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Volkswagen Jetta:  

Si l’équilibre vous intéresse 

texte et photos de Denis Duquet

25 juillet 2022

À une certaine époque, la Jetta n’était autre chose qu’une Golf dotée d’un coffre arrière. Mais les choses ont bien évolué au fil des années, et cette berline est devenue un modèle à part. Tant et si bien que si nous n’avons plus la possibilité de commander la Golf en version régulière, il n’y a que les modèles GTI et R disponibles, tandis que la Jetta est toujours offerte aussi bien en version destinée à un usage familial que la GLI plus puissante et plus sportive qui constitue un modèle à part.

Je vous avertis que si vous êtes à la recherche d’une voiture à vocation ultra sportive, ayant des accélérations stupéfiantes et dotée d'une suspension aussi ferme qu’efficace, la Jetta n’est pas une voiture pour vous. En fait, c’est un véhicule équilibré à tous les points de vue. Ici, pas de faiblesse majeure, pas d’exagération non plus, juste ce qu’il faut pour accomplir avec brio les tâches quotidiennes d’un utilisateur normal et sa famille si c’est le cas.

Quelques retouches seulement

Sur le plan esthétique, les changements sont relativementmineurs. On a modifié la section avant quelque peu avec l’insertion de deux bandes chromées dans la grille de calandre et en redessinant le pare-chocs avant. Si on a l’œil averti, on peut déceler quelques autres petites retouches tandis que les phares et les feux de jour sont à DEL.

Le style n’est pas aussi sensationnel que ce que nous proposent certaines berlines asiatiques, mais je suis presque assuré que notre élégante allemande sera toujours dans le coup visuellement après une décennie, alors que plusieurs de ses concurrentes orientales n’auront été qu’un feu de paille. Ce qui n’enlève rien esthétiquement à celles-ci, du moins pour le moment.

Dans l’habitacle, le souci d’efficacité et d’ergonomie est omniprésent. Ceux qui aiment les effets chocs, les boutons chromés et les autres gadgets seront déçus. Cependant, il faut souligner la présence de la lumière d’ambiance qui ajoute une touche de raffinement une fois le soir venu. Cette fois, sur toutes les versions, le tableau de bord numérique est de série. Il est de huit pouces sur la version Trendline et Comfortline et de 10 pouces sur les Highline et GLI. Si le système est plus ou moins intuitif au début, on réussit assez rapidement maîtriser les raffinements et on apprécie énormément l’interaction entre l’écran d’affichage et le tableau de bord numérique appelé Digital Cockpit par Volkswagen.

Naturellement, notre modèle d’essai était la version Highline, la plus luxueuse et la mieux équipée.Les sièges à sellerie de cuirette sont confortables et offrent un bon support latéral tandis que le système d’info divertissement est relativement simple à maîtriser, mais plusieurs concurrents offrent quelque chose de meilleur.

Soulignons au passage l’excellente habitabilité de cette berline. Ses dimensions extérieures sont dans la moyenne de la catégorie, mais les ingénieurs ont fort bien géré l’aménagement intérieur de sorte que tout le monde se sent à l’aise. Et puisque le toit n‘est pas fuyant, les occupants des places arrière bénéficient d’un bon dégagement pour la tête. Le coffre est spacieux avec une capacité de 399 litres.

Nouveau moteur

À part un niveau d’équipement plus relevé, quelques retouches esthétiques et certains détails d’aménagement intérieur, la grande nouveauté sur la Jetta est la présence d’un nouveau moteur sous le capot . Les changements ne sont pas spectaculaires puisque le quatre cylindres de 1,5 litre
remplace le moteur de 1,3 litre qui était utilisé auparavant. Ce léger gain de cylindrée se traduit par une puissance accrue de 11 chevaux, tandis que le couple demeure identique, soit 184 livres- pieds. Soulignons que la GLI , qui est un modèle à part, propose un moteur quatre cylindres turbo 2,0 litres de
228 chevaux et un couple de 258 livres-pieds.

Dans le cas de la Jetta régulière, il est possible de commander une boîte manuelle à six rapports ou une automatique à huit rapports. Sur la GLI. La boîte manuelle de série devrait intéresser les conducteurs plus sportifs, tandis que les automobilistes confrontés à la circulation urbaine quotidienne vont certainement opter pour la boîte automatique à double embrayage et à sept rapports.

Toujours sur le plan technique, précisons que la Jetta« ordinaire » est dotée d’une suspension arrière à poutre de torsion tandis que celle de la GLI est à essieux indépendants.

Les chiffres ne disent pas tout

Il est vrai que le moteur 1,5 litre produisant 155 chevaux n’est pas de nature à intéresser des automobilistes forts en chiffre. Mais justement, il ne faut pas s’y fier. En effet, on ne conduit pas une automobile sur papier, mais sur la route et dans des conditions réelles. En effet, grâce à son couple relativement élevé, le Jetta boucle le traditionnel 0-100 km/h en 7,3 secondes tandis que les propriétaires de GLI stoppent le chronomètre une seconde plus rapidement.

Mais puisqu’on réalise rarement des accélérations de ce genre, c’est en conduite normale que la voiture doit se démarquer. En ce qui concerne ce modèle, le moteur, grâce à la gestion du turbo, se révèle toujours à la hauteur de la tâche. Ces accélérations ne sont pas tonitruantes, mais qui en a besoin dans la vie de tous les jours ? Sur la grande route, ce moteur est relativement doux et silencieux, mais c’est surtout sa consommation de carburant qui est quasiment spectaculaire. Mon collègue Éric Descarries, lors d’un voyage à la piste de course de Mosport, la consommation observée a été de 3,8 l-100 km. Ce sont quasiment des chiffres associés aux voitures à moteur diesel. Il faut également
ajouter que ce moteur répond rapidement lorsqu’il est sollicité et il est facile de doubler à son volant.

Sur la route, l’agrément de conduite pourrait être plus relevé, mais il faut toujours se rappeler que nous avons affaire à une berline à vocation familiale, généralement achetée par des gens qui sont plus
intéressés par la capacité du coffre, l’habitabilité et l’économie carburant. Malgré tout, on ne s’ennuie pas à son volant et la voiture possède beaucoup d’assurance, même dans les virages relativement prononcés prix à une vitesse presque supérieure aux limites affichées.

Somme toute, la Jetta, sous toutes ces moutures, est une berline équilibrée, spacieuse, pratique et qui devrait être appréciée au fil des années. De plus, si on compare son équipement de série à ce que la
concurrence propose, on ne peut conclure que Volkswagen n’a pas lésiné sur les moyens. D’autant plus que le prix de base initial est de 22 595 $ avec la version de base Trendline et la boîte manuelle.

Le modèle Comfortline se vend 25 595 $ avec la boîte de vitesses manuelle. Quant à la version la plus onéreuse et aussi la mieux équipée, la facture initiale est de 29 595 $ et seule la boîte automatique
est disponible. Mais l’équipement est incomplet et on la remarque grâce à ses roues en alliage d’un design différent. Je vous laisse le soin d’en tirer des conclusions.

En conclusion, cette Volkswagen nous propose un équilibre à tous les niveaux.