se dirigeant directement à la faillite sous la férule de Ford, la marque suédoise ne cesse de croître sur tous les marchés depuis son acquisition par le constructeur chinois Geely. Pourtant, on craignait le pire. Les plus pessimistes affirmaient que ce nouveau propriétaire allait démembrer la compagnie, utiliser les brevets à ses propres fins et en faire une marque chinoise à vocation mondiale. Rien de tout cela ne s’est produit.

Mieux encore, on a laissé l’entière liberté au constructeur suédois de mettre en œuvre un plan d’action audacieux qui devrait permettre à la compagnie de se classer parmi les constructeurs les plus importants de sa catégorie. Et le plan a réussi.

Mais là n’est pas le sujet. En effet, dans sa phase de reconstruction, le temps était venu d’introduire en septembre 2016 la nouvelle familiale V90 XC après les dévoilements successifs des XC 90 et S90.

Cette fois-ci, ce dévoilement s’est déroulé dans la région de Vail au Colorado, un centre de ski alpin de réputation mondiale. Cet endroit est situé à une altitude de plus de 7000 pieds ce qui est quand même en altitude pour des personnes qui ne sont pas habituées à ces conditions. Déjà, lors de la première journée, certains trouvaient qu’ils avaient le souffle court et de la difficulté à trouver le sommeil.

Mais on avait des ambitions encore plus élevées puisque le dévoilement lui-même s’est effectué sur le bord d’un lac à plus de 9000 pieds d’altitude. Inutile de dire que la majorité des gens avaient le souffle encore plus court et la respiration était difficile pour plusieurs. À tel point que certains dirigeants et même quelques journalistes croyaient souffrir d’un malaise cardiaque tant ils étaient incommodés.

Cela n’a pas empêché l’événement de s’effectuer sans anicroche et les personnes présentes ont été impressionnées par cette nouvelle venue. Il faut souligner que Volvo a toujours très bien maîtrisé la catégorie des familiales et son expertise a été démontrée une fois de plus.

Vail avait été choisi par Volvo pour souligner sa lutte à la pollution atmosphérique et son intention de créer des voitures qui ne nuiraient pas à l’environnement. Personne ne peut leur reprocher ces visions. De plus, Vail est un centre de villégiature écologique et on combat même la pollution lumineuse la nuit en réduisant au maximum le nombre de lumières éclairant les rues.

 

Ceci s’est révélé un inconvénient majeur pour l’auteur de ces lignes qui a quitté le souper officiel avant la fin pour se tromper de chemin en tentant de retrouver son hôtel. Et c’est dans la demi-obscurité, sous une pluie battante, que j’ai tourné en rond ou tout au moins cherché ma route pendant plus de 40 minutes pour rentrer à mon hôtel tout mouillé. De plus, dans mon empressement à retrouver ma chambre le plus rapidement possible j’ai accéléré le pas, oubliant que l’altitude était responsable de mon essoufflement.

Heureusement, après m’être informé à trois reprises dans différents établissements, j’ai pu retrouver mon hôtel. J’ai emprunté une porte latérale qui m’a permis de rejoindre ma chambre sans que personne puisse m’apercevoir, trempé jusqu’aux os.