Au cours des dernières années, on ne peut s’empêcher d’observer la progression des véhicules Mazda dans la catégorie légèrement supérieure à la moyenne, mais sans vraiment être catégorisé comme véhicule de luxe. En effet, chaque nouvelle génération de
Mazda nous propose un produit plus raffiné, plus luxueux, mais toujours vendu à un prix plus compétitif que ce que nous proposent les grandes marques à vocation luxueuse.
La remplaçante du XC-9 est la XC-90 qui est non seulement plus raffinée que le modèle qu’elle remplace, mais elle se démarque également au chapitre des groupes propulseurs. En effet, l’acheteur a le choix entre un moteur six cylindres turbo compressé hybride ou un quatre cylindres atmosphérique de 2,5 litres associé à un moteur électrique produisant ainsi 323 chevaux lorsqu’on utilise du carburant super. Optez pour le carburant régulier et la puissance est diminuée de quatre chevaux.
Mais le nouveau CX-90 ne se démarque pas uniquement en raison de l’orientation de son groupe propulseur, mais sa vocation est plus écologique qu’auparavant tandis que les dimensions générales sont plus importantes que le modèle qu’il remplace.
Par ailleurs, les stylistes ont plus ou moins repris les canons esthétiques utilisés sur la majorité des autres produits Mazda et le résultat est réussi. Quant aux dimensions, ce nouveau venu possède un empattement légèrement plus long, mais quant aux autres dimensions, il cède quelques centimètres en longueur, en largeur et en hauteur par rapport au CX–9. Soulignons au passage qu’on fait appel à une toute nouvelle plate-forme conçue pour accueillir un moteur monté longitudinalement.
Luxe et raffinement
Lorsqu’on prend place à bord du CX-90, on a l’impression d’avoir affaire à un véhicule de grand luxe alors que son prix de vente est nettement plus modeste que certains concurrents qui en offrent moins au chapitre du raffinement de l’habitacle et de la présentation dans l’ensemble. Mon véhicule d’essai était la version à moteur six cylindres
en ligne, et la planche de bord est plus stylisée, et plus sophistiqué que ce que l’on nous propose sur la version PHEV.
L'écran central est de dimensions correctes et monté en relief au centre de la planche de bord. Cet écran n’est pas tactile lorsque le véhicule est en marche, et le tout est géré par cette grosse molette de gestion placée sur la console centrale. Plusieurs personnes ont critiqué et critiquent encore cette configuration, mais à l’usage le système est logique et efficace.
L’ergonomie est quelque peu victime du raffinement de certaines commandes. Puisque les stylistes de Mazda ont préféré les placer de façon à ce que certaines d’entre elles ne soient pas à la vue. On s’y adapte facilement, mais on aurait pu trouver quelque chose de plus
efficace sur le plan fonctionnel.
Par rapport à plusieurs modèles concurrents, l’habitabilité est légèrement en retrait. Ce n’est pas dramatique, mais comparativement à un Volkswagen Atlas par exemple, on s’y sent un peu plus à l’étroit. Mais, on a facilement de l’espace pour prendre ses aises quand
même. Il faut souligner également la qualité de la finition et des matériaux utilisés.
Un six cylindres en ligne !
Depuis au moins une couple d’années, le moulin à rumeurs faisait mention de l’arrivée d’un moteur six cylindres en ligne sous le capot d’un quelconque modèle Mazda. Ces rumeurs se sont concrétisées puisque l’une des versions du CX-90 est propulsée par un six cylindres en ligne de 3,3 litres. Monté longitudinalement, il est associé à une boîte automatique à huit rapports et la puissance est transmise aux quatre roues bien que le système de gestion de la motricité favorise les roues arrière.
Bien entendu, Mazda ne serait pas Mazda sans nous proposer une solution inédite par rapport à ce moteur. En effet ce dernier est offert en deux puissances. C’est ainsi que les versions GL, GS et GT sont dotées d’un moteur d’une puissance de 280 chevaux tandis que les versions GT-P et Signature en proposent 319 chevaux. Dans le premier cas, ces équidés permettent de boucler le 0-100 km/h en 6,8 secondes tandis que la version plus puissante arrête le chronomètre une seconde plus tôt. Quant à la consommation de carburant avec notre modèle d’essai qui était une version Signature, elle a été de 9,4 litres aux 100 km.
Presque parfaite
En tout premier lieu, lorsqu’on prend le volant et roule pendant quelques kilomètres, on a l’impression de conduire un véhicule plus gros qu’il ne l’est en réalité. C’est peut-être une
impression personnelle, mais il m’a semblé plus grand et plus large que le CX-9 qu’il remplace. Pourtant ce dernier est plus large et plus long. En fait, la seule dimension du nouveau venu qui est plus imposant est l’empattement.
Quoi qu’il en soit, la conduite est supérieure à tous les points de vue. La direction est précise, le comportement routier sain tandis que la suspension est bien calibrée afin d’obtenir un confort plus relevé qu’auparavant. Et ce moteur est impeccable. Il est d’une
grande douceur, silencieux et relativement économe de carburant. En fait, ce n’est que lorsqu’on fait le plein que l’on réalise qu’il est doté de systèmes d’hybridation léger, ce qui explique une consommation plus que raisonnable pour la catégorie. D’ailleurs, la version PHEV propose des cotes de consommation presque similaires, et ce même si les premiers 46 km sont en mode électrique lorsqu’on a rechargé la batterie. Personnellement, après avoir conduit les deux versions, c’est le six cylindres m’a plu davantage.
En fait, même si cette nouvelle Mazda n’est pas classée comme véhicule de luxe, la sophistication de son habitacle, la qualité des matériaux et l’ensemble de la présentation lui permettent de surpasser quelques modèles catégorisés comme étant de luxe et en plus, elle les dépasse au chapitre de l’agrément de conduite et du comportement routier.
Une fois de plus, le constructeur d’Hiroshima a décidé de se démarquer de la concurrence tout au moins avec son moteur six cylindres en ligne et sa présentation plus luxueuse que la catégorie, et une fois de plus elle a joué gagnant.