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NISSAN 370Z ROADSTER

Par Piero Facchin

6 octobre 2017

FIÈRE LIGNÉE ET SENTIMENTS MIXTES

La Nissan 370Z est à sa sixième génération « Z » depuis 1969, ayant une parenté très glorieuse dans l’histoire de ce modèle, surtout à ses origines. En fait, avant la série « Z », Datsun qui est par la suite devenu Nissan, avait produit une série de « roadsters » duquel faisait partie la Datsun Sports (nommé la Fairlady pour le marché japonais et australien). Ces modèles sport décapotables à deux places ont été créés pour concurrencer avec les petites sportives européennes de l’époque. Dans les années 60 Nissan était un manufacturier automobile relativement petit quand il est entré sur la scène internationale et ils s’étaient associés à Yamaha pour concevoir ce qui allait remplacer la Fairlady de Nissan. Yamaha avait développé un moteur 2L avec double arbre à came en tête mais ce moteur ne rencontrait pas les exigences de Nissan et c’est Toyota qui en a bénéficié pour ensuite créer la Toyota 2000GT qui est, selon moi, une des très belles voitures GT à être produite par Toyota.

C’est suite à cet occasion manqué que Nissan s’est mis à planifier une voiture GT qui incorporerait plusieurs facteurs : style, innovation, rapidité et bon marché et c’est le président de Nissan USA à l’époque, Yutaka Katayama qui réalisa l’importance d’offrir un modèle sport abordable. Une équipe de 10 personnes fut créer et la 240Z a pris naissance en 1969.

Cette 240Z, qui a fait son apparition sur le marché américain en octobre 1969, fut un succès immédiat puisqu’elle alliait une fière allure et de puissantes performances. Dès sa première année on enregistrait plus de 45 000 unités vendues. Personnellement je trouve que les designers japonais ont dû certainement s’inspirer de l’éternelle beauté de la Jaguar E-Type pour essayer de créer un coupé avec un long museau typique des grandes GT européennes. La 240Z s’est ensuite transformé en 260Z (1974) et 280Z (1975) suivi par la très populaire 280ZX en 1979 qui s’est vu décerné meilleure voiture importée par Motor Trend cette même année.

Suivirent la 300ZX pour la troisième et quatrième génération qui ont eu beaucoup de succès sur le continent nord-américain. Le saut, au niveau du design de la voiture, était significatif depuis le modèle précèdent. Suite à un partenariat avec Renault, quand Carlos Ghosn est devenu PDG, il avait promis de redorer le blason de la « Z » et la 350Z fut dévoilé en 2001 avec une grande reconnaissance internationale.

Alors nous voici, six générations plus tard avec la 370Z. Coté design, la 370Z a des courbes puissantes et musclées qui contribuent à son look sportif mais ça fait depuis 2010 qu’elle n’a pas subi de « lifting » majeur et son look commence à être daté? Je vous avoue que l’équilibre visuel de l’ensemble en version coupé est plus plaisant que la version Roadster puisqu’il demeure plus fidèle à ce que la 240Z représentait; un gran tourisme sportif. Son designer, Randy Rodriguez avait possédé dix voitures « Z » avant d’avoir la chance de dessiné la 370Z. Pour la prochaine version de la « Z », Nissan devra confier la commande à un passionné comme Randy puisque ce dernier se retrouve maintenant chez Tesla depuis 2016. Une autre création de Rodriguez chez Nissan a été le très costaud Titan et le Titan XD.

Une chose qu’on ne peut reprocher à Nissan c’est la fiabilité et puissance du moteur V6 de 3.7L; cette dernière version avec 332CV, combiné à la legerté de la voiture donne des performances impressionnantes. La boite de vitesse manuelle à six rapports, qui est de plus en plus rare dans les voitures d’aujourd’hui, est agréable mais il reste que pour une voiture cabriolet qui oscille autour de 50 000$, non seulement la compétition est forte mais Nissan devra révisé certains détails manquants à l’intérieur ainsi que le système d’info-divertissement qui pourrait être plus intuitif à utiliser.

Comme pour la plupart des cabriolets, le niveau sonore à l’intérieur de l’habitacle en haut de 100 km/h est assez élevé et il est donc plus agréable de conduire avec le toit baissé par des journées ensoleilles. Le comportement routier est précis mais le devient moins à des vitesse très élevé avec l’arrière de la voiture qui semble légèrement instable (pour la version Roadster).

C’est à souhaiter que Nissan puisse continuer la longue lignée de la famille « Z » dans un futur rapproché, même avec des nouvelles formes de propulsions mais en gardant l’ADN originale de la 240Z.