Lancé il y a 4 ans, le Chevrolet Blazer est un VUS intermédiaire qui vient s’intégrer entre le Traverse plus gros et l’Equinox plus petit. Ses dimensions ne sont quand même pas trop exagérées et cela peut répondre au besoin d’une grande majorité de personnes.
Il est difficile de ne pas apprécier la silhouette de ce Chevrolet qui répond aux exigences esthétiques du moment tout en conservant les lignes de caractère de la marque. De plus, la version RS se veut la plus sportive du lot. Au chapitre de la motorisation, il est propulsé par un moteur V6 de 3,6 litres associé à une boîte automatique à 9 rapports. Le rouage intégral fait également partie del’équation.
On s’inspire de la Camaro
La planche de bord est assez particulière puisqu’on a emprunté plusieurs des éléments visuels de la Camaro et on a même fait appel aux buses de ventilation circulaires de celle-ci. C’est différent et pas nécessairement mauvais. Mais puisque plusieurs de mes confrères n’en ont que pour les voitures japonaises ou européennes, il y en a qui ne trouvent pas ça intéressant. Et sans doute par automatisme, on se plaint de la qualité des matériaux de la planche de bord.
Il est vrai qu’il y a certains plastiques durs, mais pas plus pas moins que sur certains autres modèles concurrents qui n’ont pas droit à ces mêmes critiques. Allez donc savoir pourquoi ! En fait, ma seule critique quant à cette présentation est le fait que l’écran d'affichage est relativement petit face à ce que propose la concurrence. Dans certains cas, on est presque rendu a un écran de 10 ou 12 pouces, alors que ce Chevrolet nous n’en offre que huit.
J’ai bien apprécié le confort des sièges tandis que la banquette arrière est en mesure d'accommoder des adultes de grande taille. Ajoutons que ce siège est coulissant et que le dossier est rabattable en deux sections indépendantes.
Il est vrai que la capacité de l'espace de chargement est moindre que dans certains autres modèles, mais cela devrait suffire à la majorité des acheteurs.
Un tandem efficace
Bien entendu, comme il s’agit d’un modèle à vocation plus sportive , il n’est pas surprenant de retrouver sous le capot le très sophistiqué moteur V6 de 3,6 litres qui figure parmi les meilleurs de sa catégorie. Personnellement, j’apprécie sa sonorité lorsqu’il est sollicité à fond. Il est associé à une boîte de vitesses à 9 rapports. Cette boîte de vitesse passe les rapports sans hésitation et en douceur. Une des caractéristiques de ce modèle est qu’il est possible de sélectionner entre plusieurs modes de conduite, notamment en 2 roues motrices et 4 roues motrices entre autres. Ce mécanisme a fait ses preuves et devrait répondre aux attentes de la grande majorité. Le tout est géré par un bouton rotatif placé sur la console centrale. À l’extrême gauche il y a le mode 2 roues motrices puis, dans l'ordre, les 4 roues motrices , le mode sport , le mode route glissante et finalement le mode remorquage.
Sur les versions plus économiques, le Blazer est doté du moteur 4 cylindres de 2,0 litres d'une puissance de 208 chevaux. Disons que c’est correct tout au plus.
Conduite inspirante
Dans le cadre du lancement du Blazer en 2019, j’avais apprécié le comportement routier du RS . Sa direction est un peu plus directe et la suspension plus rigide que la version Premier. Personnellement, le RS serait mon choix.
Le moteur V6 se fait remarquer par sa douceur et sa linéarité. La transmission automatique à neuf rapports ne fait nullement sentir sa présence et les passages des rapports s’effectuent sans à-coups. La position de conduite est bonne tandis que les sièges sont confortables, mais leur support latéral pourrait être un peu mieux. Par contre, pas besoin de modifier ses réglages pour accommoder les passagers arrière, ceux-ci ont amplement d’espace.
Les performances ne sont pas à dédaigner puisque ce moteurV6 permet d’atteindre 100 km/h départ arrêté en 6,4 secondes, ce qui est plus que correct. De plus, il m’a été possible d’effectuer le 80-120 km/h en 4,6 secondes.
Mon essai s’est effectué à la fin mars alors que les routes sont dans un état pitoyable. Malgré les circonstances, la suspension s’est révélée confortable et les virages, peu importe s’ils étaient serrés ou pas, n’ont représenté aucune difficulté. Par ailleurs, on retrouve un rétroviseur intérieur qui affiche les images d’une caméra arrière. Ceci permet d’avoir un angle de vision plus large, et puisqu’il s’agit de la seconde génération de cet accessoire, il est possible de régler l’intensité lumineuse et l’angle de vue de la caméra. Cela demande un peu d’adaptation, mais en fin de compte, c’est un progrès puisque la vision est plus grande. Et si cela ne vous intéresse pas, il est très facile de retourner à un rétroviseur conventionnel.
Parmi les meilleurs
Le Blazer n’est peut-être pas en tête de liste de sa catégorie, mais il n’est pas loin de la plus haute marche du podium. Sa silhouette, son comportement routier et son moteur V6 ainsi que son rouage intégral sont autant d’éléments positifs. On peut lui reprocher certains matériaux douteux, un écran d’affichage petit ainsi que la soute à bagages qui pourrait être plus spacieuse. Son prix toutefois, une fois les groupes d’options choisis peut devenir prohibitif.