Si vous aimez les silhouettes spectaculaires, les planches de bord futuristes et les moteurs de haute performance, il est certain que la majorité des modèles de Subaru ne vous intéressera guère l’exception des modèles WRX.
Par contre, pour les amateurs de véhicules pratiques, sécuritaires, spacieux et de nature passe-partout, la nouvelle génération du Forester est en mesure de les intéresser. Il est vrai que les changements sont plus évolutifs qu’autre chose et on a même retranché certains éléments offerts sur le modèle précédent. Quoi qu’il en soit, on se retrouve au volant d’un produit qui se refuse d’opter pour le tape-à-l’œil et le superflu. À l’usage, cette approche est fort appréciée.
Trouver les changements
Au premier coup d’œil, il est difficile de déceler les principaux changements apportés à la carrosserie. En fait, il faut pratiquement être un aficionado de la marque et du modèle pour trouver des différences. Mais comme notre version était un modèle sport, il était facile de déterminer de quelle version il s’agissait puisqu’on a apposé des bandes de couleur rouge sous les portières, sous la calandre et en plus on a opté pour des roues de 18 pouces de couleur noire. Il n’y a aucun changement mécanique pour cette version, mais ça semble transformer le caractère de ce véhicule, du moins à nos yeux.
On a également conservé la très généreuse fenestration en raison d’une ceinture de caisse très basse. Ce qui permet d’avoir une excellente vue de l’entourage du véhicule, un bonus en conduite hors route. Puisque l’empattement a été allongé de 1,4 pouce (3,5 cm), l’habitabilité en bénéficie et notamment le dégagement pour les jambes à l’arrière. Toujours au chapitre des dimensions, l’ouverture du coffre est plus large de 5,3 pouces (13,5 cm), ce qui favorise le chargement d’objets encombrants. De plus, l’espace pour les bagages est très généreux avec une capacité de 1152 litres.
Comme il se doit sur tous les modèles de cette marque, la qualité des matériaux est bonne et la finition sans reproche.
La planche de bord est plus ou moins semblable à celle de l’Impreza, mais il n’y a pas de raison de s’en plaindre. Tout est bien disposé et facile d’accès. Le centre d’attraction est la partie centrale avec un mini centre d’information superposant l’écran d’affichage qui à son tour domine les boutons visant à régler la climatisation.
Au risque de nous répéter, tout est conçu pour une cohabitation logique et efficace avec son environnement.
Un seul moteur
Il est parfois difficile de s’expliquer les décisions des ingénieurs de Subaru dans le choix de la motorisation des différents modèles. L’an dernier, il était possible de choisir un 4 cylindres turbo 2,0 litres produisant 250 chevaux. Sans oublier le quatre cylindres de 2,5 litres de 170 chevaux. Cette année, seul le moteur 2,5 litres atmosphériques est offert. Cependant, sa puissance passe de 170 chevaux à 182 équidés. Bien entendu, il est de type à cylindres horizontaux.
Donc, pas de difficultés à choisir la motorisation d’autant plus que la boîte manuelle n’est plus. Seule la transmission à rapports infiniment variables est disponible et certaines versions offrent, la Sport entre autres, des palettes de changement de rapports. Ceux-ci sont au nombre de sept et constituent une simulation pour donner l’illusion d’une authentique boîte automatique.
Par le passé, la caisse de ce modèle manquait sérieusement de rigidité, on a amélioré progressivement les choses et il faut souligner que cette dernière génération n’a rien à se reprocher à ce chapitre.
Comme tous les autres modèles Subaru, la cote de sécurité du Forester est l’une des meilleurs sur le marché selon les tests de l’IIHS. Et il est important de souligner que le système EyeSight est dorénavant de série sur tous les modèles. Ce système permet de freiner devant les obstacles et il possède également un mécanisme de surveillance du pilote pour détecter l’endormissement.
Routes et sentiers
Les moteurs Subaru sont davantage reconnus pour leur durabilité que pour leurs performances. Dans le cas qui nous concerne, les accélérations sont correctes, mais vous ne souffrirez pas du coup de lapin en raison d’une accélération soudaine. Cela dit, les performances sont correctes et permettent de suivre sans problème le flot de la circulation tandis que ce dernier modèle est moins allergique aux longues randonnées sur les autoroutes. Il faut également préciser que la direction à assistance électrique offre un meilleur rétroaction de la route que sur le modèle précédent.
Par contre, il faut monter le régime du moteur rapidement afin d’obtenir de bonnes performances, et la sonorité n’est pas merveilleuse. D’autant plus que la transmission CVT n’aide pas non plus. Il faut également ajouter que la suspension est plus confortable que précédemment et ceci est apprécié en conduite hors route.
À ce chapitre, le Forester se débrouille très bien aussi bien sur des sentiers défoncés, des routes enneigées ou dans le sable. Il n’a pas la même capacité à affronter de gros rochers comme le Jeep Cherokee, mais pour la majorité des gens, ses performances hors route sont plus que correctes. Le système de vecteur de couple est très apprécié tandis que si on engage le Mode-X , les performances sont plus incisives lorsque les conditions l’exigent. Et la version Sport possède une nouvelle version du Mode-X qui désengage le système de contrôle de traction afin de permettre aux roues de patiner, un facteur important en certaines circonstances.
Par contre, on peut s’interroger sur le fait que cette version sport ne possède pas de volant chauffant, un oubli surprenant compte tenu de la vocation anticipée de ce véhicule.
La simplicité volontaire
En conclusion, on ne peut que souligner l’homogénéité de ce modèle, la préséance à l’efficacité plutôt qu’au tape-à-l’œil tandis que son rouage intégral intelligent est drôlement bien adapté à nos conditions climatiques. On pourrait croire que les personnes qui ont concocté la dernière génération du Forester étaient du Québec.