Hyundai Kona N: Cette fois, c'est pour de vrai

texte et photos par Denis Duquet

Il y a quelques semaines, j’ai fait l’essai de la Kona N Line qui était en fait une version régulière dotée d’un certain nombre d’équipements visuels et pratiques afin de lui donner un caractère à part, mais
dont les capacités sportives étaient identiques à celles de la Kona « Régulière ». Mais, cette fois-ci, il s’agit de la version « N » tout court, et c’est la vraie chose. À savoir un véhicule doté de performances
sportives, d’une suspension améliorée tout en conservant les qualités pratiques propres aux VUS.

Ce faisant, le constructeur coréen se place dans une position avantageuse puisqu’il n’existe presque pas d’équivalent dans la catégorie, à part sans doute la Mercedes-Benz AMG GLA, et là encore il s’agit d’un tout autre animal.

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Souvent, lorsque les véhicules à vocation familiale sont transformés en modèles sportifs, c’est souvent décevant que ce soit au chapitre du caractère pratique, du confort et parfois même en raison de performances décevantes. Est-ce que Hyundai a réussi à harmoniser le caractère pratique et sportif ?

On le remarque

Tout au long de mon essai qui a duré une semaine, lorsque je stationnais le Kona N dans un stationnement public, à chaque fois, au moins une personne venait me féliciter pour l’allure de ma voiture. Ils aimaient d’abord cette couleur bleu pâle très spéciale, le déflecteur arrière, les
caractéristiques générales de la carrosserie et je suis persuadé que les deux gros tuyaux d’échappement arrière étaient de nature à impressionner les gens. D’autant plus, que la sonorité qui s’en dégage fait tourner les têtes. À ce sujet, en conduite normale, la sonorité n’est pas agressive, juste ce qu’il faut. Par contre, si vous choisissez l’option de la sonorité plus intense, il se peut que cela
dérange certaines personnes.

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Bref, on a bien réussi la silhouette de ce modèle sportif et résisté au désir de le transformer en arbre de Noël de performance. On a mis le paquet, mais juste ce qu’il faut.

Dans l’habitacle, la première chose qui nous impressionne est la présence de deux pastilles de couleur bleu pâle accrochées à la partie inférieure des rayons horizontaux du volant. En plus, sous cette pastille droite, on retrouve également un bouton rouge qui permet d’obtenir un surplus de puissance pendant quelques secondes. J’y reviendrai plus tard.

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La planche de bord pourrait être plus moderne, mais on trouve tout ce dont on a besoin dans une voiture à vocation sportive. En plus, les sièges avant sont recouverts de tissu suédé qui nous maintient bien en place tandis que les oreilles verticales offrent un excellent support latéral. Et il ne faut pas oublier le caractère pratique du Kona N puisqu’il s’agit de VUS dotés d’un hayon, permettant ainsi d’engranger des objets encombrants et surdimensionnés. Cependant, si les places avant sont relativement spacieuses, des personnes de grande taille risquent de se trouver quelque peu à l’étroit à
l’arrière.

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276 chevaux !

En fait, on retrouve sous le capot du Kona N, le même moteur quatre cylindres turbo compressé qui équipait le Veloster N. Il s’agit d’un moteur 2,0 litres produisant 276 chevaux et associé à une boîte de vitesses automatique à double embrayage à huit rapports. Malheureusement, pour les amateurs du genre, la boîte manuelle n’est pas disponible. Cependant, cette transmission automatique accomplit du bon travail et à l’aide des manettes de sélection placées derrière le volant, on n’a pas tellement de raisons de s’en plaindre.

Il faut souligner que cette puissance est transmise exclusivement aux roues avant. Malgré tout, en accélération franche, on ne dénote pas d’effet de couple dans le volant. De plus, le délai de réponse est
infime et le turbo entre en action rapidement et de façon presque imperceptible.

Toujours sur le plan technique, la suspension est adaptative tandis que des freins plus puissants font partie de l’équipement de série. Et parlant d’équipement, ce véhicule est livré presque entièrement tout équipé et les options sont rarissimes.

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Satisfaisant

Si la version N Line de ce modèle m’avait laissé sur mon appétit, puisque c’était presque exclusivement du tape-à-l’œil, la version « N » tout court, nous en offre passablement au chapitre de la conduite. En tout premier lieu, on peut boucler le traditionnel 0-100 km/h en cinq secondes tandis que les reprises permettent de réaliser le 80-120 km/h en environ quatre secondes, ce qui n’est pas trop mal .

Comme toute voiture sportive qui se respecte de nos jours,ce VUS est doté du mode d’accélération « catapulte ». Cependant, si vous voulez utiliser ce mode qui permet des départs canons, vous allez devoir négocier à partir de plusieurs panneaux de gestion affichés à l’écran. Ce n’est certainement pas intuitif, et passablement complexe. De plus, si on peut bénéficier de multiples réglages avec la gestion électronique, ce n’est pas nécessairement intuitif non plus.

Quant au bouton rouge placé sur le volant, le fait d’appuyer dessus donne un surplus de puissance de 10 chevaux pendant 20 secondes. La plupart des gens vont l’utiliser en ligne droite pour s’impressionner. Mais, si jamais vous voulez vous amuser et circuler sur une route large et peu
fréquentée, l’utilisation de ce bouton magique dans les virages cause des sensations fortes.

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Heureusement, le Kona N n’est pas exclusivement consacré à accélérer sur de courtes distances. En effet, ses principales qualités se remarquent au chapitre de la conduite sportive, de l’adhérence en virage et de l’efficacité de sa suspension en général. La direction pourrait être un tantinet plus précise, mais quand on la compare à l’ensemble de l’œuvre, il n’y a pas vraiment à s’en plaindre.

Somme toute, si le prix de plus de 43 000 $ ne vous intimide pas, si vous appréciez la silhouette de ce VUS compact, son caractère et ses performances, le Kona N ne vous décevra pas, d’autant plus qu’en conduite normale, il se comporte de façon très docile sans non plus manquer de confort. Quand on parle de confort, il ne s’agit pas des suspensions guimauves des grosses berlines américaines de jadis, et certains vont trouver la suspension quelque peu sèche, mais c’est quand même un bon compromis en dépit des magnifiques routes québécoises.

Dans la parlure québécoise, certains vont considérer ce modèle comme étant un bon « deal ».

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