Afin de combler le marché important, les États-Unis, pour Volkswagen, le grand Atlas est venu se joindre à la gamme. Et pour ajouter l’aspect séduction,il est assemblé à Chattanooga dans le Tennessee. Il n’a peut-être pas le caractère du Touareg mais il plait à nos voisins du sud. Il rencontre un peu plus la saveur nord-américaine par son gabarit et le confort sur route.
Sur le plan du style, l’Atlas n’offre rien pour écrire à sa mère. Plutôt carré, il ne peut renier son utilité. Sa forme angulaire permet tout de même d’offrir un habitacle spacieux à souhait. L’édition 2022 propose toujours la version R (notre modèle d’essai). La version R profite de roues de 21pouces, un pare-chocs plus agressif et des jupes latérales. Disons que ça lui donne fière allure mais il est encore très généraliste au chapitre de sa silhouette. Vous pouvez toujours opter pour la version Cross Sport, une déclinaison avec un hayon incliné qui est supposé lui donnée une silhouette plus sportive. Quant à moi, c’est raté.
C’est le même constat à l’intérieur. La présentation est plutôt austère mais les matériaux utilisés dans sa réalisation sont de belle signature sauf pour certains plastiques qui jurent un peu. La présentation du tableau de bord est sans extravagance. Monté horizontalement, l’écran multimédia est bien intégré à l’ensemble et fait corps avec la console centrale. Mais encore là, son dessin est assez simpliste. En contrepartie, toutes les commandes sont faciles à utiliser. Pourquoi faire ça compliqué quand ça peut être simple! Le rangement est légion dans ce grand utilitaire. Les sièges sont confortables mais fermes malgé les nombreux ajustements.
Notre Atlas profitait des sièges capitaine en deuxième rangée, ce qui facilite le passage à la troisième banquette. Évidemment, si toutes les places sont occupées, le coffre offre moins d’espace mais c’est tout de même pas mal avec 583 litres de volume de chargement. Un gros bémol au système multimédia qui est lent à réagir tout comme la navigation dans la nacelle du conducteur qui ne s’affiche pas tout le temps.
Pour la motorisation, notre Atlas s’équipait du V6 3,6 litres de 276 chevaux et de la boîte automatique à 8 rapports. Ce moteur porte son âge avec sa consommation d’une autre époque. Les accélérations et les reprises sont décevantes comparativement à celles du moteur quatre cylindres turbo de 2,0 litres. La suspension est bien calibrée pour un confort maximal. La direction est dans le ton des utilitaires grand format. Elle est précise mais n'offre pas la sensation à laquelle Volkswagen nous a habitué.
En résumé, l’Atlas assume bien son rôle de séduction à une clientèle qui ne cherche rien d’exclusif. Il ne se démodera pas rapidement, il propose le confort voulu pour ses occupants et de l’espace suffisant pour les familles qui voyagent. C’est un joueur sérieux dans ce segment mais la concurrence est féroce.