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De nouvelles Volvo pour le Québec

par Éric Descarries

31 mars 2019

Crédit photo: Éric Descarries

On sait tous comment la marque Volvo est appréciée ici au Québec. Et son récent renouveau (grâce au constructeur chinois Geely à qui la marque suédoise appartient maintenant) ne peut qu’aider la marque à s’imposer de plus en plus sur nos routes. Récemment, Volvo nous faisait connaître la nouvelle génération de ses berlines S60 et depuis, c’est au tour des familiales V60 à nous arriver en grand nombre. Par conséquent, Volvo nous proposera sous peu deux nouveaux modèles de cette gamme, soit les V60 Cross Country et T8.

Les Volvo de grises sont les Cross Country. Les rouges sont les T-8

Pour ce faire, le constructeur suédois a invité une poignée de journalistes canadiens au lancement officiel de ces autos chez lui, à Lulea en Suède. Au cas où vous ne sauriez pas, Lulea est au nord de la Suède et, en hiver, il y fait très froid. En fait, si l’on y inclut la neige, cette région du monde ressemble au Québec, là où les produits Volvo sont bien appréciés. Et là où les familiales ont encore une cote d’amour contrairement aux États-Unis!

La V60 Cross Country était au stand de Volvo au Salon de l’auto de Montréal en janvier dernier, une rare apparition du Suédois à des salons de l’auto mais amplement justifiée par l’intérêt que lui ont porté les visiteurs. C’était donc la première voiture que j’ai conduite à Lulea. On reconnaîtra la Cross Country à son allure plus élancée que celle des anciennes V70. Pas surprenant puisque la Cross Country est basée sur la nouvelle V60 au dessin nettement plus sportif, voire même plus élégant. Au départ, c’est une T5 mais à traction intégrale. La garde au sol de la Cross Country est de 75 mm plus élevée que celle des V60 régulières mais cette modification est atténuée par des carénages de plastique autour des ailes et au bas de la caisse. La Cross Country a aussi droit à des pneus plus gros que ceux de la V60 régulière.

Sous le capot se cache un quatre cylindres transversal de 2,0 litres qui, dans sa version T5, est turbocompressé. Il fait alors 258 chevaux et il est combiné à une boîte automatique à huit rapports et, bien entendu, à la traction intégrale. Quant à la suspension, mentionnons que, dans le cas de cette Cross Country, c’est une lame transversale qui assure le contrôle de la voiture à l’arrière. Notre premier contact s’est donc fait sur des routes enneigées et glacées (avec des pneus d’hiver cloutés de Michelin) et l’auto nous est apparue comme bien préparée pour notre climat tout aussi rigoureux.

L’intérieur semble vraiment extrapolé de la berline S60 avec un tableau de bord semblable. On y voit aussi l’écran d’ordinateur qui sert à la radio, aux commandes, à la caméra de marche arrière et au GPS (ce dernier s’étant avéré très utile et efficace lors de notre excursion). Encore une fois, spécifions que ce système Sensus Connect demande une certaine période d’adaptation afin qu’il ne devienne pas une distraction au volant.

Quoique nos essais se soient effectués sur des trajets enneigés choisis par Volvo, nous avons pu constater que le comportement routier de cette grande voiture est irréprochable alors que le freinage à quatre disques est bien à la hauteur de la situation. Nous pourrions vous parler pendant des heures des systèmes de sécurité de Volvo mais, Dieu soit loué, nous n’en avons jamais eu besoin (quoiqu’un des journalistes étrangers ait réussi à en «planter» une dans un fossé!). Et vu que ce n’était qu’une prise de contact, il nous fut impossible de calculer la consommation. Mais en ce qui a trait aux performances, malgré que ce fût un moteur de base, la Cross Country m’est apparue comme étant bien à la hauteur de la situation !

La version Cross Country de la nouvelle V60 devrait être sur le marché au moment d’écrire ces lignes. Tout semble indiquer que son prix de base sera de 48 900 $ chez nous. Un essai plus prolongé sur route sèche nous permettra de vous en dire plus sur cette familiale. Mais on se doute que cette auto se rapprochera de la berline S60, toutefois, avec beaucoup plus de place de chargement grâce à sa configuration de familiale!

En même temps, Volvo nous a permis de conduire des prototypes de V60 Plug-In Hybrid T8 Twin Engine qui se veut une version sportive de cette familiale. Dans son cas, cette auto est, ni plus ni moins, qu’une V60 à traction mais mue par le puissant quatre cylindres de 2,0 litres à la fois suralimenté et turbocompressé combiné à deux moteurs électriques à l’arrière (de là la dénomination Twin Engine). Cette combinaison accorde la mention de 400 chevaux à cette motorisation, ce que nous avons pu tester sur un circuit tout en glace que Volvo avait fait aménager sur une baie de la mer Baltique (gelée, bien entendu). Inutile de vous dire que ces Volvo, équipées de pneus Nokian Hakkapeliitta à crampons sont vite devenues de véritables sportives aux mains de journalistes dont plusieurs ne connaissaient même pas la conduite hivernale selon le pays d’où ils venaient.Et, c’est en jouant avec les diverses fonctions de mode de conduite que nous avons pu comparer le comportement de ces autos sur glace.

Selon les informations disponibles, nous avons appris que les Volvo V60 Plug-In Hybrid (enfichables qui peuvent couvrir une quarantaine de kilomètres avec leur moteur électrique seulement) devraient être disponibles au Québec à l’automne prochain (curieusement, les journalistes américains sont repartis avec l’impression que ces Hybrid n’étaient que des prototypes et que leur production n’était pas certaine). Qu’importe, si l’on se fie aux Volvo T8 disponibles chez nous, leur version V60 familiale devrait être un petit chef d’œuvre d’ingénierie. Toutefois, impossible de vous en donner un prix, du moins pour le moment. Un dossier à suivre !