Plus raffinée et toujours pratique.
Pendant longtemps, les voitures sous compactes à vocation économique n’offraient pas grand-chose en fait d’agrément de conduite et de tenue de route. Leurs concepteurs se concentraient surtout à offrir un minimum de composantes mécaniques pour un prix cassé. On se retrouvait avec une voiture bruyante, dépourvue de performance et dont le comportement routier était couci-couça. Les choses ont heureusement changé au fil des années. D’ailleurs, en 2007, lorsque la Fit est arrivée sur le marché, en proposait une voiture économique de prix, essentiellement pratique tout en étant agréable à piloter. Au fil des années, deux autres générations ont pris la relève alors que la voiture s’est raffinée, notamment au chapitre du groupe propulseur.
La version 2018 apporte des modifications de milieu de cycle à la troisième génération apparue en 2015. Le but était de moderniser l’apparence, de raffiner l’habitacle et l’insonorisation tout en offrant une conduite encore plus intéressante. Reste à savoir, si cette opération a été couronnée de succès.
Allure requinquée
À première vue, l’édition 2018 de la Fit ne semble pas avoir connu d’importantes modifications sur le plan esthétique. Pourtant, en y regardant de plus près, on note que la section avant a été révisée, que la forme des phares a été modifiée tandis qu’un réceptacle à chaque extrémité du pare-chocs permet d’accueillir des phares antibrouillards, lorsqu’ils en équipent la voiture. Sur notre voiture d’essai, comme vous allez le constater en regardant les photos, ces phares sont absents puisque notre voiture d’essai était un modèle LX, l’un des plus économiques de la famille et se vendant pour environ 20 000$.
À l’arrière, plusieurs retouches ont été apportées et on dénote la présence de feux à DEL tandis qu’une bande décorative placée sous la lunette arrière traverse le hayon de part en part. En plus, le pare-chocs a été modifié. Ces quelques changements donnent un peu plus de caractère à cette section de la voiture. Somme toute, cette sous-compacte est élégante et la présence d’un hayon ajoute à la polyvalence.
L’habitacle a été révisé et dorénavant l’écran d’affichage est agrémenté d’un bouton servant à régler le volume audio. Sur la version précédente, il fallait procéder par contact et c’était non seulement peu précis, mais fort désagréable. La position de conduite est bonne et l’espace pour les jambes à l’avant m’a semblé correct bien que certains essayeurs se soient plaints qu’ils n’avaient pas suffisamment d’espace pour allonger les jambes. Pourtant, je mesure 1,90 m et je n’ai éprouvé aucun problème à ce chapitre. Ensuite, les places arrière sont adéquates pour une si petite voiture. Et le meilleur est à venir puisqu’on a conservé ce qu’on appelle chez Honda le « Magic Seat » qui permet de relever la banquette arrière à la verticale afin d’offrir un espace de chargement suffisamment grand pour y placer un vélo, roues avant détachées cependant. Mais on peut transporter plus que vélo, notamment des boîtes relativement grosses. En plus, la soute à bagages est l’une des plus spacieuses de la catégorie. Bref, la polyvalence ne fait pas défaut.
Rigidité et insonorisation
L’équipe désignée pour moderniser la Fit s’est permis de rendre la plateforme plus rigide et de consacrer beaucoup d’efforts à l’insonorisation de l’habitacle. En plus, au chapitre de la tenue de route, on a remplacé les amortisseurs afin de mieux absorber les trous et les bosses tout en offrant une bonne tenue en virage. Soulignons au passage, que la mécanique est demeurée la même alors que le moteur quatre cylindres de 1,5 litre produit toujours 130 chevaux. Il est associé de série à une boîte manuelle à six rapports tandis que la transmission CVT est offerte en option. Précisons que notre voiture d’essai était dotée de cette transmission. Les modèles ainsi équipés offrent à l’acheteur plus d’éléments au chapitre de la sécurité, notamment le régulateur de croisière adaptatif, l’avertisseur de sortie de voie ainsi que le système de mitigation de voie. Par ailleurs, toutes les versions proposent l’assistance de départ en côte, le système de stabilité latérale ainsi que l’antipatinage.
Les ingénieurs ont également effectué plusieurs retouches au chapitre de l’insonorisation en faisant appel à des glaces plus épaisses, à plus de matériaux insonorisant dans les portières et sous le capot. En plus, le fait que la plateforme soit plus rigide, cela a eu un effet positif sur l’insonorisation.
Agilité et polyvalence
Ce qui m’a toujours plu chez ce véhicule est la vivacité de la conduite. Je ne parle pas d’accélérations intempestives puisqu’il faut un peu plus de huit secondes pour atteindre 100 km/h, départ arrêté. Il faut ajouter que la direction est précise et rapide, que la voiture se révèle très maniable et agile en toutes circonstances. Et on se plaît à circuler avec aisance dans les parcs de stationnement des centres commerciaux aussi bien en raison de ses dimensions, que de sa facilité à se faufiler partout. Soulignons au passage que la caméra de recul est un autre élément qui se fait apprécier.
Toutefois, cette Honda n’est pas sans défauts. En tout premier lieu, malgré les efforts déployés afin d’améliorer l’insonorisation, le moteur demeure toujours rugueux et il est bruyant en accélération. Heureusement, une fois lancée sur l’autoroute, le niveau sonore est fort acceptable. Et même si des amortisseurs plus performants et plus sophistiqués sont utilisés, la Fit ne fait pas toujours bon ménage avec les routes en mauvais états. Le train arrière a parfois tendance à sautiller.
Pourquoi acheter
Même si son insonorisation est perfectible, son moteur bruyant et la suspension parfois sèche, la Fit mérite votre attention. Vous allez vous retrouver au volant d’une voiture non seulement agréable à conduire la plupart du temps, mais d’une incroyable polyvalence malgré ses dimensions.