Cette année, grosse nouvelle, il est possible de commander le Ranger Splash ! Et c’est quoi ?
Il s’agit d’une bonne vieille recette utilisée par la majorité des constructeurs, notamment ceux de Detroit. Et J'ai toujours été fasciné par l'utilisation de groupes d'options que nous proposent les constructeurs. Avec quelques artifices décoratifs, des équipements plus ou moins exclusifs et une appellation aguichante, ceux-ci réussissent à convaincre un bon nombre d'acheteurs de payer plus cher pour ces éléments décoratifs. Ford, devant la
popularité des camionnettes intermédiaires, n'a pu s'empêcher de raviver le modèle Ranger qui a connu une grande popularité à une certaine époque.
Ce modèle ressuscité est apparu l'an dernier au milieu de la pandémie et a connu quelques succès, sans plus. Cette fois, on met un peu plus de piquant dans la sauce en nous proposant la version Splash. Une appellation qui avait déjà été utilisée dans les années 90 sur ce même modèle.
Et aussi bien régler le cas de la "splasherie" de cette camionnette. En effet, à quelques exceptions près, il ne s'agit que d’un groupe d'options presque uniquement décoratives avec des accents jaunes placés dans la grille de calandre, des roues en alliage noires, des bandes décoratives, des surpiqûres dans la cabine et quelques autres détails notamment une applique identifiant ce modèle sur les ailes avant. Pour ceux qui aiment se démarquer en affichant ses couleurs, il vous faudra débourser tout près de 2000 $ pour tenter d'épater votre voisin. Soit dit en passant, aux États-Unis, on peut commander un Ranger Splash en trois autres couleurs, mais pour le Canada, un seul choix nous est offert : un jaune vif.
Entre-deux
Ford a constaté que le marché de la camionnette compacte était en progrès depuis l'apparition avec
succès des Chevrolet Colorado et GMC Canyon. Et le Toyota Tacoma est le plus populaire de cette catégorie sans oublier le Nissan Frontier qui a été complètement transformé cette année.
Pour rattraper le temps perdu le plus rapidement possible, Ford a fait appel à un modèle qui était déjà commercialisé dans d'autres pays pour l'adapter à notre marché, à nos besoins et à nos conditions d'utilisation. Dans l'ensemble, ce n'est pas raté bien au contraire, mais on note un certain manque d'homogénéité à certains chapitres, notamment quant à la disposition des commandes de la planche de bord. On a fait de bons efforts, mais parfois, ça sent l'improvisation. Il est plus économique de mettre une commande à la mauvaise place que de redessiner l'ensemble à grands frais.
Mais ce modèle adapté permet au constructeur de proposer un trio de camionnettes qui cible la plupart des
clients potentiels. En tête de liste, il y a bien entendu le légendaire F-150 qui continue de dominer, suivi du Ranger en position intermédiaire et finalement le Maverick qui est plus petit, moins capable de remorquer une charge, mais qui est plus homogène, plus moderne et mieux réussi.
Notre modèle d'essai était une version de type cabine d’équipage quatre portes proposant ainsi une bonne
habitabilité. La version XL SuperCab pour sa part est dotée des portières arrière qui sont en fait des panneaux d'accès permettant de prendre place sur la banquette. Sa caisse est 30 cm plus longue qu’avec la version SuperCrew quatre portes.
Les places avant sont généreuses, la finition correcte, bien qu'on aurait pu dépenser quelques dollars de plus pour améliorer la qualité de certains matériaux. Quant à la disposition générale les commandes, à part quelques éléments irritants pour gérer la climatisation, il est possible de s’habituer assez rapidement aux autres
éléments placés parfois à des endroits surprenants.
Groupe propulseur adéquat
En ce qui concerne le choix de la motorisation, il n’y a aucun problème puisqu'un seul moteur est offert.
Contrairement au Maverick qui nous offre une motorisation hybride ou conventionnelle. Sous le capot du Ranger, on retrouve un moteur4 cylindres de 2,3 litres turbo compressé d'une puissance de 270 chevaux et un couple de 310 livres pieds. Il est associé à une boîte automatique à 10 rapports. Tous les modèles sont équipés du rouage intégral.
À ce chapitre, un bouton de réglage placé sur la console permet de sélectionner entre : 2H, 4H et 4L. Cependant,
il n’y a pas de mode Auto. Quant à la boîte automatique, rien à redire, les passages des rapports sont imperceptibles et ils sont bien répartis. En plus, je n'ai pas observé le chassé-croisé comme c’est le cas sur avec certaines
boîtes à rapports multiples alors que le système de gestion semble parfois avoir de la difficulté à sélectionner le bon rapport. Puisque mon modèle d'essai était une version XT 4, il était équipé d’un différentiel arrière à glissement limité à commande électronique en plus de l'option Terrain Management qui permet de régler le comportement selon les conditions de boue, de sable ou de neige . On retrouve également le système Trail Control qui agit
plus ou moins comme le régulateur de vitesse en conduite hors route.
Le Maverick l'emporte
Je sais que ce n'est pas un match comparatif entre ces deux modèles et qu'ils sont de catégories différentes . En
fait, le Ranger peut être utilisé de façon professionnelle ou récréative sans problème. Il est suffisamment costaud pour remorquer environ 7500 livres et son moteur est fort bien adapté aux usages anticipés. La suspension de notre modèle XT4 à vocation un peu plus porté sur la conduite hors route pouvait moins absorber les chocs, mais c'est le prix à payer pour une plus grande facilité de conduite sur les routes en très mauvais état. De plus, il ne faut pas oublier qu'il est possible de choisir entre de multiples versions, avec deux choix des cabines et de caisse de chargement. Et puisque ce modèle a connu des années de commercialisation avant de parvenir sur
notre continent, sa fiabilité ne devrait pas être une source d’inquiétude.
En résumé, le Maverick l’emporte au chapitre de la diversité, de l’homogénéité et de l’agrément de conduite. Il est destiné à un usage léger. Le Ranger, plus costaud, est mieux adapté à une utilisation plus intensive.