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Mazda 6. Essai 2.0

par Denis Duquet

16 novembre 2018

Il existe plusieurs façons de mettre une voiture à l'essai. Il y a tout d'abord la prise en main lors du dévoilement officiel du nouveau modèle. En plus d'une présentation technique et d'une description des changements esthétiques, il y a un essai de quelques heures sur des routes présélectionnées afin que l'on puisse mettre à l’essai les principales caractéristiques de la voiture.

Par la suite, une fois revenu chez soi, il est possible de conduire le nouveau produit pendant une période de sept jours environ. C'est suffisant pour en apprendre davantage et effectuer des tests supplémentaires.

Toutefois, une troisième façon de mettre à l'épreuve une automobile est de franchir une longue distance et se trouver au volant pendant plusieurs heures. Le tout suivi de quelques trajets d'une quarantaine de kilomètres généralement parcourus à travers des villages des routes secondaires. Bref, cette dernière expérience est sans doute la plus complète qui soit.

C'est justement ce que nous avons eu l'opportunité de faire en pilotant une Mazda 6 pour effectuer le trajet Montréal – Toronto – Montréal. Et si j'avais apprécié mes premiers contacts avec cette berline, ce trajet de plusieurs heures m'a convaincu davantage de ses qualités.

Les changements

Avant de prendre la route, examinons les changements apportés à cette nouvelle génération de la Mazda 6. En effet, la section avant a été modifiée, les phares avant redessinés tandis que la grille de calandre se veut d’un design plus raffiné et plus esthétique. On a également apporté des modifications sur le plan technique en révisant la suspension, en raffinant la plate-forme et surtout en plaçant sous le capot un moteur turbo compressé de 2,5 litres produisant 250 chevaux. Ce dernier est associé à une boîte automatique à six rapports. Soulignons au passage qu'il est possible de commander une version à boîte manuelle de cette berline.

Plusieurs améliorations ont également été apportées dans l'habitacle avec une planche de bord légèrement redessinée, un système de commande par bouton rotatif directement relié à l'écran d’affichage tandis que les sièges ont été redessinés afin d'améliorer le support latéral et le confort.

1500 km d'agrément de conduite

Cet essai que je qualifie de 2.0 m'a permis de conduire cette berline sur une distance d'environ 1500 km en moins de cinq jours. Comme mentionné dans le titre, une majeure partie de ces kilomètres a été effectuée dans le cadre du trajet Montréal – Toronto – Montréal afin de me rendre au festival des essais de l'Association des journalistes automobiles du Canada.

Et pour me rendre de mon hôtel à la piste de Mosport, il fallait chaque jour franchir une soixantaine de kilomètres également, et ce dans des conditions de routes secondaires et de petits villages. Bref, difficile de trouver à redire pour mettre un véhicule à l’essai.

La conclusion est relativement simple, cette Mazda propose un agrément de conduite très relevé avec une direction précise, une suspension à la fois confortable et capable d'aborder les courbes sans broncher en plus d'une excellente insonorisation. En plus, le moteur turbo compressé de 2,5 litres assure une intéressante performance – 0-100 km/h en 6,8 secondes - mais sa consommation de carburant est vraiment impressionnante alors qu’une fois tous ces kilomètres franchis, la moyenne enregistrée a été de 7,9 litres/100 km, et ce avec la boîte automatique à six rapports dont le fonctionnement est difficile à critiquer.

En plus, grâce au système de vecteur de couple G de la direction qui gère le couple du moteur en entrée de virage afin de stabiliser la voiture et réduire le niveau d'intervention du pilote, la fatigue ne s'est jamais manifestée. Cependant, comme cette application est vraiment transparente, le conducteur n'est pas conscient de la mise en application de ce système. Mais la fatigue de la conduite est vraiment diminuée.

Le trio de tête

Le marché des berlines intermédiaires n'est pas en progression alors que les acheteurs potentiels se tournent en masse vers les VUS. De plus, bien que la Nissan Altima, toute nouvelle pour 2019, jouisse d'une grande popularité, il est certain que les deux protagonistes les plus en évidence chez les intermédiaires sont la Honda Accord et la Toyota Camry. Les deux se disputent le titre de berline la plus vendue de la catégorie tant au Canada qu'aux États-Unis.

Cependant, lorsqu'on compare la Mazda 6 à ces deux leaders, cette dernière se défend fort honorablement, et ce à tous les points de vue. Comme le disait un confrère : « une Mazda 6, ça va bien en ta... ». Voilà qui résume assez bien les qualités de ce modèle.

Sans doute plus agréable à conduire que la majorité des concurrents, cette Mazda offre une économie de carburant supérieure à la moyenne. En plus, elle propose des systèmes de sécurité sophistiqués sans oublier un équipement de série étoffé. Ce modèle a donc plusieurs arguments plaidant en sa faveur.

Si on veut trouver à redire, une boîte automatique à huit rapports serait la bienvenue, l’écran pourrait être tactile et la silhouette de ressembler un peu moins à celle de la berline Mazda 3.

Peu importe, il s'agit de l'un des secrets les mieux gardés du marché.