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La nouvelle Mazda 3. Une compacte raffinée au design audacieux

par Piero Facchin

21 août 2019

Encore cette année, c’était direction Maine aux États-Unis pour une escapade vers les plages du sud de cet état. Pour ceux qui y ont déjà été, vous le savez bien, les plages sont belles mais l’eau de l’Atlantique est froide; la température moyenne de l’eau durant la semaine était de 60 degrés Fahrenheit. Il ne faut pas être frileux pour se baigner à ces températures!

Les designers chez Mazda ne sont pas frileux non plus surtout quand au design de la nouvelle Mazda 3 Sport 2019. Il faut l’avouer, ce modèle risque d’être polarisant pour Mazda; soit qu’on aime ou pas. En fait, on parle de la quatrième génération de ce modèle très populaire et parmi les Mazda les plus vendus. Sauf que cette fois-ci les designers chez Mazda ont poussé la créativité un peu plus loin avec le modèle sport à hayon. Vue de l’avant, de l’arrière et de côté, cette voiture affiche une allure contemporaine et sportive. Là où l’œil dit au cerveau qu’il y a quelque chose qui cloche c’est la vue du trois quart arrière. Les designers ont été audacieux en proposant une surface latérale sans aucun arrête, aucun pli, simplement une surface légèrement courbée, de l’avant jusqu’à l’arrière, et qui se fusionne avec le pilier « C » de la voiture. Ce dernier est beaucoup plus imposant que ce dont on est habitué dans un modèle à hayon.

Même le capot moteur est d’une homogénéité rare n’ayant que ses parties latérales, plus près des ailes avant, comme changement de plan et sans aucune ligne superflue.

L’habitacle, tout comme le l’allure générale de la voiture, se déploie selon la philosophie japonaise de design KODO, qui prône simplicité, élégance et sophistication. En fait, certains éléments de ce design découlent de la RX-Vision, prototype qui avait été présenté au salon de l’auto de Tokyo en 2015. Nous sommes quatre ans plus tard et on peut, à ce moment, faire le lien entre le prototype et cette dernière voiture de production.

Bien que cette voiture fait partie de la classe des sous-compactes, le choix des matériaux et la qualité de finition sont irréprochables et comparables avec des voitures de gamme beaucoup plus dispendieuse. Une chose que j’ai toujours appréciée de l’intérieur des Mazdas est le souci du détail et de l’ergonomie générale. En voici un exemple simple : certains ne le remarqueront pas, mais les voyants lumineux sur le bouton qui active le siège chauffant côté conducteur se déclinent à partir de la droite vers la gauche; pour le côté passager, c’est l’inverse. Vous allez dire que c’est un détail qui n’influence pas le fonctionnement de cet élément mais les designers chez Mazda y ont réfléchi et ont appliqué une logique qui contribue à une meilleure ergonomie d’utilisation, autant visuelle que fonctionnelle.

Le volant, de plus petit diamètre que plusieurs autres manufacturiers, contribue à une interface pilote-voiture améliorer et dont les ingénieurs chez Mazda sont fiers.

L’habitacle et toutes les commandes pour le conducteur sont faciles à apprivoiser; les cadrans devant le poste de pilotage sont simples avec juste assez d’information; de gauche à droite on a le compte tours, l’indicateur de vitesse, la température du moteur et l’indicateur d’essence. De plus, la consommation réelle fait partie des informations complémentaires qu’on retrouve en face du conducteur.

Au centre du tableau de bord, on retrouve l’écran du système d’infodivertissement Mazda Connect qui se déploie horizontalement, de bonne grandeur sans être disproportionné par rapport aux dimensions générales des éléments intérieurs de la voiture. Le type de lettrage ainsi que la disposition des fonctions de configurations sont aussi bien conçus et agréables à utiliser. Apple CarplayMC et Android AutoMC font aussi partie intégrante des applications.

Une des caractéristiques sur lesquelles Mazda a beaucoup travaillé c’est l’insonorisation de son habitacle et c’est franchement très réussi. Avec une cabine bien insonorisée, il va de pair que le système de son doit être à la hauteur et c’est effectivement le cas; BoseMD a conçu la chaine audio sur mesure pour l’intérieur de la nouvelle Mazda 3 et inclus 12 haut-parleurs qui créent une expérience sonore à la fine pointe et d’excellente qualité. L’insonorisation accrue, « contribue à éviter un fatigue excessive » admettent les ingénieurs chez Mazda.

Le confort des sièges est un autre point positif, bien que l’assise soit assez basse, le support et les ajustements sont adéquats. Le siège du conducteur peut être régler à plusieurs positions et il y a deux possibilités de mémorisation des positions de siège. Les places arrières sont aussi logeables mais il ne faudra pas mesurer plus de 6 pieds sinon ça devient restreint.

Le coffre de la nouvelle Mazda 3 Sport est de 358 litres, ce qui est assez moyen pour la classe. Étonnamment, c'est plus petit que le coffre de l'ancienne Mazda 3, bien que de seulement six litres. Par comparaison, une Volkswagen Golf propose un coffre de 380 litres. La version berline de la nouvelle Mazda 3 offre 421 litres d’espaces au coffre.

Le comportement routier de cette Mazda 3 Sport est sans reproches. Propulsée par un moteur 4 cylindres de 2,5 litres, le modèle GT (ainsi le modèle GS) offre des performances sportives, une maniabilité dynamique et une sensation de conduite très agréable. Ce moteur « SKYACTIV-G » avec système de désactivation de cylindres et injection directe nous procure une puissance de 186 ch. @ 6000 tr/mn et un couple de 186 Lb-pi @ 4000 tr/mn, le tout avec de l’essence ordinaire (sans plomb).

Pour la première fois, la transmission intégrale « i-Activ » est offerte en option sur ce modèle. La boite manuelle à 6 rapports est offerte de base et on peut avoir une boite automatique SKYACTIV-Drive à 6 rapports avec mode manuel de passage de vitesses et manettes de changements de rapports au volant en option.

Ce qui est remarquable c’est la douceur de roulement de ce modèle surtout sur la grande route. On était chaussé sur des pneus Toyo Proxes A40 et ils ont bien performé tout au long de l’essai routier. Les accélérations en mode de dépassement sont franches et sécuritaires. Il y a deux configurations de conduite; normal et sport. Ce dernier garde un régime moteur plus élevé pour une puissance accrue. Même avec le régulateur de vitesse activé et en montant de longues côtes, on ressent la transmission qui rétrograde mais c’est fait de façon fluide sans que ce soit trop brusque, ce qui contribue à l’agrément de conduite.

La vision générale est très bonne mais le pilier B ainsi que le pilier C limitent légèrement la vision vers l’angle mort. Il y aurait peut-être des améliorations à faire de ce côté.

Une chose qu’il faudra corriger c’est qu’à certains moments de la journée et selon l’angle du soleil, la partie basse du cadran devant le conducteur devient difficile à lire, C’est qu’il y a des reflets qui éblouissent le conducteur et les informations dans le bas de ces cadrans sont difficile à lire à moins de cacher le soleil avec notre main pour créer de l’ombre. C’est relativement facile à corriger puisqu’on n’a qu’à trouver une inclinaison différente pour la lunette en plastique qui sert de protection des cadrans. On pourra aussi y intégrer une matière antireflet.

Le même phénomène se produit dans le pare-brise devant le conducteur causé par des surfaces reluisantes sur le côté du projecteur de pare-brise. Encore-là, ce n’est pas quelque chose qui est difficile à corriger. D’ailleurs le projecteur de pare-brise est un autre élément positif qui contribue à la sécurité générale de conduite nous permettant de lire plusieurs informations directement dans notre champ de vision sans compromettre notre lecture de la route.

Pour l’harmonie générale de cette voiture, on ne peut que lui attribuer des notes de passage excellentes et avec la garantie illimitée, il est fort à parier que ce modèle sera très populaire.

Le prix de base du modèle à l’essai (Mazda 3 Sport GT) est de 29 010$