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Jeep Gladiator Rubicon

La totale

 

Par Denis Duquet

Photos : FCA Canada

28 novembre 2019

Lorsque la division Jeep a dévoilé son modèle Gladiator au Salon de l’auto de Los Angeles l’an dernier, l’accueil a été fort enthousiaste en raison de l’exécution générale et du design, mais aussi le fait de pouvoir compter sur une camionnette capable de passer vraiment partout. Pour plusieurs cependant, on s’est déclaré surpris d’apprendre que la marque avait commercialisé plusieurs camionnettes aussi bien dans les années d’après-guerre jusqu’en 1992. Mais il s’agissait à l’époque de camionnettes plutôt traditionnelles dotées d’un rouage 4x4.

Rien à voir avec le Gladiator puisqu’il s’agit d’un authentique tout-terrain quatre portes auquel on a ajouté une caisse de chargement. Cependant, il ne faut pas en conclure qu’on s’est contenté de greffer une partie arrière au Wrangler Unlimited. S’il est vrai que la section avant du véhicule jusqu’au pilier B est plus ou moins similaire au Wrangler, toute la section arrière est nouvelle alors qu’on a redessiné le châssis dont on a allongé l’empattement de 482 mm et le châssis de 780 mm. De plus, la suspension arrière est étroitement inspirée de celle de la camionnette Ram 1500 et adaptée à un rouage intégral aussi sophistiqué qu’efficace. De plus, sur le modèle Rubicon de haut de gamme, plusieurs modifications ont été apportées afin de rendre cette version plus robuste sans oublier l’utilisation de plaques de protection aussi bien pour les éléments de suspension et le différentiel que le réservoir de carburant. En outre, des amortisseurs Fox plus performants sont utilisés sans oublier des pneus de 33 pouces. En plus, le Rubicon peut être commandé avec une caméra avant ce qui facilite grandement la conduite en terrain accidenté.

Jeep Pick Up 1954

Jeep Gladiator 1963

Jeep Gladiator 1968

pardonnez-moi l'expression leur commande propre à tous les et cet appareil de ce qu'on appelle la politique le temps est si on règle pas toutes discrètement relégué à l'arrière

Sans compromis

Plusieurs personnes croyaient à l’annonce de ce nouveau modèle que l’on tenterait d’offrir un peu plus de confort et de sophistication aussi bien au chapitre de la conduite que de la présentation de l’habitacle. Même un certain journaliste chevronné en véhicule 4X4 en était arrivé à cette présomption.

Absolument pas ! En effet, on est demeuré fidèle à la présentation intérieure du Wrangler dont le Gladiator est dérivé. En fait, si on ne regardait pas dans le rétroviseur arrière pour découvrir la boîte de chargement, on se croirait tout simplement dans un Wrangler Unlimited. Suite à la transformation fort importante que ce dernier modèle a connue il y a une couple d’années, on est confronté à une planche de bord modernisée, mieux finie et dont les commandes sont relativement faciles d’utilisation. Un détail à souligner, la version Rubicon possède en partie centrale inférieure de la planche de bord des commandes particulières à ce véhicule, notamment la gestion de la répartition de la puissance aux roues avant, arrière en plus du commutateur pour désactiver la barre antiroulis afin d’optimiser le rendement en terrain fortement accidenté.

L’un et l’autre modèle possède un seuil de portière relevé qui se justifie par la possibilité de franchir des cours d’eau de plus de 76 cm de profondeur, mais qui nécessite qu’on lève la jambe un peu plus haut pour prendre place à bord ou en sortir. Les sièges en cuir de notre modèle d’essai possédaient l’identification Rubicon brodée en partie supérieure du dossier, juste au cas où on ne se souviendrait pas que l’on conduit cette version. Ces sièges sont moyennement confortables et l’assise pourrait être un peu plus longue afin d’offrir un meilleur support pour les cuisses.

Soulignons au passage que les buses circulaires de ventilation sont efficaces et offrent un meilleur réglage de la direction de l’air tandis que l’écran d’information de 8,4 pouces affiche le système Uconnect qui se distingue toujours par son efficacité et sa simplicité de fonctionnement. Cet écran tactile permet de gérer facilement toutes les options possibles concernant la conduite hors route avec la gestion du rouage d’entraînement, l’un des plus sophistiqués sur le marché. La version Rubicon est dotée du rouage 4X4 Roc Trac conçu pour un usage très poussé tandis que le Command Trac équipe les autres versions. Sur le Rubicon, en 4Lo, le démultiplié est de 4 :1, tandis que des différentiels verrouillables Tru-Lok sont de série.

Notre modèle d’essai était propulsé par un moteur V6 de 3,6 litres d’une puissance de 285 chevaux et associé à une boîte automatique à huit rapports. Une boîte manuelle est offerte, mais elle n’est pas recommandée surtout si l’on désire s’aventurer profondément forêt alors qu’il est plus facile de piloter sans avoir à se préoccuper de changer les rapports. D’ailleurs, le moteur optionnel V6 diesel 3 litres de 260 chevaux et 442 livres pieds de couple, n’est commercialisé qu’avec la boîte automatique à huit rapports.

L’efficacité avant tout

Puisqu’il est étroitement dérivé du Wrangler, le Rubicon, camionnette ou pas, respecte l’orientation initiale de ce dernier en étant un véhicule essentiellement tout-terrain, capable d’affronter les pires sentiers de la planète et qui se veut plus pratique en raison d’une boîte de chargement en mesure d’accepter par exemple deux motos de piste, des vélos ou l’équipement nécessaire pour partir en excursion de pêche de chasse. Ici, c’est du costaud, ce n’est pas un véhicule conçu pour assister aux cérémonies de tapis rouge de lancement de films par exemple.

Cette version, la plus costaude de la gamme, est conçue essentiellement pour un usage intense dans des conditions assez intimidantes. Il en résulte une suspension plus ferme, des pneus au profil très agressif qui offrent beaucoup de résistance sur la chaussée et qui ont pour effet d’augmenter le niveau sonore dans la cabine. Celle-ci est sophistiquée et à la fois. En effet, pour un véhicule de ce genre, c’est passablement raffiné, mais quand même il faut tenir compte qu’on peut enlever le toit, les portières et ainsi ne pas protéger nécessairement l’habitacle de la pluie par exemple.

Indomptable en forêt, capable de franchir des pentes escarpées, cette camionnette rustique n’a jamais été dessinée pour effectuer un aller-retour Montréal–Toronto dans une même journée. C’est possible bien entendu, mais il se peut que vous soyez un peu épuisé à votre retour.

Somme toute, les responsables de Jeep ont réalisé un coup d’éclat en donnant une version unique sur le marché tout en conservant les qualités du Wrangler qui est le roi de la conduite tout terrain. Et il faut souligner à terminant que les places arrière spacieuses et moyennement confortables, ce qui ajoute à la polyvalence du Gladiator. Enfin, j’allais oublier, la capacité de remorquage de 7650 livres est un argument d’importance.