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Volvo XC40: Agréablement différente

par Denis Duquet

25 février 2018

Chez Volvo, suite à une importante restructuration financée par son propriétaire Geely, les succès sont devenus chose courante. À titre d’exemple, les modèles XC90 et XC60 ont été nommés successivement : « Véhicule utilitaire nord-américain de l’année » en 2016 et 2018. On fait donc bon usage de l’investissement de 11 milliards de dollars afin de développer une gamme de produits entièrement nouvelle.

Alors que le prochain V60 était dévoilé en Suède, j’étais à Austin au Texas afin d’effectuer mon premier contact avec le XC40 qui avait été introduit dans le cadre du Salon de l’auto de Los Angeles en novembre 2017. Pourquoi le Texas ? Sans doute parce que l’on voit grand chez Volvo.

Élégante sous la pluie

À quelques pas de mon hôtel, on retrouvait le XC40 stationné au centre d’un petit carrefour situé en face d’un restaurant très populaire dans le quartier commercial de Northside, le 10-30 de la ville d’Austin, avec ses boutiques branchées et ses multiples restaurants. Une légère pluie arrosait le paysage tandis que cette nouvelle venue était éclairée par des projecteurs destinés à mettre sa silhouette en évidence.

Le résultat est impressionnant alors que ce nouveau VUS compact de luxe se marie bien à cet environnement urbain qui sied bien la personnalité de ce véhicule. D’ailleurs, chez Volvo, on affirme que c’est essentiellement un VUS urbain qui n’est quand même pas dépourvu de qualités de robustesse et de propulsion intégrale pour quitter la route de temps à autre.

Les stylistes auraient pu être tentés de dessiner une version réduite des XC90 et XC60. Et ils avaient toutes les raisons du monde de le faire, compte tenu des succès de ces deux modèles. Toutefois, cela ne cadrait pas tellement avec la vocation anticipée et la catégorie. On a réalisé un véhicule compact, élégant et relativement costaud avec ses angles passablement équarris. Il ne faut pas oublier non plus que la grille de calandre typique permet de l’identifier automatiquement à la marque. Bien entendu, on a conservé les feux avant Thor et les feux arrière verticaux utilisés sur les autres modèles.

La sophistication ne se limite pas à la silhouette. En effet, l’habitacle est étonnamment différent des autres modèles XC tout en conservant la plupart des éléments les plus importants comme cet écran d’affichage vertical de 9 pouces, un écran horizontal de 12,3 pouces pour abriter les cadrans indicateurs et autres systèmes d’information.

On retrouve également les buses de ventilation verticales dotées de boutons de commande d’un design exclusif. L’ergonomie est sans faille, les sièges avant très confortables tandis que les espaces de rangement foisonnent. Afin d’en offrir davantage à ce chapitre, les haut-parleurs de graves placés dans les portières avant sont relocalisés sur la partie supérieure de la planche de bord. Cette fois, on a confié à Harman-Kardon le soin de concevoir le système audio. Et c’est aussi réussi que sur les modèles plus huppés sonorisés par Bowers & Wilkins.

Il faut également préciser que les places arrière sont faciles d’accès et confortables tout en offrant un bon dégagement pour les genoux, et ce même pour les personnes de grande taille. Et l’espace de chargement du coffre à bagages se démarque par un plancher articulé qui permet de créer une boîte de rangement temporaire. En plus, la capacité du coffre est l’une des plus importantes de la catégorie.

Un moteur, deux puissances

Au chapitre de la motorisation, c’est relativement simple puisque Volvo ne fait appel qu’à un moteur quatre cylindres 2,0 litres. On varie la puissance et les performances par l’intermédiaire d’un turbocompresseur, d’un compresseur ou encore une combinaison des deux. Sur le XC40, les ingénieurs ont fait appel à la turbo compression.

Dans le modèle T4 qui arrivera plus tard dans l’année sur les tractions, la puissance est de 187 chevaux. L’offre initiale comprend uniquement les versions T5 à rouage intégral dont la puissance est de 248 chevaux. Dans les deux cas, on fait appel à une boîte automatique à huit rapports.

Pour la première fois, Volvo fait appel à la nouvelle plate-forme CMA- Compact Modular Architecture. Cette plate-forme modulaire permet de conserver une bonne partie des composantes mécaniques des modèles 60 et 90. La suspension avant est de type McPherson tandis qu’à l’arrière, les ingénieurs ont fait appel à un système à liens multiples et bras tirés. Il faut ajouter qu’une version hybride branchable, appelée T6, viendra rejoindre les deux autres modèles au cours des mois à venir.

Il est important de souligner la grande rigidité et la robustesse de la carrosserie. Il suffit de regarder les piliers A et B pour se convaincre que ce véhicule sera capable de résister aux pires collisions. De plus, les systèmes de sécurité à gestion électronique sont plus que nombreux.

Pas pire ! Pas pire!

Cette Volvo se démarque donc avantageusement au chapitre de la silhouette, de l’habitacle et de sa conception mécanique. La table est mise, reste donc à vérifier ce que tous ces éléments donnent sur la route. Le tableau positif continue alors que le comportement routier est rassurant avec une bonne stabilité dans les virages, une direction précise qui n’est pas trop assistée tandis que la suspension, même au réglage "Performance", offre un niveau de confort intéressant.

C’était au Texas, je me demande quel sera le comportement du XC40 sur nos routes. Le trajet de l’aéroport Pierre Elliot Trudeau à ma résidence m’a vraiment découragé devant l’état pathétique de nos routes. En tous les cas, cette Volvo est suffisamment robuste pour résister aux attaques de nos nids-de-poule, des bosses et autres imperfections faisant partie du « modèle québécois ».

Comme nos modèles d’essai étaient des versions T5, les performances étaient au rendez-vous et il faut croire le constructeur lorsqu’il affirme que le 0-100 km/h est bouclé en moins de sept secondes. La compagnie affirme également qu’avec le moteur moins puissant du T4, la pénalisation ne sera que d’une seconde.

Quoi qu’il en soit, cette nouvelle venue possède plusieurs qualités plaidant en sa faveur, notamment une silhouette à part qui ne copie aucune autre tendance actuelle, une planche de bord exemplaire et un comportement routier qui devrait plaire aux plus exigeants. Avec un prix plancher légèrement inférieur à 40 000 $, le XC40 devrait convaincre facilement de nombreux acheteurs et inquiéter la concurrence.

En plus, Volvo propose trois modes d’acquisition : achat, location ou encore un contrat d’utilisation à votre nom à un prix déterminé comprenant toutes les dépenses d’achat et d’entretien pour un montant fixe. La durée de cette entente est d’une ou deux années.

Bref, pour les amateurs de VUS compacts de luxe, il sera difficile de résister à cette offre.