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Range Rover Velar 2018

Par Piero Facchin

15 février 2018

Premier essai

Il y a pratiquement un an, jour pour jour, Land Rover avait convoqué plusieurs représentants des médias pour une première mondiale; le dévoilement de son tout nouveau Velar. Selon Land Rover, c’était la pièce manquante dans leur « alignement » et il se situe entre le plus petit des Range Rover, l’Evoque, et le Range Rover Sport.

C’est un véhicule d’une grande élégance qui a un style plus raffiné que son frère plus grand, le Range Rover Sport. Par contre, il ne faut pas s’attendre à des différences extrêmes, je dirai même que c’est comme les grandes pièces de musique classique qui sont des « variations sur un thème ». Il ressemble à une version plus élancé, plus racé du Range Rover Sport. On a donc maintenu l’ADN de cette marque tout en la raffinant un peu.

L'intérieur comme sanctuaire

Son intérieur a subi le même traitement qu’a l’extérieur avec la philosophie « réductionniste » qu’ont mis de l’avant les designers chez Land Rover. Cette pensée vise à éliminer tout ce qui est superflu et sert de filtre pour ne retenir que l’essentiel. S’y référençant comme un « sanctuaire », la cabine est très bien insonorisée et avec un système audio Méridien à 17 haut-parleurs, la musique, peu importe vos gouts, sera d’une précision et d’une richesse enveloppante. Deux grands écrans tactiles HD se trouvent sur la console centrale et font partie du nouveau système InControl Touch Pro Duo.

L’instrumentation, via des écrans électroniques, est configurable selon vos souhaits et exigences.

L’assise est confortable avec des sièges revêtu de cuir ornée d’un motif à diamants et sont ajustables à souhait mais il n’y a de la place que pour quatre personnes, bien qu’une cinquième pourrait s’y installer au milieu de la banquette arrière mais qui ne serait pas très confortable. L’espace de rangement arrière est quant à lui très généreux.

Un V6 impressionnant

La motorisation offerte pour ce véhicule est un moteur diésel Ingenium de 2,0 litres d’une puissance de 180 chevaux ou un V6 suralimenté à essence qui développe 380 chevaux. Dans les deux cas, une boite automatique à 8 rapports et un rouage intégral complètent le groupe propulseur et c’est franchement impressionnant avec le V6 au niveau de l’accélération. Le Velar est un gros véhicule et n’est donc pas aussi agile qu’un Stevio (Alfa Romeo) ou un Macan (Porsche).

Mais, vous allez me dire, ce véhicule n’a aucun défaut? Et bien oui, il y a des choses qui méritent d’être mieux pensé, surtout pour nos hivers rocambolesques avec toutes nos variations de météo. Je ne pense pas qu’en Angleterre, le pays d’origine du Velar, ils ont des extrêmes comme les nôtres.

Le premier défaut à signaler c’est en rapport aux poignées de portes rétractables qui, dans l’esprit « réductionniste » s’intègrent parfaitement à la surface extérieur du véhicule et, quand ça fonctionne c’est très beau, sauf que par temps froid et changeant il peu y avoir des problèmes : quand on déverrouille le véhicule, la poignée se déploie vers l’extérieur.

Par contre, s’il y a de la glace qui s’est formé par-dessus ou si, par temps pluvieux en hiver, de l’eau s’est infiltré derrière les poignées, il y a un problème; quand ça gèle, soit la poignée ne sort pas et il faut dégager la glace autour de celle-ci ou, si elle sort, elle ne se rétracte pas complètement une fois en marche et il faut la pousser pour qu’elle se rétracte de façon parfaitement aligné avec la surface de la carrosserie.

La solution : poignées chauffantes et/ou moteurs plus puissants pour opérer les poignées ET un design qui évacue mieux l’eau et l’humidité des poignées, autrement dit, plus étanche.

 

Une autre fonction qui est agréable est l’abaissement automatique qui permet d’entrer et de sortir du véhicule plus facilement puisque, activée, la suspension pneumatique s’abaisse de 40mm. Pour un VUS de cette taille, c’est très pratique. Le problème demeure celui de la neige qui, en hiver, reste prisonnière au-dessus et autour des pneus, et qui se voit écraser contre les puits des roues créant une forte pression. À la longue c’est à se demander si cette pression va finir par affecter l’intégrité des matériaux qui compose les puits des roues.

La solution : des senseurs qui détectent le trop-plein entre la roue et le puits et qui empêche le système de s’abaisser s’il y a excès de neige ou de boue.

Pour ce qui est de l’intérieur, deux petits commentaires : sur la console centrale, la boite à gants est minuscule et je ne comprends pas pourquoi on ne peut l’approfondir pour y ranger, ne serait-ce que deux pares de lunettes de soleil…

Sur les écrans tactiles, celui du bas devrait avoir une façon pour le configurer pour que les fonctions de ventilation reviennent par défaut à la suite d’avoir utilisé d’autres modes. Les commandes de ventilation sont pourtant très sollicitées en temps normal et on devrait les avoir à portée de main en tout temps.

Il est bien évident que l’économie d’essence n’est pas nécessairement un souci avec ce genre de véhicule mais dans ce cas, le réservoir aurait pu être un peu plus grand, puisque l’autonomie y est affectée.

Le modèle à l’essai était le Range Rover Velar, R-Dynamic, HSE P380, R-Dynamic Black Package d’une valeur de 92 092$